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EDITORIAL
L’histoire instruit

Il y a 31 ans, le 29 août 1989, le pouvoir du dictateur Mathieu
Kérékou annonçait une amnistie générale pour tous les détenus et
exilés politiques.
Ils étaient des milliers à l’exil et dans les prisons, les camps militaires,
les commissariats, le "maquis" à l’intérieur du pays. L’amnistie
générale était par conséquent une exigence normale sur la voie de la
conquête de libertés politiques complètes pour le peuple. Pour
arracher à un voleur armé ce qu’il vous a pris, aller en compétition
avec lui dans le cadre qu’il a imposé ne garantit pas la victoire sur lui.
Il faut le terrasser pour le lui arracher. C’est ce que le peuple béninois
a fait au cours de luttes âpres et de sacrifices. C’est un pouvoir de
Mathieu Kérékou terrassé par les combats populaires pour son
renversement qui a ouvert les portes des prisons, tout comme c’est
le pouvoir de l’apartheid terrassé dans les combats pour son abolition
qui a libéré Mandela et ses compagnons.
Aujourd’hui, une nouvelle autocratie, féroce, mafieuse s’est encore
installée sur notre pays, ruine les hommes et pille ses richesses. Elle
emprisonne ou contraint ses opposants à l’exil sur la base de lois
scélérates et des parodies de procès.
L’histoire instruit. C’est dans les combats pour le renversement
populaire du pouvoir de dictature autocratique de Mathieu Kérékou
qu’a été arrachée l’amnistie générale du 29 août 1989. C’est
également dans le combat populaire pour le renversement de la
dictature autocratique de Talon que le peuple conquerra et élargira
les libertés confisquées ainsi que le pouvoir patriotique et de probité
qui les garantira.
La Rédaction


29 AOUT 1989 : L’AMNISTIE GENERALE IMPOSEE A
L’AUTOCRATE MATHIEU KEREKOU
e mardi 29 août 1989, il y a 31 ans, tard dans la nuit, soit cinq
mois avant la Conférence Nationale, alors que tous les béninois
étaient endormis, la radio Nationale annonce que lors de sa
réunion de ce jour, « le Bureau Politique, le PRPB (Parti de la
Révolution Populaire du Bénin), a pris des mesures d’Amnistie et de
clémence en faveur d’un groupe de compatriotes. »
Celui-ci était composée de trois catégories ; La première
comptait 30 personnes qui étaient appelées : « Commanditaires et
auteurs des complots de janvier et octobre 1975 et de la lâche,
perfide agression armée de reconquête coloniale de notre pays le
dimanche 16 janvier 1977 ; » la deuxième composée de 29
personnes était appelée, « Exilés Volontaires » ; la troisième
catégorie et de loin la plus nombreuse puisqu’elle comprenait 133
personnes, était désignée par les termes, « Impénitents activistes et
subversifs du prétendu Parti Communiste du Dahomey (PCD). »
Dans tout le pays, c’était la joie. Dès le lendemain, les
prisonniers politiques ont commencé à faire leurs paquetages,
quelques militants en clandestinité sont apparus publiquement.
Notre peuple venait ainsi de remporter une première victoire
publique sur le satrape KEREKOU, en lui arrachant l’amnistie
générale.
Cette amnistie a été une grande victoire parce que tout le
règne de KEREKOU a été un règne de terreur et de désolation. Toutes
les libertés (d’opinion, de presse, de manifestation, d’association, le
droit de grève) ont été confisquées. A son arrivée au pouvoir en
1972, il fera enfermer les anciens Présidents MAGA, AHOMADEGBE
et APITHY pendant 10 ans (1972-1982) sans jugement, avant de les
envoyer en exil. En 1974, il interdit les organisations de jeunesse. En
janvier 1975, il fait emprisonner Janvier ASSOGBA, l’un des
protagonistes du coup d’Etat qui l’a emmené au pouvoir. En juin
1975, il fait assassiner Michel AIKPE, le second protagoniste du coup
d’Etat ; suite à cet assassinat et au soulèvement général à Cotonou,
il fait tirer sur les populations, dissout les syndicats, arrêter les
responsables qu’il envoie au bagne de Dodja et contraint les autres
qui ne voulaient pas coopérer à l’exil. Mais c’est après la création en
1976 de l’UCD, préfiguration du PCD, qu’une répression terrible va
s’abattre sur la population. Des centaines d’élèves, d’étudiants, de
fonctionnaires, de paysans vont être arrêtés, torturés, ou contraints
à l’exil entre 1976 et 1989 ; en 1985, KEREKOU fait tirer sur les élèves
qui manifestaient et tue le jeune ATCHAKA Parfait. En 1988, il fait
assassiner Rémi AKPOKPO GLELE ; en juin 1989, c’est au tour de Luc
TOGBADJA.
