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ADRESSE AUX FEMMES DU BENIN
POUR LA CELEBRATION DE LA JOURNEE DES DROITS DE LA FEMME

Le 8 mars 2018, le monde entier célèbre ce qu’il est convenu d’appeler la journée des droits de la femme. A cette occasion, j’apporte mon salut et mon soutien à toutes celles qui souffrent et qui ploient sous les agissements du pouvoir mafieux et affameur de Patrice Talon.
Cette journée prend sa source dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe et le monde occidental, au début du XXe siècle. La création d’une « Journée internationale des femmes » est proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes communistes par la grande révolutionnaire Clara Zetkin. Au début, aucune date n’était fixée et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Petersburg en pleine situation révolutionnaire en Russie, que la tradition du 8 mars se met en place.

Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier. Ce n’est qu’en 1977 que la journée est officiellement reconnue par les Nations Unies.
A cette occasion solennelle, j’adresse mes chaleureuses salutations à toutes les femmes qui luttent à travers le monde.
Femmes du Bénin, notre peuple de façon générale souffre de l’arriération de notre pays du fait du faible développement économique et de la persistance des vestiges patriarcaux. Ainsi les femmes au Bénin ploient sous deux fardeaux, l’exploitation néocoloniale et les vestiges des forces patriarcales. Ce faible développement du pays entraine un chômage massif au niveau de la jeunesse, aggravant la misère dans les foyers et la détresse des femmes. La jeunesse féminine, même quand elle cherche du travail, et même quand elle en trouve, se trouve confrontée aux vexations et aux harcèlements de toutes sortes.
Le problème immédiat auquel notre peuple est confronté et dont les femmes sont les premières victimes, c’est qu’il est pris en otage par un clan vorace et insatiable dirigé par Patrice Talon. Dans cette situation, c’est la femme qui ressent le plus les conséquences de cette politique ruineuse. C’est pourquoi le 20 février dernier, les femmes de toutes conditions : revendeuses, artisanes, ouvrières, femmes de ménage, paysannes, femmes au foyer, apprenties, retraitées, veuves, fonctionnaires, déflatées des entreprises publiques et privées, jeunes filles sans emploi, mères, épouses et sœurs des hommes avons fait une marche pour aller dire à Patrice Talon que le peuple a faim et nous avec.
Aujourd’hui la surdité du pouvoir face aux revendications des travailleurs et des fonctionnaires en grève vient aggraver la situation sociale dans le pays.
Pour ce 8 mars 2018, je dis aux femmes du Bénin : même si nous avons des revendications particulières, engageons-nous plus ardemment dans les luttes en cours, mobilisons-nous aux côtés de nos frères, de nos époux, de nos fils pour mettre fin à la gouvernance affameuse et pilleuse de Talon. Notre salut en dépend.
Cotonou, le 7 mars 2018.
Thérèse WAOUNWA

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