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EDITORIAL

La détermination pour transformer la légitimité en
légalité

Tout ce que notre pays connaît de démocrates sincères
s’est réjoui d’un événement au début de cette semaine :
la victoire proclamée de la CSTB (Confédération Syndicale
des Travailleurs du Bénin) le lundi 25 janvier 2021 par le
Ministère du Travail à l’issue de la 3ème édition des élections
professionnelles du 24 janvier. La joie du peuple vient de la
défaite infligée au gouvernement de Talon et à tous ses agents
syndicaux regroupés, unis et nourris autour de lui dans le fameux
Conseil National de Dialogue Social.
Mais surtout, cette joie exprime un espoir, l’espoir que la
détermination au combat autour d’idéaux démocratiques et
patriotiques finit par vaincre.
En effet, tout le monde a vu que le pouvoir de Talon a mis en
œuvre des dispositifs de fraude, modifié les textes, donc les
règles du jeu pendant le processus pour introduire le vote
électronique complètement inadapté à la situation actuelle du
pays. La proclamation de la victoire de la CSTB a été possible à
cause d’une part, de la grande mobilisation des travailleurs pour
la CSTB, et d’autre part, surtout du rejet clairement exprimé
partout par les travailleurs mobilisés et déterminés à la base des
Centrales syndicales partisanes de Talon. Les travailleurs ont
sapé les racines syndicales de Talon à la base pour faire gagner
leur cause. La reconnaissance légale de la large et prépondérante
légitimité de la CSTB au sein des travailleurs salariés a donc été
imposée au pouvoir de Talon.
Alors, cette victoire de la CSTB donne une leçon : l’organisation
et la détermination du peuple à combattre et saper les
répondants de la dictature autocratique de Talon partout à la
base aboutiront à son renversement inéluctable. La
détermination du combat transformera à coup sûr la légitimité
des exigences démocratiques et patriotiques du peuple en une
autre légalité, démocratique, patriotique et de probité.
La Rédaction


Cérémonie officielle de proclamation de l’Alliance Pour
Philippe NOUDJENOUME
Premier Secrétaire du Parti Communiste du Bénin
Président de l’Alliance Pour la Patrie.
ADRESSE XXXIV
AU PEUPLE TRAVAILLEUR DU BENIN DES VILLES ET
CAMPAGNES
A LA JEUNESSE, FEMMES, DIGNITAIRES TRADITIONNELS
AUX COMPATRIOTES DE LA DIASPORA
euple travailleur du Bénin !
Béninoises et Béninois !
Mes chers compatriotes !
Dans mon Adresse en date de 17 Novembre 2020, je vous ai
appelé « à faire élire la Confédération Syndicale des Travailleurs
du Benin (CSTB) comme première porte- parole des travailleurs
en faisant échec au plan de Talon de nommer les représentants
syndicaux ». Les élections professionnelles, les troisièmes du
genre, viennent de se dérouler le 24 Janvier 2021 et en effet et
en dépit de tout, la Confédération Syndicale des Travailleurs du
Bénin, votre Confédération, votre Patrimoine, vient d'être élue
une fois encore, Première Confédération Syndicale du Bénin,
tous secteurs réunis.
Les travailleurs salariés eux-mêmes ont fêté. Tout le peuple s’en
est réjoui tant à l’intérieur du pays que dans la diaspora. Tous,
vous avez salué la victoire, votre victoire. Et c’est normal. Moi
aussi je m’en félicite. Je vous dis Bravo ! « Peuple du Bénin,
travailleurs salariés, artisans, paysans, femmes, vendeuses et
vendeurs des marchés, Dignitaires traditionnels etc., à mon
appel, les ennemis des travailleurs et du peuple se sont
offusqués et l’ont combattu. Vous avez passé outre et entendu
mon appel, et vous avez accompli des merveilles et je vous dis
merci ; merci pour la confiance, merci pour la confiance en vousmêmes et dans la juste compréhension de vos propres intérêts ».
Certains parmi vous ont extrapolé et vu derrière ce succès,
l’annonce de la victoire prochaine du peuple. Eh oui ! Il faut le
croire et le vouloir.
Car, c’est la première fois de façon si retentissante, depuis
l’avènement au pouvoir du Président Patrice Talon, qu’une
élection s’est déroulée et les résultats obtenus en sa défaveur.
Voilà pourquoi ces élections professionnelles ont eu valeur de
test et de symbole ; et dépassent en conséquence le simple cadre
professionnel.
Peuple travailleur !
Mes chers concitoyens !
Tout le monde a vu que manifestement le pouvoir de la Rupture
voulait par ces élections nommer simplement ses interlocuteurs
en milieu travailleur. Des rencontres ont eu lieu des
confédérations-maisons avec les autorités gouvernementales,
sans invitation adressée à la CSTB. Et le processus même du
déroulement des élections professionnelles n’a été que la
chronique des étalages des manœuvres frauduleuses et
arbitraires tout le long du parcours. Depuis l’introduction (pirate)
de la CENA (organe politique) dans des élections professionnelles
et la mise sous boisseau dans les faits du Comité Electoral
National, l’introduction d’un vote électrique (non d’abord prévu
par les textes) ne permettant aucun contrôle et de vérification
des électeurs, ni la confidentialité du vote, sans oublier les
difficultés au niveau de connexion connu dans notre pays, la
modification des textes (changement des règles du jeu en cours
de jeu !) jusqu’à l’exclusion des votants et même des secteurs
entiers jugés favorables à la CSTB, tout a été fait. Ainsi, prévu
pour être à 120.000 l’effectif des électeurs(dits éligibles), à peine
45000 ont pris part au vote, non pour cause d’abstention, mais
pour exclusion volontaire des autorités. Vous avez protesté, vous
vous êtes organisés pour contrer ces méthodes frauduleuses. Et
enfin les résultats ont été proclamés et la CSTB élue première
Confédération syndicale.
