Le Crépuscule

du matin

N° 015 du 08 mars 2011

Organe de liaison du Parti Communiste du Bénin – site : http://www.la-flamme.org

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Directeur de Publication    :           Philippe NOUDJENOUME

Rédacteur en Chef               :           Jean Kokou ZOUNON

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Au Sommaire

du Crépuscule Du Matin (CDM) n° 015 du 08 mars 2011

- Lettre inédite (du 07 mars 2011) au S. G. de  l’ONU, au Pdt / Comm. de l’UA,

au S. E. de la Comm. de la CEDEAO pp.1-3

- Lettre ouverte (du 27 oct 2010) aux représentants de l’UE, de la France,

de la Belgique, de l’Allemagne et du PNUD (réédition en annexe) pp. 3-4

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Lettre ouverte de Philippe NODJENOUME

Premier Secrétaire du Parti Communiste du Bénin,

Candidat aux élections présidentielles

- A MONSIEUR BAI KI MOON, SECRETAIRE GENERAL

DES NATIONS UNIES,

- A MONSIEUR JEAN PING, PRESIDENT DE LA COMMISSION DE L’UNION AFRICAINE,

- A MONSIEUR LE SECREAIRE EXECUTIF DE LA CEDEAO,

Cotonou le 07 Mars 2011.

Philippe T. NOUDJENOUME

Premier secrétaire du Parti Communiste du Bénin

Candidat aux Elections Présidentielles 2011.

 

- A MONSIEUR BAI KI MOON, SECRETAIRE GENERAL DES NATIONS UNIES,

- A MONSIEUR JEAN PING, PRESIDENT DE LA COMMISSION DE L’UNION AFRICAINE,

- AU SECREAIRE EXECUTIF DE LA CEDEAO,

(Lettre ouverte).

 

Une délégation conjointe CEDEAO-Union Africaine-Nations unies composée de Messieurs Jan Victor GBEHO, Président de la Commission de la CEDEAO, Ramtane LAMAM, Commissaire de l’Union Africaine chargé de la Paix et de la Sécurité et Saïd DJINIT, Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest a séjourné le 03 Mars dans notre pays.

 

Au terme du séjour de la délégation, le communiqué rendu public dit ceci «la mission conjointe avait pour objectif de réitérer le soutien des institutions concernées au processus de préparation de l’élection présidentielle et d’encourager toutes les parties béninoises à créer des conditions pour la tenue d’un scrutin pacifique et crédible… La délégation conjointe a pris note avec satisfaction des progrès considérables réalisés dans la mise en place de la LEPI en tant qu’instrument qui permettra de moderniser la base de la liste électorale et de consolider la tradition démocratique du Bénin… La délégation a pris note des préoccupations exprimées par les différentes parties concernées, notamment par des candidats à l’élection présidentielle suggérant le report de l’élection présidentielle pour procéder à des ajustements nécessaires en vue de la tenue de l’élection dans des conditions crédibles et acceptables…La délégation a… exprimé son soutien à un report de quelques jours de l’élection présidentielle à une date qui soit compatible avec le respect des délais prescrits par la Constitution, notamment celui sur l’Investiture du Président de la République, fixé au 6 avril 2011 ; (…) Ce report permettrait notamment : i)  la finalisation du processus de distribution des cartes électorales ; ii) le parachèvement des dispositions nécessaires par la CENA et ses démembrements régionaux et locaux ; iii) la désignation et la formation de tous les agents de bureaux de vote »(souligné par moi).

Au vu de la mission que s’est fixée la délégation, je ne peux que remercier les nobles et grandes Institutions mondiales et régionales que sont l’ONU, l’Union Africaine et la CEDEAO de l’intérêt qu’elles portent pour la situation politique intérieure de notre pays, le Bénin.

Mais il faut avouer que la démarche n’est pas courante. Car ne relevant pas de la mission traditionnelle de ces institutions qui est « le maintien de la paix et de la sécurité internationale » conformément au Préambule, à l’article premier et surtout aux Chapitres VI et VII de la Charte de l’Organisation des Nations Unies.