Pendant tout ce temps, KEREKOU n’avait jamais admis qu’il y
avait de prisonniers ni d’exilés politiques dans le pays. Même, toute
l’année 1989, lorsque les luttes se sont intensifiées et que le pouvoir
était de plus en plus isolé au plan international, son ministre de la
propagande, Ousmane BATOKO qui a annoncé le 2 février 1989 sur
la radio nationale, le licenciement de tous les enseignants grévistes,
et Ali HOUDOU qui fulminait contre les anarcho-gauchistes, ont passé
toute l’année sur les radios étrangères à déclarer qu’il n’y avait pas
de prisonniers politiques au Bénin.
L’amnistie générale y compris pour les « Impénitents activistes
et subversifs du prétendu Parti Communiste du Dahomey (PCD) »
signifiait par conséquent dans les faits, la reconnaissance de la liberté
d’association en parti politique. En effet, le Parti Communiste du
Bénin (PCB) alors (PCD), dès sa création en 1977 avait appelé
ouvertement le peuple à œuvrer au renversement par une
insurrection générale de la dictature autocratique de Kérékou-PRPB,
seule voie pour la conquête de « la liberté et le pain ».
L’amnistie générale venait couronner la conquête, une à une, dans
les combats des libertés. Prenons la liberté de presse. En 1977, il n’y
avait qu’un seul journal autorisé, le journal du Parti-Etat, EHUZU,
ancêtre de " La Nation" actuelle. La liberté de presse a été imposée à
l’autocratie avec la publication régulière et la diffusion de façon
courageuse des tracts et journaux du Parti communiste. Tout
détenteur de ces tracts et journaux étaient arrêtés et mis en prison
sans jugement. En face, il y avait le journal du PCD, "La Flamme". La
détermination dans sa publication et diffusion régulière et de plus en
plus techniquement perfectionnée, a obligé le pouvoir à lâcher du
lest et à autoriser en 1988 deux autres journaux, Tam-tam Express et
la Gazette du Golfe. La liberté de la presse s’est étendue.
Toute l’année 1989 a connu l’intensification et la convergence de
toutes les luttes ouvertes entamées contre l’autocratie notamment
à partir de 1979 par la grève des étudiants. En 1989, toutes les autres
libertés ont été conquises dans les combats. Le droit de grève que le
pouvoir a voulu maintenir en licenciant des enseignants grévistes a
été conquis par la renonciation forcée à la radiation des grévistes. La
Centrale syndicale au service du pouvoir, l’UNSTB de Vilon Guézo, a
volé en éclat. La liberté d’association en syndicat est conquise de fait.
Les manifestations de rue ont imposé la liberté de manifestation. Les
réunions ouvertes des populations dans les lieux publics, les services,
les collèges et campus, les places des marchés sous la direction des
organisations autonomes, les Comités d’Action et Bureaux de Liaison,
pour décider des combats et de l’avenir du pays ont établi la liberté
d’expression, de réunion.
Après l’Amnistie, les prisonniers politiques sont sortis des
prisons. Ceux déportés au bagne de SEGBANA qui étaient
majoritairement des militants du PCB ont été accueillis en fanfare à
Cotonou à la gare à leur retour. Quant aux exilés politiques,
L
POLITIQUE
LA FLAMME N°364 28 août 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
beaucoup faisaient preuve de prudence, la parole d’un autocrate ne
valant pas plus lourd qu’une feuille de papier.
Ces conquêtes posaient plus ouvertement la question du
pouvoir devant garantir les libertés et le pain au peuple. Après
l’amnistie, les luttes s’intensifièrent de plus belle pour en finir avec
l’autocratie. C’est ce qui arriva avec la grande marche du 11
décembre 1989 à Cotonou. C’est après cela et suite à la convocation
de la Conférence Nationale que beaucoup d’exilés politiques ont
commencé à rentrer, certains après négociation avec l’autocrate.
Quelqu’un comme AMOUSSOU Bruno, dont le nom figurait pourtant
sur la liste des exilés volontaires, n’a même pas osé se présenter à la
Conférence Nationale. Quand on sait que la liberté de presse, de
réunion, d’association avait déjà été conquise avant l’amnistie
générale, on comprend que la Conférence Nationale n’a fait
qu’entériner les libertés démocratiques déjà arrachées par le peuple.
