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EDITORIAL

La Campagne électorale pour enjoliver la dictature
autocratique

Patrice Talon est entré en campagne électorale,
activement. A cinq mois des élections présidentielles,
l’autocrate qui avait fait du non déplacement vers les
populations, un dogme de sa gouvernance, se lance dans des
tournées dans les communes. Il promet même de revenir pour
passer de quartier en quartier. Il rejoint ainsi sur le terrain les
autres qui parcourent le pays pour des consultations populaires
ou pour des primaires dans leur parti.
Mais que veulent ces candidats ? Des élections dites inclusives.
Même Talon propose, en échange de la paix avec Yayi Boni, de
donner au nouveau parti de ce dernier, "Les Démocrates", le
récépissé pour aller aux élections. L’inclusion chez ces
candidats, c’est leur permettre d’aller aux élections, sans la
suppression des lois scélérates contre les libertés, sans le
respect de la transparence et de l’équité. Ainsi, l’inclusion chez
ces candidats n’inclut jamais la levée des mesures d’exclusion
des partis populaires par de multiples et hauts obstacles
financiers ; ce qui fait des scrutins plus une sélection financière
qu’une élection démocratique.
Dans le cas pratique, Talon, détenteur de tous les parrainages,
se chargera de donner des parrains à ses futurs challengers
choisis. Ceux-ci assureront, de leur côté, une couche de vernis
sur la dictature autocratique toujours en action.
La Rédaction

 

TOURNEE DE PATRICE TALON : LA CAMPAGNE
ELECTORALE D’UN AUTOCRATE IMPOPULAIRE.
epuis quelques semaines, le Président de la République
Patrice TALON multiplie ses sorties publiques. A
Cotonou d’où a débuté le périple, c’est par surprise et
au motif de la visite de certains marchés et autres
infrastructures en chantier que le chef fait ses sorties publiques
avec des foules achetées et alignées pour l’applaudir.
Contrairement à Cotonou, les sorties à l’intérieur du pays sont
d’avance annoncées et abondamment relayées dans la presse
et au niveau des réseaux sociaux. Sur le portail virtuel du
gouvernement de la République du Bénin, il a été affiché le 11
novembre 2020 ce qui suit : « Ainsi après avoir consacré
l’essentiel du temps à la mise en œuvre du Programme d’Action
du Gouvernement, le Chef de l’Etat prend son bâton de pèlerin
pour aller au contact des populations. Ce sera l’occasion de
recueillir leurs appréciations et observations sur ce qui a été
réalisé dans leurs localités depuis 2016, leurs attentes aussi.
Pour compter de ce jeudi 12 novembre 2020 donc, le Président
de la République entreprend une tournée nationale qui le
conduira dans tous les départements et dans la majorité des
communes de notre pays. » Effectivement dans la journée du
jeudi 12 novembre 2020, Patrice TALON s’est respectivement
rendu dans les Communes de Savè, Tchaourou et Parakou.
Depuis son accession au pouvoir en 2016, c’est en ce moment
de la fin de son mandat que le Président Patrice TALON décide
d’aller au contact des populations qui l’ont porté au pouvoir.
Pour se justifier, il prêche l’anti populisme comme son choix
politique. Mieux encore, le même Président il y a quelques
mois, a ouvertement et publiquement reconnu sa nature
d’autocrate en affirmant avoir pris le risque d’être impopulaire.
Face à ces constats, il y a lieu alors de s’interroger sur
l’opportunité et les objectifs réels de cette initiative de tournée
nationale. Sans doute aucun, l’autocrate impopulaire est à la
recherche de popularité pour nos seulement sauver la fin de
son premier mandat mais, pour couvrir son holdup électoral de
2021. Et puis sa tournée vise une partie de ‘’ses grands
électeurs’’ qu’il faut soumettre.
Mais en réalité, Patrice Talon était en campagne électorale il y a
logtemps. Depuis qu’il avait annoncé le financement des Partis
politiques à sa solde (UP, BR et FCBE) sans oublier les fonds
alloués aux parlements et aux Mairies au motif de la lutte
contre la COVID-19 jusqu’à la réunion des Secrétaires Généraux
des Centrales et Confédérations Syndicales pour annoncer le
paiement de 15 milliards d’arriérés salariaux, Patrice TALON
avait déjà commencé sa compagne. Patrice TALON est à la
recherche de quoi camoufler les 05 ans de sa gouvernance
liberticide et ruineuse. Les populations qui n’en peuvent plus
manifestent et protestent contre cette tournée de l’autocrate
impopulaire. C’est bien cela qui explique les mouvements de
protestation et de mécontentement enregistrés notamment à
Tchaourou où les populations se sont soulevées pour dénoncer
l’accueil du Président. Talon a échoué !
Remy
A PROPOS DE LA DEMANDE DE RECONCILIATION
ET DE PARDON DU PRESIDENT PATRICE TALON.
e Président Patrice Talon dans sa tournée de campagne
électorale dans nos communes du pays, était hier 12
Novembre 2020 à Savé, Tchaourou et Parakou. Ce qui est
notable dans cette tournée, c’est les déclarations affichées par
les journaux « Tournée Nationale du Président de la
République, Pardon et réconciliation à Savè » « Patrice Talon a
dompté Tchaourou » lit-on dans le Matinal de ce jour 13
novembre.
« Tournée nationale du Chef de l’Etat Savè, Tchaourou, Parakou
dans la ferveur avec Talon » ou encore « Les Populations de
Savè émerveillée », « Parakou remercie le président Talon pour
sa transformation » ou encore « L’heure de la réconciliation a
sonné » dixit le Chef de l’Etat », (Confère l’Officieux
gouvernemental, « La Nation » de ce jour 13 Novembre 2020).
