Editorial

Le pouvoir empêtré dans les scandales piétine
l’autonomie administrative

Au Bénin, la dernière affaire de 2.500kgs de cocaïne
interpelle sérieusement la crédibilité du pouvoir de
Talon dans sa lutte contre le trafic de drogue.
Concernant la réforme au niveau des mairies, le Professeur
Philippe NOUDJENOUME continue de montrer comment cette
nouvelle loi, qui prétend empêcher les dérives des maires,
dépouille complètement les populations de leurs prérogatives
dans la gestion locale de leurs collectivités.
A Montpellier ce week-end, l’impérialisme français continue ces
provocations vis-à-vis des peuples africains. En effet, ce soidisant sommet Afrique-France est encore une tentative de  récupération du vigoureux mouvement anti-impérialiste qui
monte sur le Continent et qui secoue les bases vermoulues de la
FrançAfrique vouée à disparaître.
La Rédaction

Affaire 2,5 tonnes de cocaïne
Des questions qui interpellent la crédibilité du pouvoir
Talon !
epuis quelques jours, des alertes via les réseaux sociaux
insistent sur la découverte d’une cargaison de cocaïne
évaluée à 2,5 tonnes dans un magasin situé aux
encablures de la ville de Cotonou. Certaines précisions indiquent
que ledit magasin appartient à SODECO, une structure privée
proche du chef de l’Etat. A l’intérieur comme à l’extérieur du
Bénin, le sujet fait objet de débats et de polémiques et chacun
l’aborde dans un sens ou un autre. Aussitôt, le procureur spécial
de la CRIET s’auto-saisi et instruit la police pour une perquisition
des lieux. Un communiqué signé du procureur rend compte de la
situation. Abondamment relayé surtout par les médiats
conventionnels, ledit communiqué précise que : « Au total, il a
été dénombré 2240 plaquettes dont une déjà désagrégée en
partie. Le poids total avec emballages de cette quantité de
produits saisis est 2575, 35 kilogrammes. » Au sujet de l’entrepôt
où sont logés les 2.240 plaquettes de cocaïne saisies, le
communiqué martèle qu’il « appartient au libanais EL DORR
Zafer et est actuellement loué par le ressortissant ivoirien KIPRE
Kouadio. » (Cf. communiqué du procureur spécial de la Cour de
répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet),
Mario Mètonou publié 30 septembre 2021.
De ces recoupements, il ressort clairement que les voix
autorisées du pays en matière de la sécurité des biens et des
personnes ont confirmé la rocambolesque affaire des 2,5 tonnes
de cocaïne. Qu’il nous souvienne que tout récemment en 2020,
les mêmes bruits ont couru autour d’une saisie de 3 tonnes de
cocaïne depuis l’Uruguay à destination du Bénin. Tout le monde
a vu l’opacité entretenu par le gouvernement pour que jamais
aucune lumière ne jaillisse sur cette affaire des 3 tonnes de
cocaïne. Il a fallu cette fois-ci que des dénonciations aillent
jusqu’à la précision des lieux de stockage des 2,5 tonnes pour
que le procureur s’autosaisisse et confirmer les faits.
Alors se pose un certain nombre d’interrogations qui interpellent
la crédibilité du pouvoir de Talon :
1- Pourquoi alors cette attitude de nos dirigeants face à ces
rocambolesques affaires qui ne cessent d’exposer notre
pays à l’insécurité généralisée ?
2- Comment une telle quantité de drogue a-t-elle pu
traverser les mailles du contrôle pour pouvoir arriver à
l’intérieur de notre pays ?
3- Quel rôle joue le PVI-Bénin-Control à toutes les entrées et
sorties du territoire : le Port, l’Aéroport, les frontières
terrestres, etc. ?
4- Cette situation peut-elle se produire sans des complicités
évidentes au sein de cette structure ?
5- Au regard de tous ces scandales de drogue enregistrés, le
Bénin, notre Pays n’est-il pas devenu une plaque
tournante de la drogue ?
Voilà autant de questions qui interpellent la crédibilité du
pouvoir Talon et posent de façon sérieuse, les problèmes de
sécurité pour notre pays.
Rude ASSOUKA
A propos de la reforme relative à la décentralisation
Interview du Pr. Philippe NOUDJENOUME
(Suite)