Chers concitoyens, quelles leçons tirer ?
1°-Les résultats proclamés sont bien en deçà de la réalité au vu
de l’adhésion et de la volonté exprimée des travailleurs sans
T
P
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considération des appartenances syndicales. Nous pouvons dire
que, sans ces méthodes frauduleuses, les résultats pour la CSTB,
seraient du simple au double au moins de ce qui est proclamé.
N’eussent été ces manœuvres frauduleuses, il est très probable
que les deux confédérations accompagnatrices n’auraient pas
leur ticket de représentation des travailleurs.
2°- La mobilisation des travailleurs, la mobilisation du peuple en
entier et en soutien aux travailleurs, a payé. C’est dire qu’un
peuple mobilisé, conscient de ses intérêts et organisé, peut
arriver à bout de tout obstacle, de tout pouvoir quel qu’il soit.
Partout, les travailleurs ont contesté, rejeté, même chassé les
partisans syndicaux de Talon, partout ; dans ces conditions
proclamer ces derniers élus en déclassant la CSTB aurait été très
difficile. C’est donc la pression et la détermination des
travailleurs et du peuple qui ont contraint les autorités à
proclamer les résultats dans l’ordre effectué.
3°- Les résultats de l’audience de la CSTB au sein des travailleurs
du secteur privé répondent à deux causes : la première, le
gouvernement a agi par tous les moyens à exclure du vote les
secteurs favorables à la CSTB et à même minoré nettement ces
résultats réels obtenus. Par exemple sur 32.331 retenus comme
électeurs et baptisés « éligibles » dans le secteur privé, à peine
9.439 ont eu droit au vote soit à peine le quart. Partout où la
tendance a été favorable à la CSTB, on a exclu leur participation
au vote. La deuxième, c’est qu’il s’établit une sainte alliance
gouvernement-patronat pour contraindre les travailleurs du
secteur privé à ne militer que dans les syndicats progouvernementaux et à voter pour eux. En fait aujourd’hui, il
s’établit comme une règle non écrite, pour le travailleur du
secteur privé, de devoir militer dans un syndicat progouvernemental pour avoir droit au travail sous peine de
perdre son emploi. La loi 2017-05 du 29-8-2017 sur l’embauche,
prise par le pouvoir de la Rupture et qui autorise l’employeur à
licencier le travailleur sans véritable droit de licenciement,
renforce la chose. C’est dire qu’il n’existe pas de véritable liberté
syndicale au Bénin pour les travailleurs du secteur privé.
4°- Le vote électronique (en dépit des acclamations dont les progouvernementaux veulent l’affubler) est, en l’état actuel du
niveau technologique et de couverture électrique de notre pays,
inadéquat et propice à toutes les fraudes ; il ne garantit
nullement la sincérité, ni la fiabilité d’aucune élection au Bénin.
Si même dans le pays du Silicon Valley ( les Etats-Unis), des votes
se déroulent encore avec bulletin matériel et parfois comptage
manuel, ce n’est pas dans un obscur pays arriéré, tel le Bénin,
que nous jouerions aux avant-gardistes.
5°-La faible influence de la corruption dans les élections
professionnelles. En effet, malgré les moyens financiers
disproportionnés déployés par les concurrents de la CSTB, la
corruption a eu peu d’emprise. Cela est dû simplement au fait
qu’il s’agit de personnes instruites et conscientes de leurs
intérêts et non simplement des sujets, du bétail électoral que
l’on peut faire voter à coup d’argent. L’ignorance et
l’analphabétisme jouent donc un rôle dans la prégnance de la
corruption dans notre pays.
Responsables de la Confédération Syndicale des Travailleurs du
Bénin(CSTB) ! Une manche vient d’être gagnée. Les travailleurs
ont, comme les deux premières fois, porté majoritairement sur
votre Confédération, leur confiance. Il s’agit d’une charge, d’une
lourde charge. Comme je le disais dans mon adresse de
novembre dernier, « Ces résultats, expression de la confiance
grandissante des travailleurs dans cette Confédération, ont été
obtenus grâce à la fermeté de la CSTB dans la défense des
intérêts des travailleurs de toutes catégories contre les brimades,
les diverses formes d’exploitation et d‘injustice qu’ils subissent de
la part des pouvoirs successifs à l’encontre des travailleurs du
Bénin »
C’est donc en vous maintenant, sans fléchir, sur cette position de
« la défense des intérêts des travailleurs de toutes catégories
contre les brimades, les diverses formes d’exploitation et
d‘injustice » et pour l’émancipation du monde de travail que
vous continuerez de mériter cette confiance.
Travailleurs du Bénin !
Je vous demande donc d’être attentifs aux directives de votre
Confédération préférée, la CSTB et de répondre toujours avec
détermination et promptement à ses appels ; de vous armer
toujours du principe que seule la lutte paie, seule la lutte libère,
« qu’il n’y a pas de Sauveur suprême, ni Dieu, ni César, ni
Tribun ».
En avant pour de bonnes conditions de vie et de travail des
Travailleurs du Bénin !
En avant pour la libération du Bénin !
A bas l’autocratie !
En avant pour la libération du Travail !
Cotonou, le 28 Janvier 2021.

LES MANOEOUVRES DE PATRICE TALON POUR SE
NOMMER A UN SECOND MANDAT
son arrivée au pouvoir, Patrice Talon a dit au peuple
béninois qu’il fera un mandat unique et allait prouver
au monde qu’on pouvait faire le job en cinq ans. Dès lors
qu’il renie le serment et la parole donnée, il tombe sous le coup
du parjure. Le seul moyen d’essayer de contourner cet obstacle,
c’est les rites de suscitation de sa candidature et c’est la grosse
manœuvre à laquelle on a assisté jusqu’à l’officialisation de la
candidature la fois passée à Adjohoun.
En réalité, l’objectif de Patrice Talon est de consolider son
pouvoir et agrandir son empire financier par le pillage légalisé.
