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Editorial

 

Se lever contre la faim planifiée et la gouvernance de Talon ace aux signes manifestes de la faim du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest et dans toutes les couches populaires, le pouvoir de Talon multiplie les actes de fuite en avant et de démission. "Le serpent de la faim mord les populations et le pouvoir de Talon tape dans l’herbe", dirait un dicton bien de chez nous en pays fon. Pire, il redouble de coups contre le peuple que la faim tenaille. Comme tout dictateur, au lieu de venir au secours des populations en détresse, il se trouve des ennemis inférieurs, des "commerçants véreux", ainsi que les fonctionnaires et les salariés au Smig qui attendent un soulagement par l’augmentation des salaires bloqués et réduits depuis plus de cinq ans. L’Adresse de Philippe NOUDJENOUME, Premier Secrétaire du PCB et Président du Conseil de Gouvernance Patriotique de l’Alliance pour la Patrie le 16 juin dernier révèle davantage toute sa pertinence : « PEUPLE BENINOIS, LEVE-TOI CONTRE LA FAIM PLANIFIEE ET LA GOUVERNANCE DU POUVOIR DE LA RUPTURE ! ». Effectivement, Seul le peuple en lutte peut se sauver ! La Rédaction LES SIGNES MANIFESTES DE LA FAIM ET LA DEMISSION DU POUVOIR DE TALON e 16 juin 2021, dans une adresse au peuple à se lever contre la faim planifiée par le pouvoir de Talon, Philippe Noudjènoumè, premier Secrétaire du PCB et Président de l’Alliance Pour la Patrie a démontré que « le Pouvoir de la Rupture, en multipliant les impôts et taxes, en supprimant les structures de protection collective, en faisant augmenter les prix des produits de première nécessité, sans augmenter les revenus aux hommes, a organisé la famine actuelle. » Depuis cet appel, de nombreuses correspondances parviennent à la Rédaction qui exhibent d’une part, les signes manifestes de la faim, et d’autre part, les actes manifestes de la démission du pouvoir de Talon face à l’urgence de mesures d’assistance aux populations affamées. I- Des Signes manifestes de l’aggravation de la faim au Bénin 1- A Parakou : Voici comment la faim a pris des proportions inquiétantes Sous le pouvoir de TALON 1, au sein des travailleurs, vendeuses et revendeuses, les voix s'accordaient sur la détérioration des conditions de vie du peuple. La recrudescence de petits vols et braquages illustraient cette ruine des activités économiques des gens du peuple. Courant Avril, Mai et Juin 2021, ce sont des vols de nourriture au feu et restes de mets qui s'observent dans la ville de Parakou. Dans des ménages de travailleurs, vendeuses, des gens qui vivent de la débrouille, tout le monde se plaint de la montée vertigineuse des prix des céréales, légumineuses dans les marchés de Parakou. Les boutiquiers et vendeuses sont accusés de faire de la surenchère. Ces plaintes de la population de Parakou ont motivé des enquêtes sur le marché auprès des boutiquiers et revendeuses pour s'enquérir de la vérité des faits. La descente dans les marchés et les échanges avec les vendeuses, boutiquiers, ont permis de constater cette vertigineuse montée des prix des aliments qui entrent dans la consommation quotidienne des populations de Parakou. Dans la période d’avril jusqu’à mi-mai de l'année 2021, le panier de tomates était à 7.000 CFA. Actuellement le même panier est vendu à 20.000 CFA. Le tas de tomates vendu entre-temps à 25 FCFA, 50 FCFA est passé à 100 FCFA. Malgré cette augmentation du prix, la quantité de tomate a connu de réduction. Le panier du piment gbatakin qui coûtait 5.000 ou 6.000 FCFA selon la qualité du piment, est passé à 15.000 FCFA. Les petites revendeuses achetaient la mesure d'une grande boîte de tomate importée, l’équivalent d'un kg à 250 FCFA ou 350 FCFA. Actuellement, pour obtenir la même quantité de tomate, elles doivent débourser une somme de 900 FCFA à 1000 FCFA. Le panier moyen de gombo est passé de 5.000 FCFA à 7.000 FCFA. La revendeuse est contrainte de revoir à la hausse le prix du tas et de réduire la quantité. Ainsi, le tas fait de 4 à 5 gombos est passé de 25 FCFA à 100 FCFA. Pour le crin-crin (gluant comme le gombo), la moyenne bassine vendue entre-temps à 300 FCFA est passée à 700 FCFA. Le tas de 25 FCFA est non seulement quantitativement réduit mais le prix est passé à 50 FCFA. La bière locale appelée Tchoukoutou bien prisée à Parakou, n’a pas été épargnée par ce vent de hausse vertigineuse des prix des produits locaux de consommation à la portée des petites bourses. Cette activité occupe une partie très importante des femmes et nourrit des milliers de ménages. La descente à TCHAKATIBAM, le plus grand marché de Tchoukoutou à Parakou, marque de l'ingéniosité des peuples du nord de notre pays, a permis de constater la hausse du prix de cette bière nationale : le bidon de Possotome de 1 litre et demi antérieurement vendu à 300 FCFA est passé à 600 FCFA. Ce qui a entraîné cette hausse du prix du Tchoukoutou, c'est la hausse du prix du sorgho qui sert de matière première dans la fabrication de cette bière : la bassine du Sorgho vendue dans le mois de mars à 6500 FCFA est passée à 8500 FCFA. Les vivres ne font pas défaut sur le marché local mais les consommateurs sont incapables de s'en procurer à cause des prix qui ne sont pas à leur portée. Les ménages sont obligés de réduire leur consommation au minimum au risque de mourir de faim. Conséquence, les commerçants, vendeuses des marchés de Parakou hument l'air dans les boutiques et marchés à longueur des journées. Ils se plaignent de la mévente. La faim est devenue endémique à Parakou. L'expression récurrente dans les bouches des travailleurs, vendeurs et revendeuses est TALON veut nous tuer. Les populations de Parakou ont raison puisque la cause de cette flambée vertigineuse des prix des produits locaux entrant dans leur alimentation quotidienne est surtout la multiplication et la hausse des taxes sur les vivres, l'électricité et les produits importés. Le pouvoir de TALON 2 doit revoir en faveur des populations sa politique économique. (D. Zermatt, Correspondant du journal La Flamme à Parakou.) 2- Au niveau des Etudiants: La crise sociale que traverse le Bénin avec l’augmentation excessive du prix des produits de consommation courante sévit plus gravement au niveau des étudiants. Il s’observe des groupes aux aguets des diverses soutenances de mémoires. On passe d’amphi en amphi, de F LLA FLAMME N°407 25 juin 2021 Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3 soutenance en soutenance. La plus terrible des scènes se passe lors du partage des sandwichs après les soutenances. On assiste simplement à une grande bataille, une véritable lutte pour entrer en possession de ce fameux sandwich ne serait-ce que pour étancher sa faim momentanée. Certains s’efforcent même au prix de leur vie d’en prendre jusqu’à six dans l’intention de réserver pour les jours suivants. Privés dans leur immense majorité des aides universitaires à savoir les bourses et les secours, avec les difficultés des parents qui aussi sont à la quête du nécessaire pour se nourrir, ils sont laissés à leur sort et ne savent plus à quel saint se vouer. Cette situation constitue une porte ouverte pour toutes sortes de déviances: la mendicité, la délinquance, la prostitution, etc. Pour ceux qui ont pu difficilement trouver les 150 frs pour le ticket resto, un autre combat les attend. Avec un rang extrêmement long, ils s’exposent au soleil ardent ou à la pluie