e Journaliste : Est-ce à dire que vous approuvez la gestion
actuelle des maires au Bénin ? Car pour cette gestion de
près de vingt ans d’expérience de la décentralisation au
Bénin, bien des choses restent à dire.
Professeur NOUDJENOUME : Evidemment non. Au contraire,
nos diverses dénonciations de la gestion chaotique des maires
depuis des années, illustrent bien notre position.
En effet depuis la mise en œuvre de la réforme portant
décentralisation territoriale, que de scandales n’avons-nous pas
vus ? Des Maires se sont érigés en propriétaires de titres fonciers
des biens tant immobiliers que mobiliers de leurs communes. Les
Fonds Fadec ont été dilapidés. Et surtout, parmi les crimes les
plus graves, il y a la destruction systématique du patrimoine
foncier des communes. Leurs manœuvres ont consisté
essentiellement en la destruction des réserves administratives.
Avec l’argument officiel « Recaser des sinistrés » etc.
Pratiquement toutes les communes ont vu ce phénomène
étrange. Les nombreux procès en cours l’attestent. C’est pour
ces raisons que les actions du Gouvernement de la Rupture
consistant en la « récupération des réserves administratives »
A
D
L
Information
Du 1er Septembre au 31 Octobre 2021, des membres de la rédaction seront en vacances, par conséquent
votre journal ‘’LA FLAMME’’ paraitra de façon régulière mais allégée. Merci pour votre fidélité
La Rédaction
LA FLAMME N°422 08 octobre 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
sont en soi une bonne initiative. Bien sûr, à condition que cela ne
se fasse pas pour les règlements de comptes politiques ou
économiques et/ou pour l’appropriation de ces réserves
administratives récupérées par les Dignitaires pour la
satisfaction de leurs intérêts gloutons. A condition que cela ne
soit pas non plus un feu de paille. Il faut que les populations
récupèrent l’intégrité de leurs patrimoines fonciers.
Le Journaliste : A vous entendre, il faut donc comprendre cette
réforme territoriale. Le pouvoir a donc raison de procéder à cette
réforme territoriale qui arrache tout pouvoir à ces maires, disons
pour le moins « indélicats ».
Professeur NOUDJENOUME : Malheureusement non. Le pouvoir
a tort. Et voici pourquoi. Les dysfonctionnements-arguments qui
fondent la décision du pouvoir sont les suivants : « -un
management tributaire des pesanteurs politiques- un personnel
inadapté- un système local de gestion des marchés publics
inefficaces- une mal-gouvernance administrative-..». Voilà les
diagnostics faits du mal. Et comme objectifs de la réforme nous
avons : « renforcer la séparation de fonctions politiques et
techniques pour améliorer la reddition des comptes et lutter
efficacement contre l’impunité- mettre en place un dispositif
opérationnel de relais des services publics entre les niveaux
central, communal et infra-communal…». Voyez-vous M. le
Journaliste, dans tout cela, où se trouve la population de la
commune ? Or, le premier titulaire de la décentralisation, le seul
titulaire de l’autonomie de gestion de ses affaires propres, c’est
la population communale et non un individu élu que l’on appelle
maire.
Le Journaliste : Professeur, je ne comprends pas. Que dites-vous
en ce qui concerne le titulaire de l’autonomie administrative ?
Vous pouvez nous expliquer cela un peu mieux ?
Professeur NOUDJENOUME : Merci M. le Journaliste. En fait, la
question est d’éthique administrative. Voyez-vous, il existe dans
tout Etat, des intérêts collectifs généraux concernant l’ensemble
de la population et qui sont du domaine exclusif de l’Etat central.
Par ailleurs, il existe aussi dans chaque Etat, selon l’histoire, selon
l’évolution économique et sociale des populations, des
communautés humaines qui ont des intérêts spécifiques
différents à préserver et à gérer de façon autonome. Autrement
dit, ces communautés sont des données sociales naturelles que
tout réformateur sérieux ne peut que prendre en compte, dans
la gouvernance des hommes pour l’organisation territoriale.
C’est cela qui confère à cet Etat sa forme retenue : soit fédérale
(c’est-à-dire que les intérêts spécifiques des communautés
composant l’Etat sont si forts que l’on érige ses communautés en
Etats fédérés) ou semi-fédérale (avec des régions à personnalités
assez fortes comme le montre l’expérience de l’Espagne) soit en
Etat unitaire centralisé. Même là, cette centralisation ne va pas
jusqu’à la négation de ces communautés locales à intérêts
spécifiques à préserver, comme le montre l’expérience française,
la plus jacobine et la plus centralisatrice qui existe au monde.
C’est ce qui explique l’impératif de la décentralisation. Le
titulaire de l’autonomie, c’est-à-dire du droit d’administrer ses
affaires propres (bien sûr sous la surveillance de l’Etat central
sous forme de tutelle), ce n’est pas le maire qui n’est qu’un Elu,
mais la population communale. Enlever au représentant de la
collectivité locale, qu’est le maire, tout pouvoir exécutif, c’est
supprimer l’autonomie de la collectivité communale et c’est très
grave.
Le Journaliste : Mais là, a-t-on tenu compte de l’avis des
populations concernées ?
Professeur NOUDJENOUME : Justement non. Face à la gestion
chaotique des maires, a-t-on permis aux populations l’exercice
d’un contrôle sur leurs élus ? Dans cette histoire, les principales
intéressées, à savoir les populations, sont ignorées et écartées.
A-t-on, par des dispositions idoines et appropriées, aidé ces
populations, les premières bénéficiaires des biens communs, à
contrôler les maires ? On n’en parle même pas. En supprimant
l’autonomie communale, l’on détruit tout court la démocratie
dans le pays. Car comme dit Alexis de Tocqueville : « C’est dans
la commune que réside la force des peuples libres. Les institutions
communales sont à la liberté ce que les écoles primaires sont à la
science ; elles la mettent à la portée du peuple ; elles lui en font
goûter l’usage paisible et l’habituent à s’en servir. Sans
institutions communales, une nation peut se donner un
gouvernement libre, mais elle n’a pas l’esprit de la liberté » (De
la démocratie en Amérique », 1885, 1ère partie, chap. 5). La
démocratie pour le citoyen, c’est la démocratie de proximité,
pour l’homme de Bembèrèkè, c’est d’abord et avant tout la
démocratie dans son village, dans son arrondissement et dans sa
commune.
Le Journaliste : Il paraît M. le Professeur, que cette expérience
que l’on veut faire passer nous vient du Rwanda, selon l’un des
consultants du pouvoir de la rupture (Cf. La Nation du 04 Octobre
2021 p.5)
Professeur NOUDJENOUME : C’est ce que moi aussi j’apprends.
En effet, on ne trouve, à ma connaissance, nulle autre part au
monde, une telle expérience. Il est vrai que l’on peut innover si
l’innovation va dans l’approfondissement de la démocratie dans
notre pays. Ce qui n’est malheureusement pas le cas.
Le Journaliste : M. le Professeur, oui on vous entend bien. Mais
que proposez-vous en remplacement de la gestion chaotique
actuelle ? …
A suivre…
La Rédaction
SOMMET AFRIQUE-FRANCE : Une opération de diversion
face à la poussée anti-impérialiste en Afrique.