Pour ce faire, il faut absolument assurer sa réélection. Avec le
Parlement de sang imposé à travers les élections législatives
exclusives de mai 2019, il a procédé en urgence à la révision de
la Constitution en y mettant des éléments comme le parrainage
qui balise le terrain pour une élection présidentielle à son profit.
Ces manœuvres se poursuivront lors des élections communales
exclusives de mars 2020 quand il fera arrêter le processus de
désignation des maires par les conseils communaux pour
prendre une loi pour les faire nommer par les chefs de partis qui
lui sont inféodés à savoir, l’UP, le BR et les FCBE. Ce dernier acte
qui a consacré la mainmise totale de Patrice TALON sur les
députés et les maires qui doivent parrainer tout candidat à
l’élection présidentielle a contribué à assoir la machine de
contrôle total sur les élections présidentielles à venir. Il pourra
alors déclarer lors de son déplacement à Athiémé, qu’il fera tout
pour que l’opposition participe aux élections. Quel député, quel
maire osera parrainer quelqu’un sans l’aval de Patrice Talon
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surtout que par exemple, depuis leur installation, les députés à
l’Assemblée Nationale ont toujours voté les lois à l’unanimité.
Patrice Talon veut tout contrôler, non seulement au sein
des trois blocs qui le soutiennent, à savoir, l’UP, le BR, les FCBE,
mais aussi au niveau de tous les autres partis.
Tout est mis en œuvre pour éviter tout dérapage au sein
des trois blocs de la majorité présidentielle lors des prochaines
élections présidentielles. Au parti FCBE qui est son troisième
bloc, Théophile YAROU qui n’était pas trop fiable a été éliminé
au profit de DJEMBA. Le choix même du vice-président qui doit
accompagner Patrice TALON a été porté à la surprise générale
sur Madame TALATA que personne n’attendait et qui comme elle
l’a dit elle-même était la première surprise.
C’est toujours dans le sens de ces manœuvres qu’il faut
situer la décision prise par la CENA et que vient d’avaliser la Cour
Constitutionnelle à savoir le caractère secret des parrainages. A
vrai dire c’est difficile de comprendre le sens de cette mesure. Si
on prend un parti qui fait des primaires et que quelqu’un vient
dire qu’il a les parrainages, il faut bien qu’il le prouve en donnant
le nom de ses parrains ; sinon, comment peut-on savoir s’il dit
vrai ou s’il ment. Cela veut dire qu’il a le nom des seize députés
et maires qui lui ont donné leur parrainage qu’il doit
normalement communiquer à son parti ; dans ce cas, il n’y a plus
de secret puisque tout le parti est informé. Par exemple DJEMBA
et HOUNKPE ont dû communiquer le nom de leurs parrains au
parti FCBE. En réalité, en parlant de parrainage secret, le pouvoir
prépare d’autres coups tordus. En effet, si un candidat dépose
son dossier avec ses parrains et que son dossier est rejeté par
exemple parce qu’un des parrainages n’est pas conforme, la
CENA a-t-elle le droit de lui indiquer le dossier non conforme,
puisque c’est secret ?
Participe toujours de ces manœuvres, la décision que la
CENA vient de prendre à savoir que la campagne électorale sera
médiatique. Cette décision, si elle est confirmée, est une
véritable provocation contre le peuple. Patrice Talon vient de
faire le tour des 77 communes du Bénin pour une soi-disant
reddition de comptes alors qu’il est allé à la rencontre de ses
grands électeurs dans le cadre de sa campagne. Prendra-t-il le
risque de refuser la parole au peuple pendant cette période
importante ? Ce dernier ne l’acceptera en aucun cas.
Toutes ces pratiques du pouvoir n’ont qu’un objectif : l’autonomination de Patrice TALON à un second mandat qu’il avait
promis ne pas faire. Est-il normal qu’à une semaine de la clôture
du dépôt des candidatures, personne ne connaisse le nom des
candidats à part DJEMBA-HOUNKPE et TALON-TALATA?
Mais toutes ces manœuvres, cette infantilisation et ces
humiliations permanentes du peuple de la part de Patrice TALON
ont une limite et il doit le savoir. Dans tous les cas, la mascarade
électorale en préparation ne concerne pas le peuple qui est
confronté quotidiennement aux difficultés de la vie,
conséquence de la politique mafieuse et de pillage du pouvoir.
Tous ceux qui participeront à ces élections présidentielles pour
soi-disant défaire l’autocrate dans les urnes, trompent le peuple
puisqu’ils ne seront que des accompagnateurs dont Patrice
TALON veut se servir pour crédibiliser son auto-nomination.
Cette mascarade en préparation est un défi que Patrice TALON a
lancé au peuple et celui-ci doit chercher à le relever tous les
moyens.
Afia D.
RUINE ET APPAUVRISSEMENT DE LA POPULATION
COUT ELEVE DES PRIX DES PRODUITS DE PREMIERES
NECESSITE
epuis quelques semaines, les prix des produits de
première nécessité ont connu une augmentation. De
novembre 2020 à janvier 2021, soit environ deux mois on
assiste à une croissance des prix des denrées alimentaires de
base.
Les prix moyens des produits de première nécessité dans les
grandes villes du Bénin à savoir Cotonou, Lokossa, Parakou,
Porto-Novo, Natitingou et Bohicon selon la source de l’INSAE
novembre 2020 se présentent comme suit :
Le prix du kilogramme de maïs vendu est de 205F, celui du mil
s’élève 440FCFA. Le haricot blanc est cédé à 565FCFA le
kilogramme, le prix du kilogramme de gari est vendu à 339F.
L’huile d’arachide artisanale est vendue à raison 994FCFA le litre
celle de palme est livré de 706F.