« L’heure de la réconciliation a sonné. Moi j’ai pardonné, l’Etat
a pardonné, la République a pardonné. C’est à vous de
pardonner ». Et selon les reportages, il serait prêt à se
réconcilier avec son aîné Yayi Boni.
De tels propos de la bouche de quelqu’un qui pendant les 5 ans
de son régime n’a usé que de ruse, de la force brutale et de la
répression aveugle sur la population et sur tous les opposants,
ont de quoi étonner.
P
D
PARTI COMMUNISTE DU BENIN (PCB)
01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)
Tél. : 21 30 03 22/97 98 35 65 – Site :www.la-flamme.org
L
LA FLAMME N°375 13 novembre 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
Au-delà des fioritures et circonvolutions de circonstance de la
part du Président Talon, ce qui apparaît comme élément
principal, c’est les termes « réconciliation et pardon ». Fort
bien.
Car se disant, le Président Talon reconnaît ainsi officiellement
être coupable des crimes de sang et des emprisonnements
arbitraires dans notre pays. Il reconnaît sa lourde responsabilité
dans l’état de misère et des libertés dans notre pays. Il n’y a pas
d’autres façons que celles-là, de l’exprimer. Et les expressions
telles que « Moi j’ai pardonné, l’Etat a pardonné, la République
a pardonné », sont de piteux cache-sexes au désastre politique,
économique et social dans lequel la politique de Rupture a
plongé notre pays.
Mais alors, lorsque l’on reconnaît avoir offensé ou blessé
quelqu’un, la seule condition de réconciliation et de pardon
reste de devoir faire cesser les douleurs, de faire arrêter la
perpétuation des crimes en procédant vite à la réparation des
dommages pour une rapide cicatrisation des plaies béantes et
purulentes occasionnées par soi.
Il s’agit de :
- Faire le point des morts et blessés, des disparus, des
suites des répressions sauvages, notamment de février,
avril, 1er et 2 Mai à Kilibo, Savè, Kandi, Tchaourou,
Cotonou, livrer les corps des personnes assassinées aux
parents pour cérémonies dignes et respectables ;
- Le jugement des responsables de ces crimes de sang ;
- La libération immédiate des personnes détenues pour
raison politique, et camouflées sous motif de droit
commun tels METONGNON Laurent et ses Co-accusés,
etc. ;
- La suppression de la CRIET comme Instrument de
Répression politique ;
- La fin de la chasse contre les opposants politiques et le
retour des exilés politiques ;
- La réparation des dommages commis ;
- La délivrance de tous les papiers d’existence légale
(récépissés) aux partis politiques existants ;
- La Convocation et la tenue d’un Forum de Réconciliation
avec la présence sur le sol national de tous les acteurs de
la vie politique de ce pays pour décider ensemble d’un
nouveau Contrat de vivre ensemble dans la Justice,
l’égalité et le bien-être.
Sans la satisfaction de ces exigences minimales, toutes
personnes qui répondraient à cette demande de
« réconciliation » sans préalable, se rendraient avec armes et
bagages à l’Autocrate Talon et donc auraient tourné le dos aux
désirs, souffrances et aspirations du peuple.
Cotonou, le 13 Novembre 2020.
Le Parti Communiste du Bénin.
PROGRAMME COMMUN DE GOUVERNEMENT DES
ENCLOS FRANÇAIS D’AFRIQUE.
Réflexion d’un Constitutionnaliste et politique.
VGouvernance éducationnelle.
ous avons traité jusque-là de la gouvernance politique,
économique, institutionnelle. Il nous faut ici regarder la
gouvernance éducationnelle. La gouvernance
éducationnelle contrairement à ce que l’on peut penser
est la plus importante de toutes sur le simple rapport
que dans toute société l’école détermine tout. Autrement dit,
« dis-moi quel système éducatif tu as, je te dirai quelle société
tu as ». Cette assertion marque bien l’importance de
l’éducation, ou plus précisément, de l’instruction publique dans
la vie d’une société. C’est dire tout le soin que la France
impérialiste a mis dans l’assise d’un système scolaire dans les
colonies qui maintient celles-ci ainsi que leurs hommes en
dépendance perpétuelle à l’égard de l’ancienne métropole. La
mission assignée à l’école depuis la colonisation s’inscrit dans
cette optique.
I- MISSION DE l’ECOLE COLONIALE.
L’on ne va se livrer ici à un commentaire de textes, mais nous
allons présenter les déclarations et écrits des colonisateurs
français sur les missions assignées à l’école coloniale dans les
colonies françaises et laisser le soin au lecteur d’en apprécier
lui-même le contenu.
Dès la colonisation, la mission de l’enseignement est de
produire essentiellement le personnel subalterne nécessaire à
la bonne marche de l’administration coloniale.
1°- « Il ne s’agit plus seulement de doter nos écoles de maîtres
indigènes destinés à suppléer au manque de maîtres européens.
Il s’agit encore de doter toutes les branches de l’administration,
de l’industrie, de l’agriculture, des services d’hygiène et
d’assistance, d’un personnel indigène apte à seconder un
personnel européen trop restreint et, dans une certaine mesure,
à le remplacer le cas échéant »( Maurice Delafosse in Bull. de
l’Ed en AOF, juin 1917).