La démarche de la délégation conjointe ONU-UA-CEDEAO ne peut se comprendre que s’inscrivant dans la perception par ces Institutions que l’élection présidentielle actuelle au Bénin contient des germes de menace à la paix.

En effet, l’élection présidentielle actuelle au Bénin contient des germes de menace à la paix intérieure. Les principales pommes de discorde entre les différents acteurs politiques de la vie politique de ce pays se focalisent autour de la Liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI).

Dès le début de la confection de cette liste, est apparue la volonté à peine voilée d’une partie, la mouvance présidentielle de s’en servir comme instrument de fraude à son profit – par l’exclusion de dizaines de milliers de citoyens du droit de vote, la fabrication de milliers de bureaux de vote fictifs, la minoration de l’effectif de votants de certaines régions par rapport à d’autres etc –

Une bonne fraction de la population du Bénin  regroupant des députés et de simples citoyens dès le début, se sont émus de la manière dont étaient menées les opérations d’établissement de la LEPI. Ils l’ont exprimé de diverses manières soit par voie parlementaire soit par des protestations de rue. Mais rien n’y fit. Notre peuple a noté avec tristesse et écœurement que cette LEPI frauduleuse et tronquée, cette LEPI à polémique confectionnée pour faire élire un homme, le président actuel, YAYI Boni  a été réalisée avec le soutien actif des Représentants des organisations du système des Nations unies au Bénin, et des grands pays européens, en l’occurrence le PNUD, l’Union Européenne qui en contrôlent non seulement l’intendance mais aussi le logiciel pour finalement en sortir le président de leur choix à la place du peuple béninois.

J’ai eu en son temps, compte tenu des responsabilités qui sont les miennes concernant la vie des millions d’hommes et de femmes de ce pays, à m’adresser à ces Représentants  en une Lettre ouverte en date du 27 Octobre 2010 (voir ci-jointe copie de la lettre) pour m’inquiéter de leur implication dans cette opération porteuse de conflits graves pour mon pays. Je me suis posé la question suivante : « Comment comprendre que malgré ces cris du peuple, l’Union Européenne et le PNUD encouragent le gouvernement et BAKO Nassirou à continuer sur cette lancée, à savoir réaliser une LEPI à polémique, une LEPI porteuse de conflits aux conséquences incalculables ? »

Aujourd’hui la réalité est là. La LEPI confectionnée de l’avis même des auteurs – qui ont accepté par consensus un audit par des experts internationaux et nationaux – est un tissu d’énormités incompatibles  avec la réalisation d’élection crédible et transparente.

Tout ceci serait-il être ignoré par les institutions internationales ? Voire. Mais malheureusement je note avec tristesse que le communiqué de la délégation abonde dans le même sens que les Représentants du système des Nations Unies sur la LEPI telle fabriquée en ce moment au Bénin. A ce sujet, il y a lieu de faire les observations suivantes :

Premièrement si une LEPI peut être un instrument permettant la modernisation « de la base de la liste électorale » et la  consolidation « de la tradition démocratique du Bénin », la délégation s’est-elle posée la question de savoir si celle-ci, la LEPI de BAKO Nassirou et de YAYI Boni, remplit les conditions  avec les graves irrégularités qui y sont contenues et qui sont reconnues de pratiquement tout le monde ?

Deuxièmement : « La délégation a… exprimé son soutien à un report de quelques jours de l’élection présidentielle à une date qui soit compatible avec le respect des délais prescrits par la Constitution, notamment celui sur l’Investiture du Président de la République, fixé au 6 avril 2011 » La délégation s’est-elle posée la question de savoir si la correction nécessaire à apporter à une telle LEPI (manifestement frauduleuse) et l’inscription de plus d’un million de citoyens béninois peut se réaliser en quelques jours voire en quelques semaines pour permettre le « respect des délais prescrits par la Constitution, notamment celui sur l’Investiture du Président de la République, fixé au 6 avril 2011 » ? Une Constitution  serait-elle au-dessus de la souveraineté du peuple ?