Nos enquêtes sur le terrain courant le mois de janvier chez les
détaillants à Cotonou, à Calavi et ses environs nous ont permis
de constater que les prix ont subi une modification. En effet, le
kilogramme de maïs vendu est passé de 150 FCFA à 250F, celui
du haricot blanc est cédé à 600FCFA au lieu de 400FCFA. Le prix
du kilogramme de mil qui était à 250 FCFA est livré à 500F soit le
double. Le prix du litre d’huile rouge est passé de 600FCFA à
1000FCFA soit avec une augmentation de 400FCFA, celui de
l’huile d’arachide se trouve dans les mêmes proportions. La
bassine de gari de 50 kg vendu 8000FCFA est passé à 20000FCFA,
soit une différence de 12000FCFA. Le prix du kilogramme de gari
est vendu aujourd’hui à 400FCFA au lieu 160FCFA. Cette flambée
des prix des principaux aliments de base des populations est due
à la responsabilité du pouvoir de Talon qui se refuse de
subventionner la production des cultures vivrières. Le
gouvernement Talon dans sa politique agricole a écarté les
paysans producteurs de vivriers de bénéficier des intrants et
autres crédits pour améliorer leur rendement annuel et
saisonnier. Ce qui justifie actuellement la rareté et la montée
des prix des produits de première nécessité. On voit qu’avec ces
augmentations le revenu de l’ouvrier qui était déjà faible est
resté stagnant. Les citoyens, qui déjà vivaient dans la pauvreté,
vont davantage se ruiner pour survivre et pouvoir subvenir à
leurs besoins de base. C’est dans ces conditions de cherté de vie
que les taxes et les impôts créés et imposés tous azimuts par le
gouvernement de Talon continuent de frapper les populations.
Abla Adan
PARCOURS POLITIQUE DU CAMARADE GAGLOZOUN
DOSSOU B. GORAS
TEMOIGNAGE.
I- LES DIVERGENCES DES PARCOURS POLITIQUES
la création et proclamation de l’Alliance Pour la Patrie
(A.P.P.) le 9 janvier dernier au CODIAM, en ouvrant les
cérémonies je disais ceci « Il devait être ici à mes côtés et
parmi nous aujourd’hui. Il s’agit de Gaglozoun Dossou Goras,
Président du Parti PSD-Bélier, membre de la Convention
Patriotique des Forces de Gauche. Membre fondateur de la
D
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Convention Patriotique des forces de Gauche en 2012, il en a été
la cheville ouvrière jusqu’à sa mort. Tout ce que nous faisons
aujourd’hui, la création de l’Alliance pour la Patrie, a été pensé,
préparé et organisé avec son assistance. Il nous a quittés
brutalement le vendredi 27 Novembre 2020. Ardent Patriote,
combattant hors pair, d’un désintéressement rare, Goras mérite
que cette cérémonie de proclamation de l’Alliance Pour la Patrie,
qu’il a préparée soit dédiée à sa mémoire et que l’œuvre à
laquelle il a grandement contribué, triomphe pour la libération
de notre Patrie ».
J’interviens ici donc en tant que Premier Secrétaire du Parti
Communiste du Bénin, Président de la Convention Patriotique
des Forces de Gauche désormais muée au sein de l’Alliance Pour
la Patrie.
Chers Parents et Amis de Gaglozoun Dossou Goras, chers
camarades, il m’échoit donc en ces moments de la disparition de
Goras, de faire témoignage sur un segment du parcours politique
de l’illustre disparu. Ce que nos évolutions politiques respectives
au départ ne prévoyaient pas ; parce que, bien que nous soyons
des frères, nés du même terroir villageois et ayant fait la même
école primaire de Konouhoué, nos engagements politiques de
départ ont divergé complètement. La ligne de partage opposait
à notre époque, ceux que nous appelions « Ligueurs » partisans
de la Ligue Nationale de la Jeunesse Patriotique et ceux appelés
« Judistes » c’est-à-dire partisans de la JUD (Jeunesse antiimpérialiste du Dahomey) ; en termes politiques, cette ligne
opposait les tenants du mot d’ordre du « Régionalisation de la
lutte anti-impérialiste avec encerclement des villes par les
campagnes et travail prioritaire à la campagne » théorie maoïste
du Parti Communiste de Chine (adopté par la JUD) des Akindès
Sylvain, Dossou Robert, Ako Séwa, Fakorédé Azaria, Dassoundo
Gédéon, à ceux partisans de la thèse de la « nationalisation de la
lutte » ou travail prioritaire d’en-haut et unification de la lutte à
partir des villes pour prévenir l’exacerbation des particularismes
régionaux et l’ethno-régionalisme (thèse proche du Parti
Communiste de l’Union Soviétique de Kroutchev) adopté par la
LNJP sous la haute main des chefs tels Joseph DEGLA, OGOUMA
Simon et AZODOGBEHOU François pour ne citer que ceux-là. La
violence des diatribes entre les partisans des deux camps a
marqué notre jeunesse. A quel point, sur certains sujets (tels que
la nécessité immédiate de la création d’un Parti d’avant-garde,
du travail en ville comme centre d’impulsion du travail sur
l’ensemble du mouvement général du pays), les partisans de
cette seconde thèse avaient raison, l’histoire propre de la
création et du développement de notre Parti, le Parti
Communiste du Bénin l’a illustré.
Mais bien vite, cette opposition théorique s’est coagulée autour
de la position par rapport à l’avènement du pouvoir du
putschiste « révolutionnaire », Mathieu Kérékou. Nos voies se
sont encore plus éloignées et le fossé s’est élargi. Les membres
de la JUD se retrouvant dans l’opposition farouche au pouvoir
pseudo-révolutionnaire, ceux de la Ligue apportant leur soutien
ferme à ce pouvoir et participant de la politique et du
Gouvernement de Mathieu Kérékou. Ainsi beaucoup de
militants du Parti Communiste du Dahomey créé en 1977 se sont
retrouvés en prison, en clandestinité ou en exil. Ainsi moi, en tant
que membre du Parti Communiste du Dahomey, je fus jeté en
prison et clandestinité pendant dix ans de 1979-1990, Goras,
membre de l’Assemblée Nationale Révolutionnaire (Député).