2°- Le Gouverneur Général de l’AOF, Merlin déclare
« L’enseignement se prépose avant tout de répandre dans la
masse la langue française afin de fixer la nationalité. Il doit
tendre ensuite à doter l’indigène d’un minimum de
connaissances générales mais indispensables afin de lui assurer
des conditions matérielles d’existence meilleures, d’ouvrir son
esprit à la culture française, à la civilisation français »(Bull AOF
n°45 févr-mars 1921)
2° Le Gouverneur Général de l’AOF, Roume en 1924 dans
l’arrêté général ci-dessus dit : « Par un enseignement bien
conduit, il faut amener l’indigène à situer convenablement sa
race et sa civilisation en regard des autres races et civilisations
passées et présentes. C’est un excellent moyen d’atténuer cette
vanité native qu’on lui reproche, de le rendre plus modeste, tout
en lui inculquant un loyalisme solide et raisonné. Tout
l’enseignement de l’histoire et de la géographie doit tendre à
montrer que la France est une nation riche, puissante, capable
de se faire respecter ; mais en même temps grande pour la
noblesse des sentiments, généreuse et n’ayant jamais reculé
devant les sacrifices d’hommes et d’argent pour délivrer les
peuples asservis ou pour apporter aux peuplades sauvages avec
la paix, les bienfaits de la civilisation »( JO AOF du 10 mai 1924).
Ce même arrêté du 10 Mai 1924 dit expressément « La
fréquentation scolaire revêt un caractère obligatoire pour les fils
de chefs et de notables » (art. 5).
« Le français est seul en usage dans les écoles. Il est interdit aux
maîtres de se servir avec leurs élèves des idiomes du pays » (art.
64). Et pour cela, une répression est instituée contre tout
contrevenant qui oserait parler leurs langues avec l’institution
d’un « signal ».
3°-Le Gouverneur Général de l’AOF, Brévié déclarait devant le
Conseil du Gouvernement de l’AOF en 1933 :
N
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« Le devoir colonial et les nécessités politiques et économiques
imposent à notre œuvre d’éducation une double tâche. Il s’agit
d’une part de former des cadres indigènes qui sont destinés à
devenir nos auxiliaires dans tous les domaines et d’assurer
l’ascension d’une élite soigneusement choisie ; il s’agit d’autre
part d’éduquer la masse pour la rapprocher de nous et
transformer son genre de vie. Au point de vue politique, il s’agit
de faire connaître aux indigènes nos efforts et nos intentions de
les rattacher à leur place, à la vie française. Au point de vue
économique enfin, il s’agit de préparer les producteurs et les
consommateurs de demain » (Bull de l’Enseignement en AOF N°
74).
Le même Brévié écrivait dans un document officiel « Le contenu
de nos programmes n’est pas une simple affaire de pédagogie.
L’élève est un moyen de la politique indigène »
L’école coloniale a connu deux moments dans son évolution.
Avant la deuxième guerre mondiale, l’école coloniale était une
école de « castes », c’est-à-dire réservée seulement aux fils de
notables et des chefs comme l’a disposé l’article 5 de l’arrêté
général de 1924. Après 1945, l’école a été ouverte à tout le
monde c’est-à-dire ouverte à tous ceux qui en avaient les
moyens. Et c’est devenu une école de classe.
Du point de vue du contenu des programmes, ceux-ci doivent
montrer la supériorité de la civilisation française, l’infériorité
« congénitale du Noir ». La plus grande réussite coloniale de la
colonisation française – (à l’inverse de la colonisation
britannique par exemple ou du moins à un très moindre degré),
c’est la dépersonnalisation (ou la déshumanisation ») du Noir,
avec la création chez le Noir colonisé d’un complexe « d’autoévaluation ». Richard Mollard écrit à ce sujet « Quoi qu’il en soit
-méchant ou bon- surtout peut-être bon- , le Blanc ‘’civilisé’’ et
civilisateur a, dans la plupart des cas, commencé par persuader
le Noir que c’est une humiliation d’être Noir, qu’il n’y a de
civilisation que la blanche. L’unanimité est faite là-dessus. ‘’Mes
parents sont des sauvages’’ vous dit l’évolué lui-même s’il a le
courage, chose rare, d’évoquer devant un Blanc, le souvenir
d’origines tenues pour honteuses… Il est entendu que le Nègre
est un sauvage ; parfois anthropophage, le plus souvent docile
comme un chien fidèle ; somme toute méprisable, méprisé ; nu
sans écriture, incapable d’inventer quelque chose d’aussi simple
que la roue, quoi que ce soit qui tourne ; inapte à se défendre
efficacement. Il rit quand on lui montre une fermeture-éclair ; il
appelle ‘’manière de blanc’’ tout ce qui marque le civilisé. Bref,
être Noir est une tare… IL y a tellement de complexes chez les
Noirs situés à notre contact qu’ils ne savent même pas par quel
terme se désigner eux-mêmes ‘’Nègres ? Noirs ?
Indigènes…Comment veut-on que, dans un climat où l’intéressé
n’ose pas se nommer, une éducation, une promotion réelle
puissent avoir lieu ? ».
Et pour conclure, Mollard écrit : « Ce problème est particulier
au monde nègre. Il ne se pose guère ou du moins pas de la
même façon chez les autres peuples non occidentaux de la
planète. Non seulement les Européens n’ont jamais pu
persuader les Arabes, les Hindous, les Cambodgiens, les Chinois
et les Japonais qu’ils étaient des sauvages, des primitifs, de
grands enfants, les esclaves nés… mais ils se sont persuadés
eux-mêmes peu à peu, que ces gens-la, quelque pittoresques,
curieux qu’ils fussent, ont leurs valeurs, leurs cultures, leurs
civilisations » (Hommage à Richard Mollard, Présence africaine)
in Abdou Moumouni « L’éducation en Afrique » ; Ed. François
Maspero, 1964 ».