Troisièmement : la délégation prescrit les tâches à réaliser pendant cette période de report, à savoir : i)  la finalisation du processus de distribution des cartes électorales ; ii) le parachèvement des dispositions nécessaires par la CENA et ses démembrements régionaux et locaux ; iii)  la désignation et la formation de tous les agents de bureaux de vote ». Nulle part on ne voit des points ayant fait l’objet de consensus, sous l’égide des Présidents ZINSOU et SOGLO, entre les représentants de la mouvance présidentielle et ceux de l’Opposition, le 25 février dernier, à savoir un audit de la liste électorale avec les corrections nécessaires, le vote d’une loi dérogatoire permettant la prise en compte de dizaines de milliers de citoyens. Pour la délégation, la LEPI telle réalisée est bonne pour des élections crédibles devant se dérouler dans quelques jours. Il suffit de finaliser  la « distribution des cartes »… de parachever « des dispositions nécessaires par la CENA et ses démembrement », de désigner et former « tous les agents de bureaux de vote » etc.

La délégation, par ce comportement, non seulement avalise la LEPI frauduleuse tant décriée par les travailleurs et les peuples du Bénin, mais encore s’arroge les fonctions des institutions de souveraineté de notre pays avec la voie ouverte vers les expériences de                           «certification» des élections telles que nous l’a montré le cas ivoirien.

Ainsi la voie est ouverte pour la mise entre parenthèses de la souveraineté de notre peuple par la « Communauté internationale » qui dicte désormais sa volonté sur notre pays au mépris des intérêts des travailleurs et des peuples du Bénin, ce qui revient à leur déclarer la guerre pour se donner après le rôle de « pacificateurs ».

Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur le  Président de la Commission de l’Union Africaine, Monsieur le Secrétaire exécutif de la CEDEAO, le constat qui s’établit de plus en plus dans la pensée collective des peuples c’est que d’institution de sauvegarde de la paix, l’ONU se transforme en instrument de guerre contre les peuples, leur souveraineté et leur développement ; que cette organisation n’agit plus dans l’intérêt de toute l’humanité mais seulement dans celui des plus riches et des puissants de la terre.

Je n’ose pas croire qu’il en sera toujours ainsi. C’est pourquoi, je viens vous demander que la pratique internationale ultérieure démente cette opinion désormais acquise dans un monde où l’éthique universelle agit dans le sens de plus de liberté, de plus de souveraineté aux peuples pour un développement harmonieux qui permette à l’humain où qu’il se trouve de vivre en humain sur cette planète terre, notre patrimoine commun. Les révolutions en cours actuellement dans les pays arabes contre les dictatures montrent la voie.

Quant aux travailleurs et aux peuples du Bénin, je puis vous assurer qu’ils disposent des ressources nécessaires pour éviter les pièges d’où qu’ils proviennent et feront leurs chemins dans le concert des nations en sauvegardant leur indépendance et leur souveraineté.

C’est avec cette conviction et ce souhait que je vous prie de recevoir Messieurs les Présidents, l’expression de ma haute considération et de mes sentiments patriotiques et humanistes.

Cotonou le 07 Mars 2011

signature illisible

Philippe NOUDJENOUME.

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Lettre ouverte du 1er Secrétaire du PCB aux Représentants de l’Union Européenne, de la France, de la Belgique,

de l’Allemagne et du PNUD

(réédition en annexe)

Mesdames et Messieurs,

La situation que traverse le Bénin à l’heure actuelle est préoccupante et interpelle la conscience de toute personne ou toute institution soucieuse de l’évolution et de l’épanouissement des peuples.