Mais par-delà ces divergences et opposition, un lien unissait des
membres des deux camps : le patriotisme, l’amour de la patrie.
L’expérience faite par le PCB a prouvé qu’au sein de la Ligue (et
le Parti le PSD-Bélier qui en est issu) existe un gisement de
patriotisme. Et nous, on en a fait l’expérience en particulier avec
le regretté Goras Gaglozoun.
II- COMMENT NOUS NOUS SOMMES RETROUVES ENSEMBLE
DANS LA CONVENTION PATRIOTIQUE DES FORCES DE GAUCHE.
Ce qui constitue les bases des retrouvailles politiques du Parti
Communiste du Bénin avec le Parti PSD-Le Bélier, le Parti CDP,
dans la Convention patriotique des Forces de Gauche peut se
résumer en les passages suivants du livre écrit par Goras et
intitulé « Kérékou et la trahison des intérêts du peuple béninois »
publié en août 2013. « Je voudrais prier, écrit-il, chaque Béninois
qui tiendra dans ses mains ce document de regarder les pages qui
vont suivre d’abord et avant tout comme un témoignage.
J’appartiens à une génération qui a donné dans son ensemble un
bel exemple de patriotisme, d’abnégation et de très grande
dignité. C’est donc pour cette raison que je viens témoigner… Le
témoignage c’est donc l’acte qui accable le traitre ( Kérékou,
APM, Avant-Propos de l’ouvrage p.3). Et plus loin en conclusion,
il écrit «Dans la mise en application des idées contenues dans le
Discours–programme du 30 Novembre 1972, Kérékou a été le
chef suprême pendant dix-huit ans, et je constate qu’il a échoué.
Or un chef qui échoue ne peut être présenté à la jeunesse comme
un modèle. Ce sont ceux à qui Kérékou a accordé des prébendes,
ceux avec qui il a trahi les profondes aspirations du peuple
béninois, ce sont, eux dis-je qui veulent aujourd’hui l’immortaliser
de son vivant pour nous empêcher de voir clair…Lorsque nous
regardons Kérékou, notre génération dans ce qu’elle a de plus
sain, a le profond sentiment d’une grande trahison. Kérékou a
trahi tous nos espoirs de jeunes élèves, de jeunes étudiants, de
jeunes travailleurs, il a trahi le pacte que nous avons scellé avec
lui le 30 novembre 1972. Il a trahi toute l’espérance qui fut la
nôtre. » (Op. Pp 49-50)
C’est cette harmonie d’idées partagées exprimées dans ce livre
par l’auteur qui l’a amené à me confier le soin d’en faire la
Préface.
Dans celle-ci j’ai eu à relever l’accord entre lui et moi en les
quatre points qui sont :
« Premier point d’accord : c’est l’ardent patriotisme et antiimpérialisme ;
Deuxième point d’accord : la révolution de Kérékou que nous au
PCB appelons pseudo-révolution est la résultante du grand
développement du mouvement démocratique anti-impérialiste
des années 1960-1970 ;
Troisième point d’accord : la pseudo révolution de Kérékou
« c’est la récupération par les ennemis des peuples, des
revendications populaires progressives telles l’anti-impérialisme
et la prise en main des secteurs vitaux de l’économie nationale » ;
Quatrième point d’accord : Kérékou est un ennemi du peuple et
ne saurait donc être immortalisé comme modèle à la jeunesse.
Tout le reste constitue des questions de tactique (Soutien
tactique » ou soutien tout court à un pouvoir fondamentalement
réactionnaire mais qui par la force des choses embouche la
trompette des revendications populaires » Cf. ouvrage cité pp.
13-14).
Telles sont les bases fondatrices de l’alliance stratégique
constituée par nous au sein de la Convention Patriotique des
Forces de Gauche (CPFG) dont le contenu programmatique se
formule en les points que voici :
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 6
1°-L’instruction de notre peuple dans les langues maternelles ;
2°-La promotion de la production nationale et la protection du
patrimoine national ainsi que des producteurs nationaux
(agriculteurs, industriels, artisans, commerçants, artistes) ;
3°-La réhabilitation des combattants de la liberté, victimes de
répression sous Kérékou et les pouvoirs du renouveau
démocratique ;
4°-La résolution avec les pays de l’UEMOA et de la CEMAC, du
nécessaire décrochage du FCFA du trésor français et la création
d’une monnaie sous-régionale souveraine ;
5°-L’appui sur nos valeurs traditionnelles positives en matière
d’administration, de justice, de médecine, de sécurité avec la
reconnaissance des acteurs traditionnels en ces domaines ;
6°-Le contrôle populaire de la gestion des biens publics avec
l’élection et la révocabilité des DG, des directeurs techniques des
administrations et entreprises publiques par les travailleurs ;
La Convention patriotique des Forces de Gauche a été créée le
14 Août 2012 ; Goras en était le Premier Vice-Président. La CPFG
a accompli un merveilleux travail pendant ces huit années
d’existence. Elle a été l’Alliance patriotique qui a pris des
positions importantes tant sur les questions patriotiques
politiques, qu’économiques, sociales et culturelles du Bénin, de
l’Afrique que du monde. En moyenne presque tous les mois, se
réunit le Directoire de la Convention. Dans ces tâches, Goras a
joué un rôle de proue dans la solidité, l’harmonie, l’union du
Directoire ainsi que dans les positions prises. Il a développé un
sens poussé de confiance, d’amitié, de chaleur militante et
d’esprit poussé de sacrifice et de patriotisme. Lorsque la
nécessité s’est fait sentir de l’élargissement de l’Alliance à
d’autres couches de patriotes pour aller à la création de l’Alliance
Pour la Patrie, Goras en était un acteur passionné. Voilà pourquoi
nous avons dédié la cérémonie de la proclamation de l’Alliance
le 9 janvier 2021 en hommage à Goras.