Oui, en effet voilà le substratum idéologico-culturel créé et
entretenu par l’Occident esclavo-colonialiste qui marque
encore de nos jours le vécu quotidien des Noirs. Peut-on
expliquer autrement que comme un mépris de soi, le fait pour
les Noirs de se dépigmenter pour se blanchir la peau à l’aide de
produits chimiques, pour nos femmes de se couvrir la tête de
« mèches » ou pour nos cadres soi-disant civilisés de parler le
français comme première langue à l’enfant dès sa naissance ?
Peut-on expliquer autrement que comme complexe, le fait
d’appeler ses propres divinités du nom « fétiches » ou Lègba,
dieu protecteur, de « Satan » diabolisant ainsi sa propre
spiritualité, élément essentiel de sa propre identité en tant
qu’humain ?
La mission de l’école coloniale est donc sans ambiguïté :
détruire l’homme en l’Africain pour en faire un esclave mental,
le formater pour assurer l’administration coloniale et le pillage
des ressources de ces colonies au profit de la puissance
colonisatrice.
Ce qui donne enfin en 1958 à la veille des folklores des
indépendances le tableau ci-après :
(Page 89 in A. Moumouni, 1964).
Les choses ont-elles fondamentalement changé depuis 1960 ?
A suivre….
Prof. Philippe NOUDJENOUME
Ruine et appauvrissement des populations :
Scandale des coûts élevés des frais de formation
dans les universités publiques

epuis quelques années les enfants des citoyens sont
victimes des scandales des coûts de formation dans les
universités publiques. Les coûts des formations dans les
facultés classiques comme dans les écoles sortent de
l’ordinaire. Citons quelques exemples à l’université d’AbomeyCalavi :
A la Faculté des Sciences d’Economie et de Gestion(FASEG), à
partir de la deuxième année de Licence, les frais de scolarité
grimpent de manière exponentielle. Pour être autorisé, après la
première année, à continuer les études en Licence en Sciences
et Techniques Comptables Financières, il faut payer 551.200F
par an soit 1.102.400F pour la poursuite du reste des deux ans
de la formation. Les frais de Licence en Economie et Statistiques
Appliquée, s’élèvent à 465.000F par an soit 930.000F. Après la
phase de licence les étudiants qui voudront poursuivre leurs
études en master devront apprêter 851200F.
A la Faculté des Sciences de Santé pour être admis en de
kinésithérapie et sortir titulaire d’une licence en trois ans, l’on
doit payer chaque année 420.000F soit 1.260.000F. Le montant
de l’inscription en première année au département de
médecine pour les étudiants non boursiers va jusqu’à 651.000F.
Le 27 juillet 2015, à la grande surprise des étudiants, le Recteur
Brice SINSIN prend l’arrêté numéro 048 pour fixer augmenter
les frais d’inscription pour les études de spécialité. Depuis lors,
le coût d’inscription de spécialité est passé de 251.200 à
751.200F soit près de 300% d’augmentation.
A l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), les frais
d’inscription, de formation et de laboratoire se déclinent
comme suit :
Le coût de l’inscription s’élève à 51.200F et celui d’étude des
dossiers est fixé à 10.000F. Lorsqu’on s’engage dans le master
pour être Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche
(ATER) le montant de la scolarité est à 600.000F, les frais de
laboratoire fixés à 1.380.000F, les frais de stage sont à 200.000F
soit 2.241.200F pour finir la formation. L’étudiant qui ne fait pas
l’option de ce master devra payer 500.000F pour la scolarité en
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plus des autres frais. Ce qui fait 2.141.200F pour cette
formation. Dans la filière radiologie, le coût de la formation en
master est fixé à 1.500.000F. Lorsqu’on intègre les frais
d’inscription, de laboratoire, de stage et d’étude de dossier on
se rend compte que le coût de la formation s’élève à
3.141.200F.
A la Faculté des Sciences Humaines et Sociales (FASHS), le
minimum à verser pour faire les études en master tourne
autour de 451.000F. Pour le retrait du diplôme de Licence en
Lettres Modernes, il est exigé le paiement de 40.000F. Au
département de philosophie, il faut prévoir plus de 50.000F
pour vouloir prendre son diplôme de maîtrise. Le coût des
sorties pédagogiques qui était à moindre frais voire gratuit dans
un passé non lointain est devenu cher. Il va au-delà de 30.000F.
A tout cela, s’ajoutent les frais de réclamations à 1.000F par
matière. Ils interviennent après les examens où les notes mises
dans la base des données ne sont pas affichées. En dehors de
ces coûts, il existe une multitude d’autres faux frais. Voilà
l’allure générale et le tableau synoptique des frais de formation
dans les universités publiques au Bénin depuis les études de
dossiers jusqu’en fin de formation.
C’est sous couvert de professionnalisation avec l’avènement du
système LMD que le phénomène s’est accentué, renforcé
depuis les pouvoirs passés et se maintient avec celui de Talon.
Les partisans, les défenseurs, les théoriciens des mesures qui
ont consisté à monter le coût de formation dans les universités
nationales pendant longtemps sont connus. Il s’agit du feu Prof.
Fulbert GERO AMOUSSOUGA, du Prof. Théodore HOLO, du Prof.
Ascension BOGNANHO, etc.
Pour ces enseignants, viennent à l’université pas ceux qui
veulent, mais ceux qui peuvent. Et les critères, ce ne sont pas
les aptitudes intellectuelles, mais la capacité financière. Et
devant la démission de l’Etat dans l’octroi des bourses aux
enfants des pauvres, seuls les enfants des riches peuvent avoir
accès aux études supérieurs, notamment après la licence. Les
éléments de la couche supérieure de la petite bourgeoisie,
moyens fonctionnaires, paysans et artisans riches sont obligés
de se saigner pour faire face à ces charges exorbitantes. Les
enfants, des artisans, des petits-gagne, des ouvriers et tous les
hommes et femmes nourris au SMIG béninois sont d’emblée
exclus.