pour se procurer le seul plat du jour. (Achille C., correspondant de La Flamme à l’UAC) 3- Aliou I. A. parle de la dégradation continue de sa vie précaire. Depuis 2014, j’ai eu mon diplôme de Licence en Gestion à l’UAC (Université d’Abomey-Calavi). Aucune de mes démarches pour obtenir un emploi n’a prospéré. J’ai dû m’engager dans la vente des tenues communément appelées friperies. Je prends les tenues chez un fournisseur puis je me mets au bord de la voie notamment sous le passage supérieur de Godomey. Je les expose pour attirer l’attention des passants. En fin de journée, je vais faire le point à mon fournisseur puis je prends mes ristournes. Voilà comment je gagne aujourd’hui ma vie après ces longues années d’étude. Quand j’ai commencé cette activité il y a environ 06 ans, les recettes journalières me permettent d’assurer au moins deux repas par jour. J’arrive même à envoyer quelque chose aux parents au village situé à 150 kilomètre de la ville de Cotonou. Mais aujourd’hui, non seulement la vente a baissé mais aussi, nous sommes pourchassés d’une part par la police et d’autre part par les collecteurs d’impôts. Vraiment, la vie devient dure pour moi. Depuis près de 03 ans, j’ai souvent honte de me rendre au village parce qu’incapable de satisfaire les besoins que les parents expriment envers moi. Je n’en peux plus ! 4- La mendicité s’aggrave au Bénin. La mendicité touche des couches insoupçonnées. Ce monsieur d’une cinquantaine d’année qui demande en vain un demi-litre de carburant. Cet autre qui demande, non plus l’argent mais un peu de gari. De façon générale, de plus en plus maintenant les mendiants ne demandent plus de l’argent mais plutôt de la nourriture. Ça montre à quel point la faim sévit dans le pays. (Ola G. correspondant de La Flamme à Pobè) 5- Les Artistes comédiens en parlent Des vidéos passent sur les réseaux sociaux. Les artistes comédiens ne cessent de montrer à travers ces vidéos simples ou des courts métrages le niveau atteint par la pandémie de la faim : désormais les voleurs ne seront plus à la recherche des biens financiers et matériels mais également et surtout de la nourriture même s’il faut la prendre avec le récipient. (Coffi T. Correspondant à Houéyogbé). II- Les dérobades et la démission du pouvoir de Talon Je suis avec plus d’attention le gouvernement face à la hausse vertigineuse des prix des produits vivriers et la faim qui gagne du terrain. Talon ayant déclaré que son second mandat sera hautement social. Mais je ne vois rien du tout. Pire, je n’entends que des arguments fallacieux, des actes à la limite de la provocation. Le Conseil des ministres du 16 juin, après avoir reconnu que les pays voisins viennent s’approvisionner chez nous pour constituer des réserves de sécurité, n’a parlé que d’un Comité de surveillance des exportations ! Et comme exploits contre la faim, on parle de la « lutte contre l’exportation frauduleuse, de la police qui arraisonne un important lot de produits vivriers.». C’est ce que mettent à La Une les journaux, tels Le Matinal, La Nation du 23 juin, à la solde du pouvoir. Estce cela qui va remplir le ventre des affamés ? Que fait le pouvoir de Talon ? Vraiment, les dictateurs sont toujours semblables : Mathieu Kérékou aussi pourchassait les « commerçants véreux ». Talon, un capitaliste libéral, qui lui, exporte et vend son coton à l’extérieur sans penser même à l’approvisionnement des usines à l’intérieur, Talon lui, pourchasse les producteurs et commerçants qui vendent les produits viviers à l’extérieur ! Pourquoi au niveau aussi de l’Etat, ne pas aller sur le marché, acheter chez les commerçants les produits et ouvrir des magasins pour les revendre aux populations ? N’est-ce pas ça la liberté de marché ; n’est-ce pas ce qui se fait partout, la constitution de réserves stratégiques contre la faim et la pénurie ? Pire, son porte- parole, Wilfried Léandre Houngbédji, clame : pas d’augmentation du Smig en vue, donc pas d’augmentation du pouvoir d’achat des salariés face à la flambée des prix ! Il ronronne : « Au lieu de prendre les ressources additionnelles pour augmenter le salaire de ceux qui ont déjà un emploi, le gouvernement a plutôt fait le choix d’injecter ces ressources dans le développement du pays». « Les fonctionnaires ne sont pas les seuls enfants de la République et l’option prise par le Président Talon et son gouvernement, c’est de faire en sorte de satisfaire le grand nombre (LE MATINAL n° 6111 du 24 juin 2021). Je laisse de côté l’ignorance du porte-parole du gouvernement qui parle du Smig pour les fonctionnaires. Le Smig, c’est pour les ouvriers et salariés du secteur privé, ceux-là qui triment dans les usines d’égrenage du coton de la SODECO, à Fludor, les dockers du port, de la Sobébra, les manœuvres des entreprises des Travaux publics. Pour les fonctionnaires, on parle plutôt de la valeur du point indiciaire. Parler du Smig et indexer les fonctionnaires, est-ce pour ne pas indexer les chefs d’entreprises au pouvoir ?! Soit dit en passant. Mais l’essentiel est que si les fonctionnaires ne sont pas les seuls enfants de la République, c’est eux qui ont à charge l’assistance de la République à tous les enfants de la République. Et ensuite, se refuser à augmenter le pouvoir d’achat pendant que l’inflation gagne en hauteur et en ampleur, c’est condamner les hommes à la faim et la production nationale à la baisse ! Et pendant qu’il n’y a pas d’augmentation de Smig en vue, en cours et en vue, il y a l’augmentation des taxes : taxe sur la grossesse, taxe sur le mariage, taxe sur les poubelles, taxe sur l’électricité, taxe sur les transports publics, taxe sur l’essence "kpayo", taxe dans les marchés ; etc. Partout, je ne vois que fuite de responsabilité et démission du pouvoir de Talon. Seul, le peuple en lutte peut se sauver. Bruno A. Correspondant de La Flamme à Porto-NovoLA FLAMME N°407 25 juin 2021 Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 4 LA JEUNESSE BENINOISE FACE A LA FAIM. epuis l’avènement du pouvoir dit de la rupture en 2016, la jeunesse Béninoise est ruinée et étouffée. En effet, la jeunesse studieuse au chômage n’a eu droit qu’à l’institution d’un corps d’esclaves modernes appelés ASPIRANAT. Les jeunes travailleurs opposés aux mesures et lois arbitraires sont radiés et livrés à la vindicte médiatique. Les jeunes artisans, commerçant et paysans sont déguerpis de leurs boutiques et ateliers installés au bord des voies. La jeunesse scolaire et universitaire quant à elle est privée de bourses et secours d’études. Cela en rajoute à la souffrance des parents ruinés et appauvris qui n’ont plus d’issue pour faire face aux coûts élevés de formation de leurs enfants. Cela justifie le taux élevé d’abandon et de baisse du nombre de candidats enregistrés aux divers examens nationaux. Tel est donc le triste sort, réservé aux jeunes artisans, paysans, commerçants et ceux déscolarisés. Abandonnés à eux-mêmes, ces jeunes ne savent plus à quel saint se vouer. Certains d’entre eux ont rejoint les feux tricolores, les carrefours, les ponts péage, etc. avec leurs articles et marchandises en mains. D’autres se sont convertis en zémidjan et à tous les petits boulots possible pour s’en sortir. C’est la galère tous les jours pour s’offrir la pitance. Mais voilà, avec la flambée des prix des produits vivriers, la pitance devient problématique. Les parents ruinés n’arrivent plus à assurer l’argent de poche journalier des élèves et étudiants. Très