Si je m’adresse à vous aujourd’hui c’est parce que, en tant que Premier Secrétaire du Parti Communiste du Bénin, parti qui incarne dans une large mesure les aspirations des couches populaires de ce pays,  je me sens une responsabilité particulière face à tout ce qui touche au devenir des millions de femmes et d’hommes vivant sur cette portion de terre africaine  appelée Bénin. En particulier, je ne peux rester indifférent lorsqu’il s’agit d’actes ou de comportements provenant de représentants des grands pays dont les décisions engagent le sort de l’humanité et qui ont pour missions officielles la promotion du développement des peuples et la sauvegarde de la paix sur la planète.

Mesdames et Messieurs,

La période des élections dans tout pays, qu’il soit grand ou petit, et, surtout pour les pays dominés comme le nôtre, est l’une des périodes les plus délicates, les plus sensibles et les plus chargées de risques de dérapages.

I- Depuis quelques temps, en tout cas,  remontant à au moins dix mois (tout au début de l’opération commencée en novembre 2009), les protestations contre la manière dont le gouvernement du Bénin conduit la réalisation de la LEPI ne cessent de croître. Ces protestations proviennent des milieux divers,  de députés comme de simples citoyens. Tout le monde se rend compte que les dés sont pipés avant les élections ; que la liste électorale permanente informatisée en cours de réalisation  ne répond ni aux normes méthodologiques en la matière ni souvent aux exigences techniques : mauvais fonctionnement des capteurs d’empreintes, inadaptation des empreintes, mauvaise qualité des photos, etc. Face à ce gâchis pour réaliser un hold-up électoral avant le scrutin, le peuple s’insurge partout et les organes de presse ne manquent pas de relayer quotidiennement l’événement. Il apparaît clairement que le Président YAYI Boni et son poulain BAKO Nassirou (Président de la Commission Politique de Supervision/LEPI)  veulent passer en tour de force une LEPI faussée en leur faveur.  Les populations exigent donc l’arrêt de la réalisation de la LEPI truquée et vous ne pouvez pas nous dire que ces événements vous sont inconnus. D’autant que vous êtes souvent l’objet d’interpellations à ce sujet. Le comble est atteint lorsque le 19 octobre 2010, le jour où des milliers de personnes manifestaient dans les rues de Porto-Novo et de Sèmè contre une LEPI truquée, l’Union Européenne et le PNUD apportent un apport supplémentaire de plus de 2 milliards de CFA pour poursuivre le financement de la réalisation de ladite LEPI. Alors, l’on est en droit de s’interroger sur les motivations réelles qui animent ces actes. Entrent-ils dans le cadre de la mission que vos pays et institutions sont censées réaliser ? Comment comprendre que malgré ces cris du peuple, l’Union Européenne et le PNUD encouragent le gouvernement et BAKO Nassirou à continuer sur cette lancée, à savoir réaliser une LEPI à polémique, une LEPI porteuse de conflits aux conséquences incalculables? Peut-on faire le bonheur de quelqu’un malgré lui ?

II- Par ailleurs, la réalisation de la LEPI même fiable n’est pas une panacée contre la fraude. La fraude revêt diverses modalités. Ici et ailleurs en Afrique, l’achat des voix, la distribution de sous et de cadeaux aux électeurs constituent la principale activité de propagande électorale. N’observe-t-on pas le Chef de l’Etat en personne, utilisant ses attributs, se livrer à des distributions de sous porte-à-porte pour acheter les voix ? Vient ensuite et principalement la course pour le contrôle des institutions organisatrices des élections. La CENA ou la Cour Constitutionnelle peut, même avec une liste informatisée, procéder à des annulations et des tripatouillages qui changent complètement l’issue d’un scrutin.

Il en a été ainsi de toutes les CENA et Cours Constitutionnelles sous le Renouveau, et le monde entier a bien entendu Mr Adrien HOUNGBEDJI qualifier, en 2001, et à juste titre, la Cour Constitutionnelle au Bénin d’une Cour des Miracles.