On se demande pourquoi les coûts des formations dans les
universités publiques avoisinent ceux des universités privées si
ce n’est pas un nid de mafia installé avec ses réseaux pour
dépouiller les citoyens. La cherté des formations n’est rien
d’autres que la privatisation voilée et déguisée de
l’enseignement supérieur public. C’est un coup d’Etat social. Il
est connu de tous que les infrastructures construites dans les
universités publiques et le salaire des enseignants sont pris en
charge par l’Etat à travers les diverses taxes directes et
indirectes que paient les contribuables. Fort de tout cela,
continuer à maintenir la situation des coûts élevés des
formations dans les universités publiques montre qu’une mafia
s’est accaparée de l’enseignement supérieur public et livre la
guerre aux pauvres.
Abla Adan

 

Crimes coloniaux et résistance des Hôli
a victoire de Dequen-Affio, avec ses trophées de 30 morts,
hommes, femmes et enfants, et la destruction par le
pillage et l’incendie d’un gros village de 1.800 âmes,
coupables de retard dans le paiement de l’impôt, semblait
devoir au moins comporter comme résultat une impression
salutaire à tous les autres villages. Tout le monde allait, croyaiton, s’empresser de payer tous impôts arriérés et présents, et,
en définitive, la cruelle leçon infligée à quelques coupables en
rendraient désormais inutile toute répétition.
Vaine illusion ! Le 18 Janvier dernier, deux mois après les
événements de Dequen-Affio, ne fallut-il pas, pour le même
motif, procéder à l’exécution des Holis, entre Zangnannado et la
frontière de la Nigéria ?
Cette fois l’expédition n’alla pas sans surprise. Le village de
Dequen-Affio, endormi et confiant, avait pu être enlevé sans
coup férir, mais, les hôlis, instruits de ce qui les attendaient,
préférèrent prendre les devants. Lorsque, le capitaine Angelini
avec ses tirailleurs se crut arrivé au but, c’est dans une
embuscade qu’il tomba. Quatre de ses hommes auraient été
tués et un plus grand nombre blessés. Des agents indigènes du
chemin de fer de Sakété auraient été tués aussi, et les indigènes
soulevés auraient entrepris d’enlever, sur certains parcours, les
rails du chemin de fer.
Dans la nuit du 25 au 26 Janvier, monsieur le gouverneur
Noufflard parti pour se rendre compte de la situation. Mais les
rebelles, sans se laisser émouvoir par cette visite, eurent
l’audace de tirer sur le train amenant M.Noufflard, et comme il
était au moins superflu d’accroître la gravité des incidents, M. le
gouverneur rentra le jour même à Porto-Novo.
Est-ce le commencement d’une révolte, causée, nul n’en peut
douter, par l’exaspération des indigènes écrasés d’impôts, et
durement molestés par la façon dont les impôts sont perçus ?
N’est-on pas, d’autre part, mécontent et inquiet du
recrutement en réalité forcé qui enlève dans les villages les
hommes dont aucun ne revient ?
Quoi qu’il en soit, les faits sont là, et il ne servira de rien, à
l’administration de Porto-Novo ou de Dakar, de les dissimuler.
Les troupes envoyées contre Dequen-Affio ont pu réduire un
village surpris et sans défense, mais, elles sont insuffisantes
contre une tribu avertie, armée, décidée à la résistance, et
adossée à la frontière anglaise. Les munitions aussi font défaut.
En toute hâte, on a fait descendre de Kouandé des renforts, on
a demandé à la Côte-D’Ivoire des cartouches. Tout cela suffirat-il ? On n’en est pas sûr. On craint d’inaugurer une ère
d’agitation et de révolte et les gens sensés assurent que les
mesures à prendre ce n’est pas tant d’écraser plus encore les
malheureux indigènes que de leur donner une administration
plus prévoyante et une justice plus équitable.
La Dépêche Coloniale du 5 mars 1917
VINGT-DEUX STADES DE SPORT EN CONSTRUCTION
ET APRES ?
e Programme d’Action du Gouvernement (PAG) a mis en
chantier d’importantes réalisations d’infrastructures
sportives à travers l’ensemble du territoire béninois à
raison en moyenne de deux stades par département. Selon les
informations, le ministre des Sports Oswald HOMEKY ce 3
novembre 2020 s’est rendu sur maints chantiers de stades
communaux en construction dans le pays dans maints
départements tel le Mono, le Couffo, l’Atlantique, etc. Au total,
vingt-deux stades. Selon les informations, les travaux de
construction seraient très avancés « de belles pelouses
verdoyantes seraient déjà posées et n’attendent que
l’inauguration, des tribunes officielles à l’étape de finition, des
pistes d’athlétisme terminées, des grilles anti-hooligan déjà
L
L
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fixées entourant des aires de foot, des cabines-media presque
terminées et même par endroits les terrains de basket-ball et
autres disciplines prennent corps » (Confère La Nation). Fort
bien. Mais et après ?
Sur ces terrains, devraient jouer les sportifs ? Où sont-ils ces
jeunes pépites que l’on veut nous fabriquer pour briller non
seulement sur nos stades mais même à l’international ?