e 8 octobre 2021, s’ouvre à Montpellier le Sommet
Afrique-France dont la particularité est l’absence des
Chefs d’Etat, contrairement à ce qui se faisait depuis 1973
où débuta le premier sommet.
Ce sommet nouvelle formule avec la participation de la « société
civile et de la diaspora africaine », regroupe quelques 3000
participants dont plus d’un millier de jeunes d’Afrique
(comprenant près de 350 entrepreneurs, des étudiants, des
avocats, des banquiers, des historiens, des experts en tout
genre, des écrivains, des sportifs, des journalistes, des artistes,
etc.) Il est acté le 8 février 2021 lorsque le président Macron
confie à l’historien camerounais Achille Mbembé d’organiser un
vaste tour de table à travers le continent pour « renouveler les
attentes, faire émerger des propositions fortes pour l’avenir ainsi
que des orientations nouvelles ».
La mission confiée à Mbembé aura accouché d’un rapport de 140
pages qu’il remet à Macron le 6 octobre 2021; il est intitulé « Les
C
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 4
nouvelles relations Afrique-France : relever ensemble les défis de
demain ». Ledit rapport est assorti de 4 grands ensembles
de propositions: Un fond d’innovation pour la démocratie, avec
une dotation initiale de 15 millions d’euros; Une maison des
Mondes africains et des diasporas; Un Erasmus entre la France
et l’Afrique; Ecrire une nouvelle histoire des relations francoafricaines (In information.tv5monde.com du 7 octobre 2021).
Ces propositions n’ont rien à voir avec les problèmes qui se
posent aux peuples africains et notamment ceux des anciennes
colonies françaises. Comme dans les années cinquante (50),
quatre-vingt-dix (90), une nouvelle montée de l’antiimpérialisme est en train de s’observer sur le continent.
Contrairement aux précédentes, celle-ci est plus vigoureuse,
mais surtout beaucoup plus consciente. Les peuples africains
commencent à mieux identifier leurs ennemis et leurs intérêts.
Cette nouvelle prise de conscience est en train de bousculer la
FrancAfrique qui sentant sa fin prochaine, tente une nouvelle
opération de diversion et de récupération. C’est ainsi qu’il faut
comprendre ce soi-disant sommet Afrique-France de
Montpellier où la France a rassemblé, ses agents, ses futurs
agents pour encore une fois endormir les peuples africains.
Jamais dans l’histoire, on a vu l’esclave aller discuter avec son
maitre de sa libération. Le problème de l’Afrique n’est pas
d’adoucir les conditions de sa servitude mais de si libérer des
chaines de l’esclavage. Cette libération passe par la fin de la
sujétion monétaire représentée le franc colonial CFA, la fin de
l’occupation de l’Afrique par des troupes militaires étrangères et
le recouvrement de son identité culturelle avec la fin de la
domination culturelle et linguistique à travers l’imposition du
français et de toutes les langues étrangères qui étouffent les
siennes propres.
Voilà pourquoi ce qui se passe à Montpellier ne concerne pas
l’Afrique et échouera dans ses objectifs de distraire les peuples
africains. Elle échouera, comme ont échoué toutes les tentatives
de récupération des luttes populaires africaines.
A bas l’impérialisme français et ses laquais.
Aské