nombreux sont les élèves qui viennent à jeun à l’école. Le riz du bord des rues est devenu inabordable. Pour les jeunes artisans, le gari et le "klui-klui" sont devenus trop chers et trop petits pour satisfaire la faim. Le plat de manioc et de haricot acheté pour se remplir le ventre et tenir toute la journée ne suffit plus. Les jeunes gens sont d’une manière ou une autre à la recherche désespérée de la pitance. Dans ces conditions de lutte pour la survie, ces jeunes sont encore accablés par des taxes à n’en point finir : Taxe sur la grossesse, taxe sur le mariage, taxe sur la communication, assurance moto, etc. Tout ceci est la conséquence d’une politique qui a conduit aujourd’hui notre pays dans une famine généralisée. Patrice TALON a plongé le pays dans un désastre total à travers sa politique de ruse et de rage consacrée par son célèbre mot d’ordre: «Il faut serrer la ceinture ». Un mot d’ordre qui n’est vécu que par le peuple et la jeunesse béninoise. En effet, le président Talon et son entourage se sont accaparés les secteurs stratégiques du pays. Ils ont liquidé et partagé les structures nationales de sécurité et de prévoyance des risques et catastrophes, telles que l’ONS, l’ONASA, la SONAPRA, la SONACOP et autres. Ainsi par exemple, le trésor de notre pays est confondu désormais aux poches de Patrice TALON qui substitue Bénin-Control aux structures traditionnelles régaliennes de recettes douanières et d’impôts du pays. Sur les ruines de la SONACOP, poussent les stations JNP et autres appartenant à Patrice TALON et ses collaborateurs. Le Président, les Ministres, les Préfets, les DG, les conseillers et autres ‘’élus du peuple’’ se sont attribués des salaires qui restent jusque-là inconnus du contribuable béninois. Trop c’est trop ! Il faut se lever et dire NON à l’hécatombe planifiée et programmée par Patrice TALON. Toi jeune, lève-toi et brise tes chaines de peur. Rejoint les rangs des patriotes en lutte pour la libération du pays des mains de l’autocrate TALON et alliés. Dans tous les cas, tu n’as pas d’autre choix aujourd’hui que de te battre contre la faim et la gouvernance de Talon. C’est la seule voie de salut, c’est celle qu’indique l’appel de Philippe Noudjènoumè, Premier Secrétaire du PCB, Président de l’APP. Tous ensembles, levons-nous contre la faim et la gouvernance de Patrice TALON ! Le Président du Comité Exécutif du Conseil Général de la Jeunesse pour la Patrie Damien DEGBE. PATRIOTISME ET DEMOCRATIE COLONIALE EN PAYS FRANCOPHONE. I- Position de la question. a stratégie, c’est la disposition des forces en vue d’atteindre un objectif : que ce soit politique, économique militaire et tout simplement professionnel. Nous avons convenu que l’impérialisme français, sous pression des luttes des peuples à la fin des années 60, a changé de stratégie, c’est-à-dire a changé de disposition de ses forces par les octrois des indépendances formelles aux colonies. Cela est une analyse juste sur laquelle nous ne saurions revenir. L’impérialisme français a changé de stratégie et a changé le statut à ses colonies devenues « néo-colonies ». Au lieu de gouverneurs coloniaux blancs, on préfère pour moins de voyance, installer des gouverneurs noirs (natifs des terroirs coloniaux), étroitement surveillés par la puissance coloniale et poursuivant exactement les besognes du colonisateur. Au vu de cette analyse, le mouvement révolutionnaire antiimpérialiste africain francophone a dès 1960, défini comme objectif stratégique des luttes des peuples, la réalisation de la RNDP ou RNDPA (Révolution Nationale Démocratique Populaire Anti-Impérialiste). Il a défini la contradiction principale comme celle opposant l’impérialisme international, français en particulier et ses suppôts aux peuples de nos pays. Et dans les dispositions stratégiques des forces de classes pour réaliser cette révolution, il a défini que face à l’impérialisme français, cible principale de nos luttes, il faut une alliance des classes, composée de la classe ouvrière, de la paysannerie (en tant que couche), de la petite bourgeoisie et la bourgeoisie nationale. Nous pouvons aujourd’hui dire que la paysannerie se décompose tous les jours en classes contradictoires que sont : la classe ouvrière, la petite bourgeoisie et la bourgeoisie nationale et qu’en tant qu’expression politique, elle exprime les vues de la bourgeoisie nationale patriotique, telle que l’on observe avec le programme politique des Intellectuels traditionnels organisés dans l’INIREF. II- Le contenu réel de la définition de la stratégie et de l’objectif stratégique. Nous disons et affirmons que le Bénin, comme tous les pays africains issus de la colonisation française sont des « Enclos coloniaux », des « Bantoustans coloniaux » de la France. Le terme de « néo-colonie » semble faible au regard de cette réalité. Car comment distinguer la néo-colonie française qu’est le Bénin de la néo-colonie qu’est le Ghana ? Ou faut-il appeler le Ghana pays « dépendant » ? De toutes les façons en feuilletant l’histoire universelle, on n’a jamais vu dans cette Histoire, le maintien d’une colonie sous des apparences trompeuses comme on l’a vu avec des ex-colonies françaises d’Afrique. Nous disons bien que l’impérialisme français a eu le génie malfaisant de poursuivre le maintien de son empire colonial sous une nouvelle forme et une forme à peine modifiée depuis 1960. Pour l’approfondissement du débat, la lecture des ouvrages tels : Lénine « Impérialisme D LLA FLAMME N°407 25 juin 2021 Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 5 stade suprême du colonialisme » et Nkrumah « Néocolonialisme, stade suprême de l’impérialisme » est nécessaire. A- Le Bénin est un « Enclos colonial français ». Le Bénin demeure une colonie française badigeonnée sous appellation trompeuse de pays indépendant simplement doté d’un drapeau, un hymne et un siège à l’ONU. Le Bénin ne dispose en fait d’aucun des attributs de souveraineté d’un Etat : la monnaie, la défense, la langue, la diplomatie, les leviers économiques stratégiques. 1°-Ainsi la monnaie, est maintenue aux mains de la France avec son appellation coloniale Franc des Colonies Françaises d’Afrique ; 2°-Pour la défense et la sécurité : Les troupes françaises, sous des accords coloniaux de défense, stationnent dans les colonies et surveillent étroitement, prêtes à intervenir aux moindres secousses populaires ; les écoles de formation militaires sont aux mains d’officiers français (ou formés dans les écoles militaires françaises, sans oublier l’armement de nos armées. La police et les services de renseignements sont aux mains des Officiers de renseignement français etc. Toutes les administrations centrales stratégiques militaires sont étroitement sous surveillance des représentants physiques du Gouvernement Français (Etat-major général de l’Armée, Services centraux de renseignements) 3°-la langue française est proclamée langue officielle dans les Constitutions des Colonies dès 1960 alors qu’une telle disposition à cette date n’existait pas dans la Constitution française de 1958 et n’y a été insérée qu’en 1992 ; 4°-la diplomatie des nouveaux Etats se trouvait conservée aux mains de la France dans les instances internationales ; 5°- les richesses minières stratégiques du sous-sol sont déclarées propriétés éminente de la France ; les entreprises et les produits français ont droit de priorité et de monopole dans les Colonies proclamées indépendantes. Tous les secteurs