Comment les forme-t-on ? On nous parle de « classes
sportives » dans les établissements classiques tels les CEG. Avec
même des encadreurs ? Quels en sont à l’heure actuelle les
résultats après quatre ans de pouvoir de la Rupture ? Dans le
même temps, les compétitions inter-classes et surtout interscolaires sont aux arrêts de même que les championnats
nationaux de foot par exemple. On nous parlera de COVID ?
Mais que fait-on dans les autres où la pandémie est plus grave ?
Enfin où met-on les souffrances, la misère et la faim des parents
potentiels des joueurs à former. Un peuple affamé peut-il
produire des joueurs de qualité ?
C’est dire que les promesses ne donnent pas les fruits
escomptés ? Et le Bénin n’est sûrement pas sorti de l’auberge.
Médard S.
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI, ASSEMBLEE
GENERALE ASSORTIE DE SIT-IN SUR LE RECTORAT
Nous sommes déterminés à faire aboutir nos
revendications ! » (Propos d’un participant, auteur de
cette correspondance)
Le mardi 10 novembre 2020, j’ai assisté à l’Assemblée Générale
assortie de sit-in appelée par les responsables de l’UNSEB-UAC.
En tant qu’étudiant militant, j’ai répondu à l’appel de nos
responsables comme plusieurs autres centaines de mes
camarades. Vers 9h00, je me suis rendu sur le lieu de
rassemblement précisément devant l’amphi A1000/FASEG où
mes camarades se regroupaient déjà à compte-gouttes.
J’aperçu de loin une équipe des militants de l’UNSEB-UAC qui
passait dans les amphithéâtres et salles de cours pour
demander aux étudiants de rejoindre le rassemblement. Je me
suis empressé de rejoindre l’équipe. Nous avons fini cet
exercice vers 10h00 . Une foule impressionnante nous attendait
déjà au lieu de rassemblement. A notre arrivée, nous avons été
accueillis par des chansons et slogans comme « Etuééééé ???
Etuaaaaah !!!! ». Nous avons participé à l’animation pendant
quelques minutes avant que les responsables de l’UNSEB-UAC
prennent la parole à tour de rôle pour entretenir la foule. Mais
avant l’entretien, les responsables ont précisé le plan des
manifestations en ces termes : « à la suite de l’AG qui vient de
démarrer, nous allons nous rendre ensemble à l’administration
principale de l’université (le Rectorat) pour remettre aux
autorités rectorales un mémorandum qui sera adopté tout à
l’heure par l’AG. Ainsi, à la suite des différentes interventions, le
contenu du mémorandum a été présenté puis adopté par l’AG.
Il y ressort en effet que plusieurs problèmes affectent les
conditions de vie et d’étude des étudiants de l’UAC. Que ce soit
au plan académique, au plan de la vie associative et politique,
au plan moral et au plan social, les problèmes ont été exposés
en détail. Vers midi, l’AG prie la tournure d’une procession vers
les locaux du Rectorat. A travers chants et slogans hostiles aux
autorités universitaires et au gouvernement de Patrice TALON
pendant au moins une trentaine de minutes de marche, la foule
d’étudiants chute au Rectorat. Nous avons assiégé les lieux.
Nous avons empêché tout mouvement d’accès aux locaux. Plus
d’entrée ni de sortie! Nous avons dit que nous n’allons pas
céder tant que l’autorité rectorale ne nous reçoive. Nous
poussions des cris et slogans tels que : « Recteur descend sinon,
on monte ! ». « A bas le pouvoir mafieux et pilleurs de Patrice
TALON ! ». Nous venons ainsi d’amorcer la dernière étape de
notre manifestation à savoir le sit-in de protestation devant les
autorités de l’UAC en vue de leur transmettre notre
mémorandum. Après quelques minutes d’animation, le Chef
cabinet du Recteur apparaît. Il fut accueilli par une chaleur de
slogans : « A bas la mesure scélérate des 8 semestres ! ». « Non
à la mesure d’étude des dossiers comme condition d’accès à
l’université ! ». « Trop c’est trop ! ». « Nous voulons nos
bourses et secours ! ». « Débloquez-nous nos frais de
mémoire ! ». « Recteur hélouéééé ! ». C’est à la suite de cette
douche de slogan que le représentant du Recteur a reçu le
mémorandum après sa lecture par l’Organisateur Général de
l’UNSEB-UAC Alexandre HOUNYO. Il prend la parole. Puis après,
il promet en faire un compte rendu fidèle au Recteur « qui est
en voyage » (selon ses propos). Pour finir, le Président de
l’UNSEB-UAC Samuel KLOTOE a eu à préciser que les étudiants
accordent un moratoire de 48 heures aux autorités pour la
satisfaction des revendications posées par le mémorandum.
C’est sur cet engagement du maintien de l’état de veille que les
manifestations ont pris fin.
Chègoun BOZANGBE
Le DDEMP/ Ouémé, HOUNSOU Alain en mission
électorale pour Talon.

’année scolaire 2020-2021 a commencé et les problèmes
de l’école se sont accrus de façon plus alarmante pour les
parents d’élèves et d’écoliers (manque d’enseignants et de
mobiliers, etc.)
Pendant ce temps, le DDEMP de l’Ouémé se met en campagne
pour le Président.
En effet le 07 octobre 2020, après le tour des autres communes
de l’Ouémé, le DDEMP HOUNSOU Alain a fait déplacer les
enseignants des Aguégués dans une buvette de Tokpota Davo
P/N pour faire jurer les CP Euloge Agboton, Essélokpo Djossou
et quelques directeurs à œuvrer et soutenir dans l’exercice de
leur fonction, la réélection de Patrice TALON en 2021 à travers
un mouvement mis sur pied dénommé FAC entendu Front
d’Action pour la Continuité.