Et pour finir, tout le monde gardera en mémoire, la fameuse
rubrique (blog hebdomadaire) « Ce que je retiens ce week-end
» qui demeurera une véritable mine d’informations étalées sur
des années et que nous devons nous donner le devoir de publier
en ouvrage pour mémoire à la postérité. Entre autres, ces
rituelles fins de rubrique consistant en le rappel sempiternel de
la détention politique de Laurent METONGNON par le pouvoir
autocratique de Patrice Talon, nous manqueront à jamais. Goras
est tombé les armes à la main. Cette arme acérée du patriotisme,
nous tous, devons la reprendre, poursuivre et achever l’œuvre
entamée.
Goras, Dossou, mon frère, ami, camarade, tu es parti en
accomplissant la partition nécessaire possible
Repose en paix !
Porto-Novo, le 27 Janvier 2021
Philippe NODJENOUME
Premier Secrétaire du PCB
Président de l’Alliance Pour la Patrie
A PROPOS DU COMMUNIQUE DE LA CONFERENCE
EPISCOPALE DU 22 JANVIER 2021 :
CE SONT LES FAITS QUI BANALISENT LA CONFERENCE
NATIONALE
ors de la deuxième session de la conférence épiscopale du
Bénin qui s’est tenue du 19 au 22 janvier de l’année 2021,
les évêques se sont penchés sur la question de la
préservation des acquis de la conférence nationale des forces
vives de la nation. A ce propos, ils ont déclaré dans leur
communiqué final ce qui suit « la Conférence épiscopale du Bénin
déplore une fois encore le déploiement d’une certaine rhétorique
visant à banaliser ou même à déconstruire les acquis de la
conférence nationale des forces vives de la nation de février
1990 ».
Si l’on doit s’inquiéter et dénoncer la liquidation des libertés
conquises avant la Conférence nationale et consacrées par cette
Assise mais aujourd’hui déconstruites par le pouvoir de Talon, il
y a lieu de se poser la question sur les décisions de la Conférence
de février 1990 et les conséquences sur les hommes et femmes
ainsi que sur la pratique ultérieure de la vie politique, sociale et
morale du pays.
La Conférence nationale de février 1990 n’a pas décidé de la
sanction des tortionnaires qui ont semé la désolation et la mort
pendant plus de 17 ans dans les foyers et toutes les contrées du
pays. L’Eglise dit et pratique avec raison que le pardon doit
suivre la confession et l’acte de contrition. Mais, ceux qui ont
torturé des milliers de citoyens et tué en prison Akpokpo Rémy
Glèlè, Luc Togbadja, ceux qui ont donné l’ordre de tirer à balles
réelles sur des manifestants à mains nues, comme Parfait
Atchaka ont été absous sans confession et sans acte de
contrition. Et le Chef tortionnaire, Mathieu Kérékou a bénéficié
d’une immunité personnelle, instaurant l’impunité des crimes
politiques dans le pays. La Conférence nationale a ainsi banalisé
les arrestations et détentions arbitraires, les exils forcés, les
tortures, les assassinats de citoyens opérés pendant 17 ans !
Alors les crimes politiques peuvent continuer dans l’impunité,
sous les pouvoirs du Renouveau Démocratique : Sègla Kpomaasi
est abattu en 1990, Urbain Dangnivo est enlevé en 2010 et porté
disparu jusqu’à ce jour, dame Bernadette Sohoudji est assassinée
et tout ça sans même aucun procès jusqu’à ce jour. Et
aujourd’hui, un nouvel autocrate de retour peut également faire
tirer à balles réelles sur dame Amoussou Prudence.
La Conférence nationale de février 1990 a également décidé de
l’impunité des crimes économiques. La répression politique du
peuple a toujours pour motif prépondérant la préservation du
pillage économique par les dirigeants. La Conférence nationale a
rejeté l’exigence populaire de faire rendre gorge aux pilleurs de
l’économie nationale. Elle a rejeté tout contrôle par les citoyens
et les travailleurs de la gestion du bien public. Les plus grands
pilleurs des banques et entreprises d’Etat sont absous. La
Conférence nationale a ainsi banalisé la corruption et le pillage
du bien public. Alors les pouvoirs qui ont suivi ont fait fleurir la
corruption dans tous les domaines de la vie économique,
politique et sociale. La probité et l’intégrité morale, l’éducation
à l’effort et au sacrifice prêchées avec raison par l’Eglise sont
insultées et traitées de naïvetés d’imbéciles qui ont choisi d’être
pauvres. Les élections sont des foires d’achats de conscience et
de tripatouillages pour faire gagner le plus offrant. Patrice Talon
L
LA FLAMME N°386 29 janvier 2021
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est le produit de ce système de corruption qu’il transforme, une
fois au pouvoir, en système de pillage.
La Constitution élaborée et votée suivant les décisions de la
Conférence nationale ont maintenu le français comme langue
officielle du pays, c’est-à-dire la seule langue dans laquelle sont
édictées les décisions du gouvernement et des autorités, langue
d’instruction et de justice. L’enfant béninois soumis à l’école à
l’instruction dans une langue étrangère à son milieu et à sa
culture subi une aliénation de son être. Or, à l’opposé et depuis
des années, l’Eglise et les évêques prônent l’inculturation de la
foi qui passe par l’accès aux Livres et à la doctrine, à la
célébration du culte et des sacrements à travers les langues
nationales. Ils ont fait un travail profond et des plus
remarquables dans ce domaine. Alors ne doit-on pas observer et
déplorer que la Conférence nationale et le Haut Conseil de la
République qui en est issu pour l’élaboration et l’adoption de la
Constitution du 11 décembre 1990, aient poursuivi la mission
coloniale de génocide culturel des filles et fils du Bénin ?