Mon Parti, le PCB, lorsque et chaque fois qu’il a participé aux élections, en a été la principale victime. Ne sont-ce pas des méthodes frauduleuses ? Tout analyste sérieux de la politique du Bénin qui ne veut pas seulement se contenter de formules plates et paternalistes à la mode sur la démocratie (en fait tropicale), sait que depuis que  notre pays le Bénin existe en tant qu’Etat indépendant et particulièrement depuis ces vingt dernières années appelées années de renouveau démocratique, toutes les élections qui s’y sont déroulées ont toujours été frauduleuses.

La question qui se pose dès lors au cours d’un scrutin au Bénin dans son état actuel est celle de savoir lequel des candidats disposerait le plus d’argent à distribuer et surtout contrôlerait le mieux les structures de gestion des élections. Et ce n’est pas le Professeur Albert TEVOEDJRE, Médiateur de la République du Bénin qui me démentirait. Le Professeur Albert TEVOEDJRE a reconnu sans ambages l’omniprésence de la fraude, dans la conférence inaugurale qu’il a prononcée le 4 avril 2009, à l’ouverture du symposium sur Mgr de SOUZA, en présence du ministre Baba Bodi, représentant le Chef de l’Etat : « La fraude est devenue le sport national. Ce qui décide, par exemple, de l’issue d’une élection dans notre pays, ce n’est pas le vote de l’électeur mais le bon vouloir des organisateurs, de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) en l’occurrence. Aussi les groupes politiques se battent-ils et s’entredéchirent-ils pour contrôler la CENA non seulement mais aussi la Cour constitutionnelle ».

YAYI Boni dans ce domaine a une longueur d’avance sur les autres et, avec ou sans LEPI, YAYI Boni gagnera par la fraude et la violence les prochaines élections présidentielles.

Si l’on sait que c’est l’Union Européenne qui, sur demande du Chef de l’Etat, a organisé et financé l’étude de faisabilité de la LEPI et dont le rapport a conclu à l’option LEPI au Bénin (avec à la fois données personnelles et données biométriques) au lieu de Liste Electorale Informatisée LEI (sans données biométriques) plus simple à réaliser, moins coûteuse  et dont  se sont contentés d’autres pays de la sous-région africaine ; si l’on sait que le rapport a privilégié l’utilisation de kits biométriques alors que ceux-ci ont montré la limite de leur efficacité dans le contexte africain comme au Togo, en RDC ou au Sénégal ; que les procédures de recrutement et d’acquisition des biens et services ont été définies par les Partenaires Techniques et Financiers, notamment le PNUD, n’est-on pas en droit de vous refuser la présomption d’innocence et conclure à des desseins inavoués qui, en tous les cas, ne sont pas dans l’intérêt du bien-être, de la liberté et de la souveraineté des travailleurs et des peuples du Bénin ?

Mesdames et Messieurs,

Toutes ces considérations amènent légitimement à penser qu’en lieu et place de mission de développement et de paix que vous proclamez défendre, vos actions conduisent à un autre résultat : à savoir créer d’autres Rwanda ou si ce n’est pas le cas, des situations comme celles qui ont prévalu en Côte d’Ivoire ou en RDC. Est-ce pour venir alors jouer les « Messieurs Bons Offices », « les Sauveurs », « les Humanitaires » allant au secours de populations victimes de la guerre fratricide que vous aurez en fait provoquée ? Nous n’en sommes pas dupes.

Contre de tels complots, soyez assurés Mesdames et Messieurs, que les travailleurs et les peuples du Bénin luttent et lutteront de toutes leurs forces et se fraieront la voie de l’émancipation, à l’instar d’autres peuples du monde, n’en déplaise à tous les comploteurs.

Recevez, Mesdames et Messieurs les Représentants, l’expression de mes hautes considérations

Cotonou, le 27 octobre 2010

Le Premier Secrétaire

signature illisible

Philippe NOUDJENOUME