stratégiques sont aux mains de la France ou de pays alliés à la France : Bolloré, Bouighes, Satom, Lafarge, Castels,etc. plastronnent avec des prestations à des coûts exorbitants ; le Port, l’aéroport, les stations de recherche agronomiques (CIRAD et l’IRD), les industries cimentières, les brasseries, même des chaines de télévisions telles CANAL+ amassent tous les jours les sous et conditionnent par propagande directe toute la couche intellectuelle du Bénin. Toutes les Régies financières sont étroitement sous surveillance de représentants physiques des Français blancs (Impôts Douane, Trésor etc.) Tout cela a été l’objet d’un Traité secret, imposé aux Etats et aujourd’hui connu, sous le nom de Pacte colonial. ». L’école par exemple au secondaire, est étroitement quadrillée par des organismes publics (organes de la francophonie) ou privés français (ONG : Aide-Action ; Plan Bénin etc.) qui formatent notre jeunesse à la sauce coloniale française. Non, nous n’avons pas un Etat indépendant, nous avons un « Enclos français » une « Prison française ». Oui, la comparaison soutenable est celle d’une Prison et le peuple béninois un Peuple prisonnier à domicile. Il suffit de savoir cela pour comprendre 1 Article 110 « Que les arrêts soient et compréhensifs afin qu’il n’y ait pas de raison de douter sur le sens de ces arrêts, nous voulons et ordonnons qu’ils soient faits et écrits si clairement qu’il ne puisse y avoir aucune ambiguïté ou incertitude, ni raison d’en demander une explication…. » Article 111 « Parce que de telles choses sont arrivées très souvent, à propos de la mauvaise compréhension des mots latins utilisés dans les dits arrêts, nous voulons que que les Gouvernements de nos pays francophones sont des Appareils d’Administration de Prison, le Chef de l’Etat étant le Régisseur de Prison, assisté des « Gardiens-Chefs » que sont les ministres, le tout descendant au plan local par les « ChefsBâtiments » etc. B- La Démocratie dans nos pays est une Démocratie de prisonnier. Lors que les Impérialistes français parlent de « démocratie » dans un pays comme le Bénin et à leur suite, les fretins idéologues béninois, politologues ou « politiques- constitutionnalistes » à leur solde, ils ne parlent que de la démocratie compatible avec les intérêts de domination française au Bénin et de conservation du Bénin comme « Enclos français ». Quand RFI, France 24 et autres TV5, parlent bien d’un régime démocratique en Afrique, il faut toujours entendre « Régime sauvegardant les intérêts coloniaux de la France ». D’ailleurs certains parmi les plus lucides des Dirigeants français, n’hésitent pas à dire que « l’Afrique n’est pas mure pour la démocratie » (Jacques Chirac). Ecoutez-les s’exprimer au Bénin, ces éléments de la FrançAfrique, avec l’assurance et la suffisance qui n’ont d’égal que les diplômes et soutiens français dont ils bénéficient et qu’ils cachent difficilement. Ils parlent de libertés démocratiques, de droits de l’homme et tutti quanti, tous en occultant que l’un des premiers droits de l’homme-citoyen, c’est de s’exprimer dans l’administration de son pays en sa langue (mairie, administration centrale), c’est de s’instruire dans sa langue maternelle, c’est d’être jugé au tribunal dans la langue qu’il comprend et dans les termes qu’il comprend. La première raison de l’institution par le Roi François 1 er de France de la langue française comme langue du peuple français en 1539 par la prise de l’Ordonnance de Villiers-Cotterêts, c’est de devoir juger le citoyen français en langue populaire « françoise » au lieu du latin.1 . Une démocratie seulement pour à peine 10% de la population lettrée réellement en français ! Voilà la réalité et on en est fier. Actuellement déjà les prononcés des décisions de justice au Rwanda se font en langue kinyarwanda. Pour la faune des éléments de la FrançAfrique et leurs idéologues, c’est la démocratie française en occultant complètement que nous sommes dans un « Enclos français » et qu’il faut, avant de résoudre la question de démocratie interne, c’est-à-dire de l’organisation interne des organes de gouvernement du pays, il faut assurer la souveraineté du peuple sur son propre destin et la pleine souveraineté du Bénin comme Etat Indépendant. En France, nul ne peut imaginer que la langue de l’administration et de la justice soit le mandarin, ou l’anglais ou que le maire, pour qu’il soit élu, doive savoir parler et écrire l’allemand. Ces idéologues coloniaux qui paradent dans des grands hôtels de la place pour colloque, ne parlent jamais des questions existentielles de l’Etat béninois, telles que la récupération de notre souveraineté monétaire, telle que le pourquoi des pays comme la Lituanie ou l’Estonie (environ 1 à 2 millions d’habitants) parlent leurs langues dans l’administration, la justice, instruisent leurs enfants dans leurs langues et non le Bénin avec ces 12 millions d’habitants. Ils ne disent rien de la mainmise des entreprises françaises et étrangères sur nos entreprises et le chômage qui en résulte. Les exemples de ces « démocrates », agents impérialistes sont à trouver dans des dorénavant tous les arrêts ainsi que toutes autres procédures que ce soit de nos cours souveraines ou autres subalternes et inférieures, ou que ce soit sur les registres, enquêtes, contrats, commissions, sentences et tous les autres exploits de justice qui en dépendent, soient prononcés publiés et notifiés aux parties en langue maternelle française et pas autrement. »LA FLAMME N°407 25 juin 2021 Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 6 personnes telles que « les constitutionnalistes » à l’exemple des DOSSOU Robert, de HOLO Théodore, etc. Quiconque parle de démocratie sans l’associer en même temps avec la dénonciation du caractère « Enclos français » qu’est le Bénin, n’est qu’un agent de l’étranger et particulièrement de la France. C’est un idéologue de la démocratie de prisonnier. La démocratie de prisonnier, c’est celle exercée dans les strictes limites définies et imposées par l’impérialisme français et autres et qui soit compatible avec le maintien de la domination impérialiste française en particulier. Elle est strictement encadrée non seulement par la Constitution qui permet l’intervention étrangère dans nos affaires (art. 66) ; mais par de multiples lois aussi coloniales les unes que les autres : lois sur l’OHADA par exemple. Vous êtes libres de vous organiser à l’interne, pourvu que cela ne casse pas le carcan de l’enclos colonial français qu’est le Bénin. La démocratie de prisonnier c’est la complète négation de la souveraineté de nos pays. Seule, une telle approche permet de comprendre les lignes directrices de la conduite des différents gouvernements français (la politique de deux poids deux mesures, la politique de la démocratie à géométrie variable) dans nos affaires depuis 60 ans. Ainsi la France soutient des gouvernements autocratiques tels que ceux des dynasties des EYADEMA au TOGO, BONGO au Gabon, de Sassou NGUESSO au Congo, de BIYA au Cameroun sans que cela ne gêne nullement ses proclamations démocratiques. Mais dès lors que la politique d’un pays tend à remettre en cause les intérêts hégémoniques français, on crie à la dictature, on mobilise la « communauté internationale » et on intervient militairement soit par assassinat (Olympio, Sankara etc), putsch ou intervention militaire comme en en Guinée de Sékou Touré, en Libye ou en Côte d’Ivoire. Au regard de cela, il y a