Le Parti Communiste, au vu des forces en présence et de
l’implication directe de l’impérialisme français à travers la lettre
directive de son Président, François Mitterrand à Mathieu
Kérékou en décembre 1989, a prévenu le peuple que la
Conférence projetée était un marché de dupes. Le cours des
événements des trente années après ont montré par des faits
qu’elle a banalisé les crimes politiques, la corruption et le pillage
des ressources, la poursuite du génocide culturel, le maintien des
hommes et femmes du peuple dans l’analphabétisme à cette ère
dite de la communication. Elle a permis le retour d’une nouvelle
autocratie, celle de Patrice Talon. Par conséquent, plus que la
rhétorique et les discours, ce sont ces faits concrets qui
banalisent les acquis de la Conférence nationale de février 1990.
André ASSE
DECES DE ADJIGNON HANBALADJI
LE MONDE DES ARTISTES DE LA MUSIQUE
TRADITIONNELLE BENINOISE ENCORE EN DEUIL.
omme une trainée de poudre, la nouvelle a couru les rues
et a inondé les réseaux sociaux. Elle annonce la disparition
de Adjignon HANBALADJI, artiste de renom de la musique
traditionnelle Béninoise. D’après la presse en ligne « 24 heures
au Bénin info », ce musicien spécialiste de la music populaire du
peuple Xwla appelée ‘’Avoganhoun ‘’ est décédé le 31 décembre
2020 au CNHU-HKM de Cotonou où il avait été admis suite à un
malaise.
Le regretté Adignon Hanbaladji est resté l’artiste principal et
concepteur des chansons avec lesquelles les peuples Xwla,
Pédah et Guin célèbrent leur fête identitaire appelée
NONVITCHA. Il est l’un des premiers Xwla à prendre le risque de
chanter dans cette langue. Durant son séjour terrestre, Adjignon
Hanbladji s’est battu pour la promotion de la langue et la culture
Xwla. Il chante notamment l’amour, la fraternité et l’unité. Outre
cette prouesse connue en milieu Xwla, Péda, et Guin par l’artiste,
il a également influencé la musique traditionnelle Béninoise en
décrochant le prix de la 4è édition de la compétition des
Vainqueurs d’Artiste du Bénin (Conavab) en 2001.
Encore une perte pour le monde de la musique traditionnelle
Béninoise qui n’a pas encore fini de pleurer Ezin Gangnon dont
la voix s’est éteinte le 10 décembre, quelques jours donc avant
la nouvelle de Adjignon Hanbaladji. Avec cette disparition
brutale et successive des artistes au Bénin sans oublier les
nombreux autres cas qui trainent sans soutien dans les hôpitaux,
il y a lieu alors de s’interroger sur la gestion faite des centaines
de millions annoncés par le gouvernement au profit de la
structure dite du Fonds d’ Aides à la Culture. A quoi servent ces
fonds pour que les artistes du pays passent de vie à trépas sans
un minimum d’assistance ? C’est vraiment inadmissible !
Zinsou Gabriel.

COMITÉ DE CAMPAGNE DE LA CSTB DU LITTORAL
97138313, 60883030
amarades membres du comité de campagne de la CSTB
du Littoral,
Camarades SG des différents syndicats affiliés à la CSTB,
Chers camarades et travailleurs et sympathisants de la CSTB du
Littoral,
Grande est notre joie de vous voir tous préoccuper de la victoire
de la CSTB pour ces élections professionnelles nationales 3e
édition. Nous vous avons vus tous dans la danse de diverses
manières, corps et âme pour le combat contre la fraude bien
organisée au cours de ce prossessus de vote électronique et pour
la 3e victoire de la CSTB.
Votre détermination et votre disponibilité ont payé à travers la
victoire de la CSTB proclammée par le la ministre Adidjatou
MARTHYS ce 25 janvier 2021.
Nous vous invitons à maintenir désormais ce CAP pour la
satisfaction de nos revendications les jours à venir.
Vive les travailleurs du Littoral!
Vive la CSTB!
Cotonou le 25 janvier 2021
Pour le comité,
Le coordonnateur Frédéric PRODJINOTHO
MESSAGE DE FÉLICITATIONS A TOUS LES TRAVAILLEURS DU
PUBLIC ET DU PRIVÉ PUIS DE TOUTES LES EQUIPES DE
COORDINATIONS DÉPARTEMENTALE ET COMMUNALES DE
L'OUEME
ravailleurs de tous les secteurs, public et privé,
Chers camarades membres de la coordination
départementale et des coordinations communales de
campagne pour les élections professionnelles 3ème édition, de la
CSTB dans l'Ouémé,
Militants et sympathisants de la CSTB dans l'Ouémé,
C'est avec une grande joie que je voudrais, à chaud, et en
ces premières heures du 25 janvier 2021 puis au terme du scrutin
des élections professionnelles, 3ème édition, vous dire BRAVO ET
FÉLICITATIONS! pour avoir donné à la CSTB une 3ème victoire
consécutive aux élections professionnelles nationales. Vous
venez ainsi de confirmer que vous êtes attachés aux luttes pour
la satisfaction de vos revendications et que vous savez que la
seule confédération qui a toujours su les portés avec
détermination, fermeté, sans compromission et dont les
responsables ont toujours été capables de sacrifices pour
l'intérêt des travailleurs, est la CSTB.
C
C
T
Confédération syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB)
Coordination Départementale de Campagne de la CSTB /Ouémé, élections
professionnelles nationale, 3ème édition
LA FLAMME N°386 29 janvier 2021
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Je sais que le combat pour en arriver à cette victoire n'a
pas été facile. En effet, nous avons dû, ensemble, franchir de
nombreux obstacles, à commencer par la fraude sous toutes ses
formes, les intimidations et pressions de toutes natures.
Oui, travailleurs de l'Ouémé, militants et sympathisants de la
CSTB, cette victoire est la vôtre car c'est grâce à vos conseils,
suggestions, soutiens financiers, et à la manière dont vous vous
êtes organisés à travers vos comités à la base que nous avons pu
surmonter les obstacles.