C’est dire que tout enseignant qui ne sera pas de ce
mouvement sera malmené par ces autorités.
Levons-nous pour dire non au trafic d’influence en milieu
scolaire.
Non à la politisation abusive de l’école !
J. B. Méwatonou
Correspondant de la Flamme dans les Aguégués.
L’arnaque des performances du commercial (BA)
par LKA-Service
KA-service dirigé par Me. Alexandre AKPLOGAN et ses
proches collaborateurs Mario,Jean-Jacques et le DOP, est
une Agence commerciale qui travaille en interaction avec
la Direction Générale de MTN-Bénin. Elle soustraite les activités
commerciales de MTN. Au nombre de ces activités nous
pouvons noter : la vente et l’activation des kits. La
«
L
L
LA FLAMME N°375 13 novembre 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
commercialisation d’autres prestations comme l’activation
MoMo, de fresh, de my MTN, de portail religieux et anciens
abonnés, pour ne citer que ça.
Les BA, communément appelés Brands Ambassadors, sont les
agents commerciaux de LKA-Service. Ce dernier, recrute le BA
sur la base d’un contrat qui peut être résilié à tout moment. Le
commercial qui travaille normalement dans cette agence n’est
pas garanti par une assurance vie. Tout cas d’accident ou de
problème sur le terrain de travail n’engage que le commercial
lui-même. Chaque matin à 07h, tous les commerciaux doivent
marquer la présence à l’Agence avant déploiement sur le
terrain par le bus du LKA-service et se débrouiller pour venir au
point départ à 16h, pour un contrôle de « user » et de
« hoope ». « Hoope », est la plateforme sur laquelle chacun des
BA renseigne son rapport journalier, dirigé par Angela KPEIDJA.
User l’outil de travail sur le terrain, un outil qui permet au
commercial d’enregistrer et d’activer une Sim-MTN.
Le commercial à LKA-service est payé en fonction de sa
performance réunie au bout d’un mois. Le BA, a un salaire fixe
qui est 50000f, mais, avant de bénéficier de ce fixe, il faut que
le commercial atteigne les 100% des performances mensuelles.
Ce qui est difficile, voire impossible aux commerciaux après un
mois de travail.. Au cas où le BA est en dessous des 100% des
performances, il est calculé au prorata, un système que LKAservice a créé pour déstabiliser la performance et la
rémunération des commerciaux.
En temps normal, la performance est calculée et envoyée à
LKA-service, mais au fil du temps, le LKA-service a trouvé un
moyen de couper sa part du gâteau sur les performances avant
d’envoyer le reste à la connaissance des BA dirigés par des
superviseurs. Cet état de chose, n’est constaté
jusqu’aujourd’hui par la Direction Générale de MTN.
Ce qui est encore choquant, le salaire ou commission d’un mois
est toujours payé en trois mois. La rémunération des
commerciaux à LKA-service est faite en fonction des
performances sans contestation déclarée par le LKA service.
Ce qui est triste dans l’histoire, des BA ont travaillé pendant
trois mois plein et n’ont perçu que 700f, d’autre 450f. Ce qui
suscite des indignations dans le rang des commerciaux. Mais,
dès qu’un BA est considéré comme rebelle au système on lui
arrache le chasuble et son badge puis on le renvoie
systématiquement sans raison.
En somme, le commercial à LKA-service est marginalisé,
maltraité et volé par son employeur. Ceci à l’insu de la Direction
Générale de MTN.
Un état de chose auquel il faut remédier dans l’immédiat pour
enfin sortir les commerciaux du gouffre de LKA service.
Firace C.

PCB PCB
Organisation de Base(ODB) de la Commune de
Kandi
Le cri de coeur des habitants sinistrés de Gogbèdè
( Arr. de Bensèkou), commune de Kandi
e mardi, 1O novembre 2020, le Chef d’Arrondissement de
Bensèkou, M. Sams-Dine ADAMOU ASSOUMA, publie un
communiqué dont la teneur suit:
“ Gogbèdè attend toujours.
Les sinistrés de Gogbèdè se sont mis ensemble pour se doter
chacun d'un toit.
Depuis quelques jours, ils s'affairent donc à la fabrication de
briques, en matériau précaire. Objectif : 60.000 briques
environ pour 43 cases.
Travaillant avec zèle, ils ne manquent pourtant pas de doutes
par moments :
Comment élever des murs un peu durables ?
Et les toits, où trouver des tôles, des pointes, du fil de fer...?
L'harmattan bat son plein et ses aléas vont grandissants.
Gogbèdè a besoin de vos secours en ciment et divers
matériaux pour se reconstruire.
Gogbèdè a besoin de vous et vous attend.
Il craint surtout d'être abandonné, sans abri.
Bonnes âmes, pour vos gestes, MERCI !
Bensèkou, le 10 novembre 2020
_Sams-Dine ADAMOU ASSOUMA,
Chef de l'arrondissement de Bensékou.
Tél.: (+229) 97186544/98681919”
Ce communiqué du CA/Bensèkou transcrit bien le cri de coeur
des habitants sinistrés de Gogbèdè qui sont abandonnés par les
Autorités communales et préfectorales.
En effet, les habitants de Gogbèdè ont été sinistrés par des
pluies depuis le 1er septembre 2020. Mais c’est seulement le 04
septembre 2020, que Radio Kandi Fm 102.9mhz annonce: “ le
Préfet Mohamadou MOUSSA au chevet des sinistrés de
Gogbèdè. Ils sont inondés depuis le mardi 1er septembre
2020… les habitants de Gogbèdè, un village de
l’arrondissement de Bensèkou dans la commune de Kandi. On
compte plus d’une trentaine de ménages touchés par cette
inondation. Ces ménages ont perdu maisons, caprins, bovins
et volaille.