lieu d’affirmer à l’étape actuelle de la lutte de nos peuples, le primat du patriotisme sur la démocratie coloniale, la démocratie de prisonnier. L’affirmation du primat du patriotisme sur la fausse démocratie à l’étape actuelle est facile à accepter en paroles, mais pas toujours aisée à appliquer. Et cela se comprend aisément. On est en face d’un appareil d’Etat concret et non celui direct de la France. Cet appareil pose de graves actes de violations permanentes des libertés et nécessite nos réactions immédiates. Se faisant quotidiennement, il est facile d’ignorer, derrière cet appareil répressif en face de soi, le commanditaire de cet appareil, le vrai auteur et bénéficiaire de ces actes et la cause finale de vos malheurs. Et des fois, on entend des hommes et femmes de nos pays appeler « au secours contre nos dictateurs » cette même France, responsable de nos conditions. On est soumis au coercitif et on ignore le rémanent. Telles sont quelques leçons que nous donne le bilan des 60 ans de luttes des organisations et mouvements révolutionnaires et anti-impérialistes d’Afrique francophones. Samson ARRETE DE ALAIN OROUNLA : ENCORE DES TRACASSERIES ET DE RANCONNEMENT EN VUE ommé à la tête de la préfecture de Cotonou le 02 juin 2021 à la faveur du Conseil des ministres, Alain Orounla se lance brutalement dans une nouvelle aventure. Par un arrêté pris le 16 juin 2021, Alain Orounla fait obligation aux motocyclistes en déplacement dans le département du Littoral du port de casque et de ne remorquer qu’un seul passager lui aussi astreint au port de casque. Une décision mal vue et insoutenable qui a suscité des réactions de désapprobation générale au sein des populations. Ainsi, pour justifier ces propos fallacieux, il déclare face à la presse avec des arguments « bidon » que la mesure n’a pas pour objectif de réprimer. Le but visé est de "rappeler aux usagers circulant qu’ils doivent respecter la vie. Pour lui, tout passager doit avoir son casque comme on a les chaussures, des habits." Faut-il un arrêté pour le rappeler ? La moto au Bénin (avec le Zémidjan) est un moyen de transport public. Les populations au Bénin n’en ont pas d’autres d’accès immédiat, disponible et facile. Décréter le port du casque par le passager, revient à demander que presque tous les Béninois aient chacun un casque, ou alors que le conducteur de taxi-moto en ait un pour son passager. Dès lors, si un conducteur de taxi moto doit avoir son casque et celui du passager, cela pose un problème au niveau de la santé. Ce qui ne répond pas aux normes sanitaires en vigueur, déjà que nous sommes dans un contexte de crise sanitaire où certains dispositifs sont nécessaires, nonobstant les risques de contamination des maladies ordinaires. Orounla, a-t-il réfléchi à ce fait tout simple ? Il est alors limpide que pendant que la faim sévit, le prétexte de la vie à préserver ne fait pas le souci de Orounla ; et le but visé est objectivement ailleurs. Il n’est rien d’autre que la suite des politiques visant à semer la terreur et la panique au sein de la population déjà asphyxiée. L’arrêté de Orounla vise la multiplication des tracasseries de la police contre les conducteurs et le rançonnement de la population, notamment contre les conducteurs de taxis-moto qui représentent le seul moyen de transport public au Bénin, assujettis déjà aux obligations de plaque, au droit taxi, à la cherté d’essence et à la souscription à l’assurance annoncée. La question de sécurité de la vie dans les transports est liée sans doute au moyen de transport public fiable et sécurisé. Et au lieu de penser à cela, Orounla et le pouvoir ne pensent qu’à ruiner et brimer les populations. Le préfet du littoral doit revoir sa copie ; abroger purement et simplement son arrêté de délire car le minimum pour le citoyen béninois aujourd’hui est d’abord son quotidien. Vignon S. Origine du Gɛngbé faussement appelé Mina es Gɛns sont un peuple d’origine ghanéenne, issus du royaume GAN de la région d’Accra, installés à la fin du 17ème siècle dans le sud-est du Togo suite à une guerre perdue après une attaque des Akwanus, leurs voisins N LLA FLAMME N°407 25 juin 2021 Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7 belliqueux. Après la défaite, une partie des princes vaincus, se dirigea vers l’est où certains de leurs congénères avaient déjà leurs habitudes. D’après le père Roberto Pazzi, les fugitifs dirigés par le prince Foli-Bébé, son frère et son oncle, vinrent en pays Hwela ou Pela « où ils ont achevé leur migration à la hauteur de l’actuel Gliji, débarquant à la plage sur un site de forêt aujourd’hui nommé Genvé où se trouve l’actuel village Vodugbé « le bosquet du vodu. » Roberto Pazzi Les Peuples d’Ajatado (entre Accra et Lagos) tome 4 ed. l’harmattan paris 2017 page 71. A ce moment-là, ce site était sous administration du roi d’Agbanakin. Les nouveaux arrivants s’adressèrent donc à lui pour avoir l’autorisation de s’installer à leur lieu de débarquement. Ce dernier selon Roberto Pazzi, leur répondit que lui n’avait pas autorité à lui donner ce terrain et qu’il fallait qu’ils aillent voir le roi de Tado. C’est ainsi que : « … Foli-Bébé et son frère Foli-Xemajro visitèrent Tado, seul royaume aja d’alors. Le roi de Tado, accueillit gentiment ces deux princes Gɛns…et ceux-ci pour lui témoigner leur gratitude, lui firent beaucoup de dons. Le roi de Tado leur donna l’autorisation d’organiser leur royaume sur la côte. Pour confirmer publiquement leur intention de s’implanter de manière définitive en cette région, Foli-Bébé et son frère, qui n’avaient amené de Gɛngbo aucune autre femme que leur propre tasi (tante paternelle), choisirent à Ajatado deux filles du pays, Dansi, (Danchi) ajouté pn (l’adepte (asi) du vodu Dan) et Ouinsi (Ouenchi)ajouté pn, l’une et l’autre de sang royal, pour les épouser et constituer les premières familles de Gliji. Leurs enfants apprendront ainsi la langue de leurs mères qui, en s’adaptant aux parlers Waci, et Ofla des villages du secteur, va donner naissance au dialecte Gɛn. Les pères apprendront le Gɛngbe en famille. » Op cité page 73. Il faut dire que le terme dialecte ici ne doit pas être pris dans un sens péjoratif mais comme une variante d’une langue-mère, l’ajagbe. Par la suite, et pour les besoins de l’unification du royaume, « Foli-Bébé imposera la nouvelle langue à tous les émigrés Gans et len qui le rejoindront dans son nouveau royaume ainsi qu’aux lignages Anlon les ayant suivis, et plus tard, les Anes et Adjigos. « L’apprentissage de la langue n’a évidemment rien de scolaire : c’est plutôt le parler ordinaire à la cour royale et les discours à la population dans la cité, ainsi que les palabres avec les délégués des villages éloignés, qui progressivement conduit tout le monde à adopter les mêmes tournures linguistiques dont le Gɛngbe que nous connaissons aujourd’hui. » Op cité plus. S’il en est ainsi, d’où vient alors que les colons ont parlé de Mina en parlant de la langue des Gɛns ? Ecoutons ce qu’en dit monsieur Messan Lawson dans un article publié sur les réseaux sociaux. : « C'est un terme qui a été imposé par les colons allemands. Leurs documents ont fait que les Français aussi l'ont perpétué. Pour expliquer sa genèse, il faut encore donner quelques éléments d'histoire. Parmi les individus ou familles qui sont venus s'intégrer aux Guins de la région d'Aného, il y a une famille anè. Les Anès sont un sous-groupe fanti vivant dans la région d'El