A vous chers camarades membres des différentes équipes
de coordination de campagne à divers niveaux, je vous ai vu,
depuis le début des séances de préparation de la campagne
jusqu'à son déroulement proprement dit, vous battre avec
détermination, sans calcul, parfois même à jeun, sacrifiant
beaucoup de choses, y compris parfois les budgets de familles en
vue de l'atteinte de l'objectif. C'est cette capacité de don de soi,
ce militantisme des responsables et militants de la CSTB qui font
sa marque spéciale que admirent les travailleurs et l'ensemble
du peuple béninois. Et, cette 3ème victoire consécutive conférée
à la CSTB en est
l'expression. C'est donc par ce vote que les travailleurs et le
peuple béninois vous expriment leurs gratitudes. En ma qualité
de Coordonnateur Départemental de la campagne de la CSTB, je
me joins aux travailleurs et aux populations de l'Ouémé, pour
vous dire: MERCI, BRAVO ET FÉLICITATIONS à vous !
Nous savons tous que la victoire de la CSTB aurait été plus
écrasante, n'eut été les difficultés et irrégularités qui ont
caractérisé ce scrutin.
Je voudrais aussi exprimer ma gratitude à l'endroit de la
Direction de la CSTB et de sa direction nationale de campagne
sans oublier le Comité national de campagne pour les conseils
permanents et soutiens financiers dont nous avons bénéficiés.
Enfin, je voudrais terminer en disant qu'une manche du
combat vient d'être gagnée, mais qu'il reste la seconde, celle qui
doit nous conduire à la satisfaction réelle de nos revendications.
C'est pourquoi, j'appelle tous les travailleurs à non seulement
maintenir les divers comités de campagne et de luttes contre la
fraude électorale mis en place à différents niveaux dans notre
département, mais surtout à les renforcer et à les transformer
en comités de combats pour l'organisation des luttes prochaines
en vue de la satisfaction réelle et dans les meilleurs délais des
revendications des travailleurs.
Vive les travailleurs de l'Ouémé !
Vive la CSTB !
En avant pour de nouvelles victoires plus grandes !
Porto-Novo, le 25 janvier 2021
Le Coordonnateur Départemental de campagne de la
CSTB/Ouémé
TCHARO N. Benoît
Manifestation contre la présence militaire française au
Mali le 20 Janvier.
e « Mouvement Yerewolo debout sur les remparts » et
plusieurs organisations de la société civile ont projeté
d’organisation une manifestation contre la présence
militaire française au Mali. Le mercredi 20 janvier est la date
retenue à cet effet. Soit dit en passant, « Yerewolo » signifie
Dignes fils. La manifestation a été interdite au nom du Covid.19.
Mais les manifestants déterminés ont maintenu leur désir de
manifester.
Le centre de cette manifestation est fixé à Bamako, Place de
l’Indépendance ; lieu emblématique des protestations au Mali.
Outre Bamako, les organisateurs de la manifestation pour le
départ des militaires français du Mali ont prévu qu’elle se
déroulerait également dans les capitales régionales ainsi qu’au
sein de la diaspora. Des représentants des Gilets Jaunes sont
arrivés à Bamako en début de semaine pour y participer ainsi que
beaucoup de panafricanistes. Des cortèges en caravanes de
moto devraient partir des quartiers de Bamako pour converger à
la Place de l’Indépendance.
Le rassemblement avait commencé et des cortèges de caravanes
de manifestants convergeaient à la Place de l’Indépendance qui
s’animait avec des slogans hostiles à la France et aux forces
d’occupation françaises quand la police est intervenue
brutalement contre les protestataires à moto ou à pied. Un
imposant dispositif de policiers et de gendarmes a été mobilisé
contre eux pour les disperser à coup de gaz lacrymogènes. Il y a
eu beaucoup de blessés et les images projetées par les media
maliens montraient du sang et de l’horreur. Voilà la réponse
donnée par le pouvoir en place à Bamako aux manifestants qui
exigent le départ des soldats français de leur sol.
La veille de cette répression sanglante, le président malien Bah
N’Daw prononce un discours où on l’entend dire entre autres
« Je voudrais renouveler la gratitude de notre pays envers la
communauté internationale dont les armées sont à nos côtés et
dont les soldats risquent leur vie pour la libération de notre
pays » (AA 100*years). A l’écouter, Modibo Keita et les anciens
combattants se retourneraient sans doute dans leur tombe.
Les organisateurs annoncent que la partie est remise au 26 Mars
2021 pour une nouvelle marche contre la présence française au
Mali.
Pour mémoire, la date du 20 Janvier est aussi celle de la
célébration de la fête de l’armée malienne. Tout un symbole
pour les patriotes maliens. Comme l’explique Siriki Kouyaté,
porte parole du mouvement Yerewolo, sur la radio « Kati 24 »,
« Le 20 Janvier, c’est pour marquer un point de départ. Parce
qu’effectivement, le président Modibo Keita, le père de
l’indépendance malienne, avait demandé à l’époque,
précisément le 5 septembre 1961, à la France de faire évacuer
ses troupes des bases de Kati, Bamako, Gao et Tessalit. Sinon, le
20 janvier, c’est un appel pour que les Maliens se mobilisent et
qu’à partir de là, nous pussions mener un sérieux combat
acharné contre la présence de toutes les forces internationales
sur notre territoire ». Il faut préciser que dans l’opinion publique,
la présence française avec Barkhane (5.100 soldats), G5Sahel, (et
les autres telles Takuba (forces internationales), Minusma-ONU :
13.000 soldats ; soit au total 25.000 soldats), cette présence
apparaît comme une perpétuation de l’impérialisme français au
Mali et dans la sous-région.
Aske
L
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Talon a reconnu publique à Djidja qu’ils sont
tous au gouvernement des voleurs et ils sont
tous libres
166 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB

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