Restés sans abri ni vivres depuis le 1er septembre2020, les
sinstrés viennent de recevoir les soutiens de la Préfecture de
Kandi et du Gouvernement de Patrice TALON. Le lot apporté
par le Préfet Mohamadou MOUSSA est composé de matériels
locaux de constrction,et de couchage. Il est également
constitué de quoi se nourrir. Il s’agit de sacs de maïs, de riz, de
haricots, de bidons d’huile et bien d’autres. Ce lot est aussi
composé de quoi se vêtir. Tout ce lot de matériels est apporté
en soirée de ce vendredi 04 septembre aux sinistrés situés à
une vingtaine de kilomètres de Kandi sur l’axe de Ségbana….”
Voilà, pour une vingtaine de kilomètres de voie bitumée, les
Autorités préfectorales de l’Alibori ont mis quatre jours pour
être” au chevet” de leurs administrés. Est- ce que la question de
savoir comment des nourrissons et enfants de moins de cinq
ans peuvent survivre quatre jours sans abris ni nourriture, les a
effleuré? Assurément non, puisque depuis lors, c’est-à-dire
depuis le 04 septembre 2020, elles n’ont plus apporté aucune
assistance. Autrement dit depuis plus de deux mois, les
habitants de Gogbèdè au nombre d’une” trentaine de ménages
environ” sont abandonnés à eux-mêmes. Même la question
cruciale de la rentrée scolaire imminente lors du sinistre n’a pas
préoccupé les Autorités. Encore plus flagrant, le nouveau maire
de Kandi qui est une femme, donc une maman, Mme EL HADJ
OUSSENI SAKA Zinatou, n’a pas été sensible aux conditions
mortelles de survie qui sont imposées aux nourrissons et
enfants en bas-âge. Elle n’a pas fait un autre tour pour voir
comment se portent, entre autres, les enfants. C’est pourquoi,
les populations de Bensèkou sont écoeurées et déçues par un
tel comportement . Mais sous Patrice TALON qui nomme les
maires au même titre que les préfets, cela se voit et se
comprend puisque les maires sont nommés pour le servir et
non pour écouter et servir les populations de leur commune.
Et ça, les habitants de Gogbèdè semblent l’avoir compris
d’instinct. Ils se sont mobilisés et se sont organisés sous la
L
LA FLAMME N°375 13 novembre 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
direction de leur Chef d’Arrondissement pour se donner un toit
avant le grand harmattan qui a déjà commencé à sévir dans
l’Alibori.
Le CO/ODB de la commune de Kandi, après examen de la
situation des habitants de Gogbèdè
- Fustige et condamne le comportement irresponsable des
Autorités préfectorales et communales de Kandi;
- Félicite et soutient les habitants de Gogbèdè dans leur
lutte pour la survie et la reconstruction de leur village;
- Encourage les habitants à mieux s’organiser pour réaliser
leur propre prise en charge;
- Appelle toute la population de Kandi et de l’Alibori à aller
au secours de Gogbèdè.
Kandi, le 12 novembre 2020.
Le CO/ODB
ELECTION PRESIDENTIELLE AMERICAINE :
ELECTION DE JOE BIDEN : un 3ème
MANDAT NON
DIT POUR OBAMA !
oe BIDEN élu c’est en réalité un troisième mandat pour
l’ancien Président Barack OBAMA. Et ceci pour les raisons
suivantes :
1°- Tout le monde a vu l’engagement intense avec lequel
OBAMA a fait campagne pour l’élection de Joe BIDEN. C’est
l’une des rares fois dans l’histoire des Etats-Unis qu’un ancien
Président (qui en fait est lié par un devoir de réserve) s’est
autant défoncé dans une campagne électorale pour l’élection
d’un Président. OBAMA a retrouvé ses accents et dons de
grand tribun et d’harangueur qui avait permis son élection en
2008. Son aura passée a contribué largement à l’élection de son
ancien Vice-Président.
2°- Joe BIDEN fut pendant les deux mandats d’OBAMA (2008-
2016) son Vice-Président et donc assume entièrement son
programme et son bilan.
3°- OBAMA se trouve encore dans la force de l’âge c’est-à-dire à
soixante ans l’année prochaine ; alors que Joe BIDEN quelle que
soit sa bonne volonté a les servitudes liées à son âge avancé, 78
ans. Ce qui obligera le Président élu à recourir à son ancien
Président. Qui jouera sûrement un rôle de Conseiller Spécial.
4°- La volonté de revanche sur le Président battu TRUMP, qui
s’est évertué à détricoter tous les programmes chers avancés
par Obama ne peut qu’amener Joe BIDEN et avec lui, son ancien
Colistier à œuvrer ensemble à retricoter ce que TRUMP a
détricoté et à remettre à l’endroit ce que quatre années de
trumpisme a modifié.
Alors, la retraite est terminée pour Obama, bon retour au
travail ? Sûrement. ? Troisième mandat pour OBAMA, ça a tout
l’air ? On avisera bientôt.
AGBOZO
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Situation en Côte-d’Ivoire: Rencontre entre Ouattara
et Bédié, l’entente entre les pions de
l’impérialisme Français sur le dos du peuple
ès la proclamation des résultats de l'élection
présidentielle par le conseil constitutionnel aux ordres
qu'il a mis sur pied, le Président Ouattara lors de son
allocution de remerciement s'est empressé de tendre la main à
Cliquer ici pour télécharger l'intégralité du N°375 du journal du PCB