Mina (parfois on les appelle Adjigos, du nom de leur vodou). Il ne s'agissait pas d'une migration d'une fraction de peuple, mais de celle d'une famille, conduite par le père, Ata Kwam Dessou, qui est venu demander asile auprès du roi de Glidji (dont la côte est ce qu'on appellera plus tard Aného). Ce dernier lui a donné l'autorisation de s'installer sur la côte et lui a confié, au compte de Glidji, la fonction d'Aputagah (chef de plage), dans le commerce avec les navires européens. Ata Kwam Dessou va installer sa famille à environ 1,5 km de Plaho (Aplèho). Sur le modèle de "Plaho", ce nouveau quartier sera dénommé "Aného" (demeure des Anés). Jusque-là, les choses sont claires. A partir de la colonisation, les repères historiques sont brouillés. En effet, après une certaine apogée, le royaume du Guenyi a fortement décliné. Glidji, dont le trône était détenu par le clan Gɛn appelé Tougban, a perdu l'essentiel de son pouvoir. Ce qui fait qu'à la fin du 18è siècle et au début du 19è, d'autres groupes de ce peuple ont cherché à s'imposer comme groupe dirigeant. Ce sont essentiellement les clans Akangban (qui prendra plus tard le patronyme LAWSON) et Anè (Adjigo) qui rivalisaient pour s'imposer. En 1821, les Lawson ont réussi à s'imposer. Une partie des Anès (Adjigos) s'est réfugiée à Agoè (Bénin), ville qui est en fait la plage d'Agouègan. Une autre partie s'est réfugiée à Togo (Togoville). Dans les premiers mois de l'année 1884, les Allemands ont voulu signer un "traité de protectorat" avec Lolan, la maison royale des Lawson, mais ceux-ci anglophiles, comme leur patronyme l'indique, ont refusé. Vers juillet ou août 1884, les Allemands, ayant désespérément besoin d'un tel papier, la Conférence de brigands de partage de l'Afrique approchant, ont bricolé quelque chose à Baguida (localité située entre Aného et Lomé) qu'ils ont présentée comme "traité de protectorat" à la Conférence coloniale de Berlin (1884-1885). Leurs pairs leur ont donc reconnu un "droit" sur le territoire qui sera désigné sous le nom "Togoland", y compris la région d'Aného (après un échange de territoires avec les Français : une implantation des Allemands en Guinée-Conakry, contre la région d'Aného, qui était considérée comme "française" à cause du trône de Glidji qui était profrançais). A Aného, les Allemands ont constaté que les Lawson et leurs alliés qui tenaient la ville, et qui ont refusé de traiter avec eux, avaient des adversaires : les Anès (Adjigos). Ils sont donc devenus les amis des Adjigos, et en ont fait voir de toutes les couleurs aux Lawson. Comme les Anès (Adjigos), leurs amis, sont originaires de la ville d'El Mina au Ghana, les Allemands ont désigné, dans tous leurs documents, toute la population de la région d'Aného/Glidji par le nom "mina". Alors que les Anès, complètement mélangés aux Gɛns ne forment qu'une petite partie de cette population. » Voilà comment le nom mina a été galvaudé dans tous les documents officiels et a été imposé dans les livres scolaires et documents officiels, ce qui est une falsification grossière de l’histoire.LA FLAMME N°407 25 juin 2021 Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8 En effet, comme son nom l’indique, le Gɛngbe fait partie du groupe des langues GBE et signifie la langue du peuple Gɛn. Comme le fongbe, le ajagbe, le hwalagbe, etc. « Dans cette langue africaine, parlée sur la côte du Togo et la partie ouest de la côte du Bénin, on dit qu'on parle " Gɛngbé" quand on la parle. Et tous ceux qui savent comment les langues d'origine aja nomment les langues du monde entier (nom du peuple ou de l'ethnie suffixé de "gbé"), reconnaîtront qu'il s'agit de la langue du peuple/ethnie Gɛn. » Lawson Messan (Réseaux sociaux). Gilbert Kouessi Les artistes parlent de la faim au Bénin n zem (Conducteur de Taxi-moto) après avoir fini son plat de riz, le tend à la vendeuse et demande la facture. Lisez leur conversation. La vendeuse : 400 Francs CFA, Monsieur Le Zem (s’exclamant et enlevant ses vers, pose la question une nouvelle fois) : Combien ? La vendeuse : 400 Fcfa, je dis ! Le Zem : C’est cette petite quantité de riz que tu as vendu à 400 Fcfa ? La vendeuse : Riz 300f et un (01) œuf, ça fait 400 Fcfa. Le Zem : Quoi ? La vendeuse : Monsieur, je ne veux pas bavarder. Donne-moi mon argent. Vous les conducteurs de zem c’est ce que vous faites tout le temps. Le Zem : Madame je n’ai pas 400 Fcfa actuellement hein ! Donc, je te donne d’abord les 150 Fcfa que j’ai en poche. Je vais me promener un peu voir si je vais trouver des clients et le soir tu auras le reste. La vendeuse : Non Monsieur, je veux mon argent. Un autre client de la vendeuse de riz intervient et demande au conducteur de zem de payer. Le Zem : (Il fond en larmes) Mais papa, ce n’est pas de ma faute, c’est le pays qui est devenu du n’importe quoi. Avant, moi je mangeais plus que ça et je paye toujours ; mais vraiment, la mévente a entrainé la faim et tout est dur dans le pays. L’engin que j’utilise même n’est pas à moi. J’ai un contrat de 1500f par jour avec le propriétaire. Mais, depuis quelques semaines, à peine j’arrive à lui payer 700 Fcfa. La faim nous a déjà envahis dans le pays. 2 ème Client : mais vous criez que le pays est dur, vous faites quoi des routes construites ? Les belles routes-là. Le Zem : Que faites-vous dans la vie, Monsieur ? Car, j’ai l’impression que vous ne voyez pas ce que nous les jeunes nous vivons dans le pays. C’est difficilement qu’on mange deux fois par jour. Les histoires de casque pour passager interviennent encore et on apprend qu’une proposition de loi sur l’assurance obligatoire des motos est à l’Assemblé Nationale. Nous avons faim. La vendeuse : (s’adressant à son 2ème client) Monsieur, c’est tout le monde qui souffre. Le bidon d’huile de 25L que je prenais à 11.000 Fcfa est passé à 28.000 Fcfa. Le maïs est passé de 150 Fcfa à 300 Fcfa, Le riz passe de 500 Fcfa à 800 Fcfa, le haricot quitte 500 Fcfa pour 800 Fcfa. Le Zem : Le gari (farine de manioc) que nous les pauvres trouvons comme sauveur en ces moments de famine passe aussi à 400 Fcfa (de 150 Fcfa). Ils nous ont promis de nous pressurer et ils l’ont déjà fait mais ça ne leur suffit pas et ils veulent nous broyer en plus. Si le gouvernement ne fait rien, un jour viendra où tous les Béninois mourront de faim. Monsieur, si rien n’est fait, bientôt des braqueurs vont tuer des hommes pour leur arracher juste une glacière de riz. On risque de retourner à la situation de 1988 au Bénin où on vole le manger au feu avec la marmite. Actuellement, même si tu gagnes 1000 Fcfa, le gouvernement prendra au moins 100Fcfa dedans. Ils disent ça va s’améliorer mais ça empire. Le 2ème client se lève et demande à partir dans la désolation. Le Zem : Si quelqu’un connait chez le gouvernement qu’il aille lui dire que moi ABEL-SOLO j’ai dit que s’ils ne font rien pour arranger la situation, je mourrai au nom de la nation. Vous allez vous réveiller un matin et trouver mon corps tué par la faim. Il s’en va en pleurant et oublie même de prendre sa moto. La vendeuse le rattrape pour prendre les 150 Fcfa. (Transcrit par nous) BILAN DE L’AN 1 DE GESTION A LA TÊTE DE LA COMMUNE DE KLOUEKANME GBEDJEKAN DOIT CHOISIR LA BONNE VOIE POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE. agriculture de la Commune de Klouékanmè est une agriculture à dominance de subsistance avec quelques cultures de rente comme le coton…. Les principales cultures saisonnières sont : le maïs, la tomate, le manioc, le niébé, l’arachide, le coton, le piment et le gombo. Ceux qui vivent de l’agriculture sont évalués à 63. 