 

Mémoire des glorieuses luttes estudiantines de 1975 à
1979
‘’ Les Premières Pluies ’’ (Récit inédit)

(Partie VI)
NOTE DE LA REDACTION
Pour cette période vacance, la Rédaction commence par livrer à ses
lecteurs, une partie du récit écrit par le Professeur Philippe
NOUDJENOUME, sur des évènements qui se sont produits à
l’Université Nationale du Bénin dans les années 1975-1979. Ce récit
est encore inédit.
La Rédaction
‘’ Les Premières Pluies ’’
CHAPITRE I- LES NUAGES (Suite 4)
- En tout cas, moi je crois que nous ne
devons rien entreprendre sans passer par
les membres de la coopérative. C’est
indispensable, absolument
indispensable.
- Moi je crois absolument le contraire. La
preuve est bien fournie depuis un an
qu’ils sont incapables de poser et
défendre les intérêts des étudiants. Nos
problèmes, c’est le dernier de leur souci…
Pendant que Seydou et Raïmi échangeaient avec ardeur leurs
points de vue, Zinsou ne soufflait mot. Toutes ces controverses
lui paraissaient inutiles et futiles. Zinsou appartenait au groupe
de ces étudiants indifférents à tout ce qui les environne, sauf à
leurs diplômes. Si ça va bien tant mieux, si ça va mal tant pis
‘’ainsi se résumait sa philosophie. On l’avait désigné comme
délégué d’amphi parce que les camarades l’avaient voulu. Il n’y
portait point un intérêt particulier, bien qu’il s’en accommodât,
accomplissant tout juste ce qu’on exigeait de lui. Poser et
discuter les questions académiques de l’amphi 4. Rien de plus.
D’ailleurs dans les réunions d’amphi, il prenait rarement la
parole. Il n’avait guère de points de vue qui lui appartinssent en
propre. ‘’Dites et agissez, je serai d’accord’’, ainsi se comportaitil. Le jour où ses camarades décideraient de le changer de cette
responsabilité, il s’en irait comme il était arrivé, telle une ombre.
Tout ce qui l’intéressait c’était son diplôme.
Que l’on payât ou que l’on payât point les bourses, cela lui était
égal. Zinsou vint au monde il y avait de cela trente-deux ans à
Cotonou. Son enfance se passa heureuse avec un père
comprador et une mère ménagère. Originaire des régions
d’Allada, le vieux s’établit dans la capitale où il se livrait ainsi aux
‘’affaires’’ : acheter pour vendre entre la ville et sa région
d’origine. Ces simples opérations lui rapportèrent rapidement
une bonne fortune. Il devient riche. Aussi éleva-t-il son rejeton
dans une aisance relative, ce qui valait à l’enfant quelque envie
discrète de la part de ses compagnons de jeux. Trop heureux
pour s’astreindre à l’effort, moins heureux en études qu’ailleurs,
Zinsou capota plusieurs années aux examens et prit en
conséquence du retard par rapport aux jeunes de sa promotion.
N’eut été la position sociale de ses parents, qui ouvraient pour
leur fils peu doué une autre porte lorsque la précédente se
fermait, Zinsou n’aurait jamais accédé à l’enseignement
supérieur. Il fit ses premières inscriptions en faculté à un âge où
déjà ses premiers promotionnaires en avaient fini avec les études
supérieures. Trop heureux de s’être retrouvé après tant de
pérégrinations en 4e année d’agronomie, il ne tenait pour rien au
monde à se créer aucun ennui. D’ailleurs, une fois les études
achevées, il s’en irait à l’étranger, pourquoi pas en Côte-d’Ivoire,
au Gabon ou même en France où il gagnerait de gros salaires. On
lui confierait de grands projets agro-industriels dans ces pays, il
aurait à sa disposition de vaste moyens tant en hommes que
matériels et financiers. Tel était Zinsou, telles étaient ses
ambitions.

(A suivre)…
LA FLAMME N°422 08 octobre 2021
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Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
202 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
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