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UNION NATIONALE DES SCOLAIRES ET ETUDIANTS DU BENIN (UNSEB)

04 BP 1012 Cotonou – Tél. : 00 (229) 97391022

Site-web : www.unseb.kofele.org – E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ;

Enregistrée au MISAT sous le N° 94/168/MISAT/DAI/ASSOC du 04/10/94

 


NON A L’EMBRIGADEMENT DE LA JEUNESSE SCOLAIRE !

NOUS REFUSONS D’ETRE DES MERCENAIRES !

Il paraît que les élèves doivent marcher aujourd’hui et beaucoup d’entre nous ont cru que c’est encore pour demander que les cours reprennent. Mais NON. Nous avons appris que c’est pour soutenir le gouvernement dans le dossier du PVI.

Nous avons cru que c’est une marche organisée par nos responsables. Mais NON.

Ce sont les soi-disant « Jeunes Patriotes » à la solde du pouvoir qui veulent voir leurs rangs grossir, ce sont eux qui prennent de l’argent pour corrompre la jeunesse et organiser des marches et des meetings.

Ils veulent nous utiliser comme des mercenaires !

Or, depuis plus de trois semaines nos enseignants sont en grève. Le gouvernement ne dit rien et ne fait rien pour résoudre les problèmes que posent nos enseignants. Nous avions marché la semaine dernière pour dire non à une année blanche et exiger que le gouvernement écoute nos enseignants.

Mais le gouvernement veut profiter de l’absence des professeurs pour nous faire marcher. Le gouvernement veut que nous le soutenions dans le dossier du PVI. Nous les élèves ne savons rien du PVI. Nous ne savons pas ceux qui bloquent le PVI. Contre qui veut-on nous faire marcher le mercredi 08 février 2012 ? Pourquoi soutenir le gouvernement dans un dossier dont nous ne connaissons pas les fondements ? On est allé jusqu’à nous demander de ne pas venir en kaki.

Nous avons beaucoup de problèmes : les contributions scolaires et autres souscriptions écrasent nos parents et nous empêchent de suivre en toute quiétude les cours et de faire les devoirs surveillés. Aujourd’hui le silence du gouvernement face à la grève des enseignants s’ajoute à ces problèmes. C’est sur ces problèmes que nous devons réfléchir et agir tout de suite. Au lieu de cela, on prend les moyens de l’Etat pour venir nous transporter comme des moutons. On veut donc nous utiliser comme des mercenaires. Nous devons refuser d’être des marionnettes.

Non à l’embrigadement et l’abêtissement de la jeunesse scolaire !

Non à la marche des marionnettes !

Abomey-Calavi, le 07 février 2012

Le Bureau Exécutif National de l’UNSEB