685, soit 91,68% de la population de la Commune tandis que les actifs agricoles représentent 39,40% de la population active. L’économie de la Commune est donc tributaire de l’agriculture et devra bénéficier d’une attention particulière de la part du conseil communal et des structures intervenant dans ce secteur (Confère monographie de Klouékanmè, p.13). 08 juin 2020 – 08 juin 2021, cela fait exactement 1 an que Monsieur Coffi Dieudonné GBEDJEKAN, a été installé dans ses fonctions de Maire à la tête de la Commune de Klouékanmè pour un mandat de six (06) ans. Sa vision à sa prise de fonction est : « D’une Communauté Rurale à une Communauté Urbaine ». Je suis intéressé au bilan d’un(1) an présenté par le président du conseil communal. Puisque notre Commune est essentiellement rurale, le bilan du secteur agriculture a attiré mon attention. TENEZ : je cite “Conformément à la vision de la Commune de Klouékanmè ci-dessus énoncée, le volet de l’agriculture a aussi occupé une bonne partie de nos interventions prioritaires. Les actions menées dans le secteur se présentent comme suit : • acquisition des outillages agricoles constitués de trois cent soixante-trois (363) binettes, trois cent soixante-trois (363) râteaux, trois cent soixante-trois(363) houes, trois cent soixantetrois (363) coupe-coupe au profit des bénéficiaires du projet PADMAR. • travaux d’aménagement hydro-agricole en cours …… • remise des semences et intrants aux bénéficiaires du projet PADA Nutrition (1700g de tomate, 8500g de gombo, 1700g de pastèque, 1700g de piment, 8500g de crincrin, 8500g de gboman, 100g de poivron, 550g de choux, 34L de Pacha, 34L U L’LA FLAMME N°407 25 juin 2021 Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 9 d'Acarius, 570g d'Emacot, 27980g de Cabodan et 5420g d'Idéfix) ; • Aménagement hydro-agricole de deux sites communautaires alimentés par deux groupes électrogènes au niveau de Sawamè Houéyiho et de Godohou pour la production maraichère”. Où se trouve la bonne place occupée par l’agriculture dans les interventions prioritaires ? La population des paysans a bénéficié de quoi concrètement durant l’an 1? Peut-il y avoir de développement avec ce bilan d’un an ? La réponse: c’est NON ! 1° Les actions menées par le maire Coffi D. GBEDJEKAN durant 1 an n’ont impacté que quelques-uns de la population bénéficiaire des projets PADMAR et PADA nutrition oubliant la grande majorité des producteurs. 2° L’Outillage apporté par le maire à ces bénéficiaires des projets n’est constitué que de la houe et du coupe-coupe que les ancêtres fondateurs de Klouékanmè utilisaient pour l’agriculture ; quelques graines de tomate, de gombo, de cricrin, de piment… Cette action dans le domaine de l’agriculture ne peut pas faire développer la production agricole dans notre commune. C’est du sur place. Les expériences à travers les projets depuis l’avènement de la décentralisation n’ont pas changé notre agriculture. Ce bilan est loin de combler les attentes des populations. En plein 21ème siècle, on ne peut pas continuer par donner de la houe aux producteurs. C’est une honte. Les besoins des producteurs agricoles à Klouékanmè sont clairs : - La modernisation de l’outillage pour mieux remuer le sol, emblaver de grandes superficies en peu de temps. - L’accès facile aux intrants agricoles à moindre coût. - La construction de barrages, de retenues d’eaux de ruissellement pour la production en contre saison de tomate, de gombo et de piment. - La construction par la mairie des points de ventes d’intrants agricoles surtout l’engrais. - Mise à disposition des producteurs des crédits agricoles à taux promotionnel. - L’aide à la coopérativisation des producteurs. Sans ce minimum à nos producteurs, notre commune ne va pas décoller et restera toujours une communauté rurale. Le maire GBEDJEKAN D. Coffi doit revoir sa politique agricole en choisissant la bonne voie, celle des populations. Albert Correspondant La FLAMME dans la Commune de Klouékanmè. Échecs massifs des apprenants dans nos écoles au Bénin : les parents s'inquiètent du système d'aspiranat. epuis quelques jours, les collèges ont tenu leur conseil de fin d'année 2021. Dans la plupart des collèges, les résultats de fin d'année se révèlent catastrophiques. Le CEG le Méridien n’échappe pas à ces échecs massifs qui foisonnent. A en croire la présentation des rapports de résultats de fin d'année par les autorités dudit établissement, en dehors de quelques rares classes dont les résultats ne sont pas désastreux, en 4eM2 par exemple, sur 64 élèves inscrits, seuls 7 élèves ont la moyenne et 57 élèves doivent redoubler la classe ; en Tle A2-2, sur 33 élèves inscrits, seuls trois (03) apprenants ont la moyenne avec un cas d'abandon. C'est inquiétant ! s'exclame un parent d'élève, moi parent d'élève, je me demande en quoi l'aspiranat a été utile. Car les aspirants au métier d'enseignant déployés tardivement, certains même en janvier, sans aucune formation avec un quota horaire de 26 heures et plus par semaine avec 7 à 8 classes par enseignant face à un effectif allant jusqu'à 75 par salle de classe, cette situation a impacté négativement le rendement de fin d'année. Voilà comment l'Etat fuit ses responsabilités et organise ce génocide culturel dans l'enseignement. Ce 23/062021. Par Simplice Correspondant de La Flamme à Calavi/ Atlantique. Retour de Laurent Gbagbo : Fatou Bensouda ou l’esclave de maison des puissances impérialistes. ancien Président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, est revenu dans son pays le 17 Juin dernier après un long procès de 10 ans devant la Cour Pénale Internationale à La Haye. Il revient après les tribulations à lui imposées par la Procureure Générale Fatou Bensouda qui est admise d’ailleurs à prendre sa retraite quelques jours plus tôt, le 15 Juin 2021. Elle a été faite Commandeur de l’Ordre national du Lion par le Président Macky Sall du Sénégal, le 21 mai 2021, « pour son service dévoué à la CPI et la cause de la justice internationale ». Le Président sénégalais ne sait pas si bien dire. En effet, « Fatou Bensouda a rendu des services dévoués aux puissances impérialistes, la France en tête ». Sans revenir sur la longue procédure qui a conduit à l’ acquittement de Gbagbo, le 15 janvier 2019 suivi de l’appel par la Procureure Fatou Bensouda contre cette décision puis son acquittement définitif le 31 mars 2021, on connait aujourd’hui une série de révélations qui confirment que la CPI est une machine judiciaire à géométrie variable conduite par des hommes et femmes de main telle Fatou Bensouda au service des puissances impérialistes et de leurs protégés. Certaines comme les USA n’y sont même pas membres, mais l’influencent par le bais du Conseil de sécurité. Par contre, la France y joue un grand rôle. Il en est ainsi dans le cas de Gbagbo, Blé Goudé et autres justiciables africains qui sont d’ailleurs les plus nombreux au rang de ceux que cette cour juge jusqu’à nouvel ordre. Pour mémoire, Gbagbo a été enlevé et séquestré par les forces de l’ONU (Onuci), l’armée française (Licorne) et les troupes de Ouattara-Soro, le 11 avril 2011. C’était dans la même période que le Conseil de sécurité couvrait l’élimination de Khadafi par la France de Sarkozy. L’Onu se mêlait encore une fois des opérations d’enlèvement et /ou de renversement par les armes d’un Chef d’Etat en exercice (Cf. Fanny Pigeaud, France-Côte d’Ivoire une histoire tronquée). Et cela se passe dans un enclos colonial français, la Côte d’Ivoire. Gbagbo sera déporté à La Haye en novembre 2011 pour répondre des accusations de crime de guerre et de crime contre l’humanité. Il est connu que dès le 11 Avril 2011, alors qu’aucune plainte n’est portée contre Gbagbo, le Procureur général de l’époque, Luis Moreno Ocampo (2003- 2012) a été démarché pour demander aux forces pro-Ouattara de le garder prisonnier jusqu’à ce qu’un pays demande son transfert à la CPI (Mediapart, 2017). Ce juge censé être indépendantsera découvert plus tard comme un pion aux ordres avec des comptes au Panama et aux îles Vierges. Dans la même période, Ouattara menait des tractations avec la diplomatie française sous la présidence de Sarkozy. Quand il est installé à la D L’LA FLAMME N°407 25 juin 2021 Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 10 tête de la Côte d’Ivoire par la France, Ouattara se charge de la plainte contre Gbagbo devant la CPI. Ocampo finissait son mandat en 2012 et Fatou Bensouda (alors adjointe) prend la relève en tant que Procureure. Déjà sous Ocampo, les ordres pour délivrer un mandat d’arrêt contre Khadafi sont exécutés, préparant ainsi l’opinion pour l’intervention militaire de l’Otan et l’élimination peu après du Président libyen. Fatou Bensouda, africaine mise en première ligne pour tenter de couvrir la déportation à la CPI contre les dirigeants africains, poursuivra avec zèle la sale besogne dans le Dossier Gbagbo avec la farouche volonté de le condamner coûte que coûte pendant que Ouattara, cet autre grand acteur de la crise ivoirienne, joue dans l’ombre au service de la France qui veut « sécuriser son président (Ouattara) et éviter une déstabilisation du pays ». L’avocate gambienne, ancienne conseillère puis ministre de la justice du dictateur Yaya Jammeh (qui a des comptes à rendre au peuple gambien) se révèle davantage ainsi comme l’esclave de maison au service des maîtres esclavagistes modernes, les puissances impérialistes, la France, dans le cas d’espèce. Comme les gouverneurs à peau noire fabriqués pour remplacer les colons à la tête de nos pays ou qui se battent par tous les moyens pour y accéder et empêcher leur développement, les esclaves de maison à l’instar de Fatou Bensouda constituent cette faune d’agents ou de « Klébé » (garçon de course dans le jargon de la douane au Bénin) dont se sert la France, qui manipule pour tenter de couvrir la CPI, une cour esclavagiste pour la déportation de dirigeants ou de personnalités en disgrâce par rapport à ses intérêts dans leur propre pays. Dans ce contexte, que signifie la distinction de Macky Sall à Fatou Bensouda? Gouverneur à peau noire et esclave de maison se congratulent, dirait-on, pour afficher leur loyauté aux maîtres?! Servilisme quand tu les tiens! L’Afrique a plutôt besoin que ses pays se forgent une justice autonome devant laquelle les justiciables, simples citoyens ou dirigeants au plus haut sommet de l’Etat, répondent, dans leurs pays, de leurs actes en cas de besoin. Sans injonction ni ingérence extérieure! Pour la souveraineté des peuples et même la dignité des justiciables. N’en déplaise aux apatrides et agents impénitents. Aské Information Le 23 Juin 2021, a eu lieu un vote à l’Assemblée Générale de l’ONU au sujet de la résolution de Cuba contre le blocus que lui impose les USA. Sur les 193 pays membres, 189 ont pris part au vote. 184 ont voté pour, 3 se sont abstenus. Et comme toujours, deux autres bien connus, à savoir les Etats-Unis et Israël ont voté contre. Si le ridicule tuait ! Mais il est clair que l’humanité entière rejette la politique assassine des USA CONTRE LE BLOCUS CRIMINEL DES USA CONTRE CUBA Le 23 juin 2021, les Nations Unies discutent encore une fois de la question du blocus qu’impose les USA au peuple cubain depuis la révolution de 1959 qui l’a libéré des jougs de l’impérialisme américain et de la dictature de Fulgencio Batista. Encore une fois, les USA et ses laquais au sein des Nations Unies se démèneront pour défendre l’indéfendable à savoir la continuation de ce blocus criminel. Depuis ce temps, les peuples épris de paix et de justice dénoncent cet acte indéfendable et exigent la fin de cette provocation permanente vis-à-vis des peuples du monde et de Cuba en particulier. A l’occasion de ce débat aux Nations Unies, Le Parti Communiste du Bénin apporte son soutien plein et entier au peuple cubain et proteste contre le blocus criminel qu’impose l’impérialisme américain au valeureux peuple cubain. Cotonou le 22 juin 2021 Le Parti Communiste du Bénin Justice pour ABIB DODO 3 juin 2004 - 23 juin 2021, cela fait exactement 17 ans que notre camarade Abid Boris DODO, 1er Secrétaire Général de l’Organisation de la Jeunesse du Parti Communiste Révolutionnaire de Côte d’Ivoire (JCOCI) a été assassiné. Ce crime a été perpétré au campus universitaire de Cocody à Abidjan à la suite de son enlèvement à son domicile par une bande d’hommes envoyés par feu Kuyo Serge alors Secrétaire Général de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) et Semi Bi Guillaume, collaborateur de Charles Blé GOUDE. En effet, le 14 février 2004, le congrès constitutif de l’Organisation de la Jeunesse du Parti Communiste Révolutionnaire de Côte d’Ivoire auquel l’Union de la Jeunesse Communiste du Bénin a pris part à titre d’invitée s’est réuni. A l’issue de ce congrès le Camarade Abib DODO a été élu Secrétaire Général. Des recommandations du congrès ont conduit à la naissance le 20 juin 2024 de l’Association Générale des Elèves et Etudiants de Côte d’Ivoire(AGEECI) assortie d’une ligne révolutionnaire et patriotique. Mécontents de cette ligne de l’AGEECI au sein du mouvement scolaire et universitaire, les dirigeants de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) décident d’en découdre avec les membres fondateurs. Le 23 juin 2004 au terme d’une Assemblée Générale, les responsables de la FESCI au plus haut niveau de la hiérarchie ont préparé et lancé un escadron de la mort contre la jeunesse du Parti Communiste Révolutionnaire de Côte d’Ivoire et les responsables et militants de l’AGEECI. Dans ces circonstances le camarade Abib DODO sera arrêté chez lui puis poignardé par les hommes de l’escadron avant d’être conduit manu-militari à la barbe de la police malgré les alertes vers une destination inconnue. Des jours plus tard, le corps de Abib Dodo sera retrouvé découpé en morceaux dans un sac de riz. Les auteurs et les commanditaires connus se pavanent sans être inquiétés malgré les saisines faites à l’endroit de la justice depuis des années. C’est en 2003 que j’ai rencontré le camarade Abib DODO à Cotonou, à l’occasion de la Fête des Peuples du Bénin. Le peu de temps que j’ai eu à passer avec lui, m’a permis de découvrir que le camarade Abib est doué de beaucoup de talent d’organisateur, d’agitateur. Il sait galvaniser les troupes pour des causes nobles. Sa disparition par assassinat crapuleux et horrible par des dirigeants de la FESCI ne restera jamais impunie. Que justice soit faite à Abib Dodo ! ASSE André 1 er Secrétaire de l’UJCB PARTI COMMUNISTE DU BENIN (PCB) 01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin) Tél. : 21 30 03 22/97 98 35 65 – Site :www.la-flamme.org 2LA FLAMME N°407 25 juin 2021 Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 11

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