Alors que le peuple luttait pour un régime patriotique, démocratique
anti-impérialiste de probité et d’impunité, la Conférence Nationale a
instauré pendant près de trente ans, un régime de démocratie de
façade avec des institutions de contre-pouvoir servant de décorum
qu’on peut présenter à l’étranger comme on en voit dans plusieurs
pays africains. Pour couronner la forfaiture, elle a légalisé l’impunité
des crimes politiques et économiques dont l’immunité à KEREKOU
et à tous les tortionnaires et voleurs qui l’entouraient. L’impunité
consacrée et la répression continue des révolutionnaires ne
pouvaient que rouvrir la voie à de nouveaux autocrates.
Trente après la fameuse Conférence nationale, une nouvelle
autocratie, celle mafieuse de Patrice Talon est instaurée. Tous les
droits sont niés. Lui aussi est dans le déni en ce qui concerne
l’existence de détenus comme Laurent Mêtongnon et ses co-accusé
et d’exilés politiques tel Sébastien Adjavon, Valentin Djènontin,
Léonce Houngbadji, ect. Lui aussi, il tient le peuple en respect par les
poursuites et détentions arbitraires validées maintenant par une
justice à ordre, et aussi par des fusillades de manifestants non armés.
Face à cela, le peuple veut l’amnistie générale, l’abrogation de toutes
les lois scélérates et liberticides, la dissolution du parlement
monocolore et de sang et pour l’avènement d’un gouvernement
patriotique et de probité en vue de la convocation des Etats
Généraux pour la refondation du pays.
L’histoire instruit. Elle met en avant des principes. Seul le
combat a permis de terrasser le général dictateur autocrate Mathieu
Kérékou et d’ouvrir la voie à un autre régime. Seul le combat
permettra de renverser la dictature mafieuse de Patrice Talon. Et,
c’est dans cette voie insurrectionnelle que seront conquises,
reconquises toutes les libertés ainsi que le pouvoir qui les garantira
pour le développement harmonieux et rapide de notre pays.
Gilbert Kouessi
PARTI COMMUNISTE DU BENIN (PCB)
01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)
Tél. : 21 30 03 22/97 98 35 65 – Site :www.la-flamme.org
DECLARATION
LES ROIS ET DIGNITAIRES TRADITIONNELS ONT-ILS LE DROIT
DE FAIRE LA POLITIQUE ?
ne polémique est née et est en cours. Est-il normal que les
rois et dignitaires traditionnels de notre pays fassent la
politique ? Cette question est intervenue actuellement avec
la "suscitation" par la cour du nouveau roi d’Abomey et d’autres
dignitaires traditionnels de la candidature de Patrice Talon pour un
deuxième mandat. A ce sujet, on a entendu des propos du genre : Il
ne faut pas que les Rois fassent comme les "klébés" assujettis aux
hommes politiques et salissent leur dignité. Et à partir de cette
désapprobation, nombre d’intervenants en viennent à dire que les
rois doivent rester au-dessus de la mêlée et ne pas faire la politique.
Cette position ne date pas de la période de Talon. Nombre de
citoyens ont vu et désapprouvé des Rois dansant devant Yayi Boni,
manifestant pour condamner le dessein de son empoisonnement par
Talon, etc. Et de l’appréciation (défavorable) de positions prises par
des rois et dignitaires, ils passent à la négation pour eux de faire la
politique. Mais est-ce juste de nier aux rois et dignitaires
traditionnels de faire la politique ?
Avant de donner une réponse, examinons ce que sont les rois et
dignitaires traditionnels. Avant la colonisation, les rois, entourés des
dignitaires exerçaient le pouvoir politique. C’est eux qui
administraient leur territoire, donc faisaient et vivaient de la
politique. En tant que chefs, ils entretenaient des relations avec
d’autres contrées par l’intermédiaire d’émissaires et d’ambassadeurs
jusque dans les cours royales en Europe. L’agression coloniale est
venue les dépouiller par les armes, de leur pouvoir, de leurs langues,
de leurs religions, les nier en tant possesseurs de savoirs, etc. Les rois
actuels sont les descendants de ceux dont le colon a nié le droit d’être
maitres chez eux, à qui le colon a imposé, sous peine de répression,
de rester soumis à l’ordre dominant établi, ou au pire de se taire.
A l’indépendance, les nouveaux dirigeants mis en place pour gérer le
pacte colonial ont maintenu cet état de fait et n’ont rien entrepris
pour réhabiliter les rois et dignitaires traditionnels. Au contraire,
certains, comme l’autocrate Mathieu Kérékou, est allé à des crimes
de masse contre eux sous couvert de la lutte contre la féodalité et
l’obscurantisme. Aujourd’hui encore, le pouvoir de Talon, ne leur
reconnait que le rôle de gardien des us et coutumes et non celui de
gestionnaires de cités. Les gouverneurs à peaux noires continuent
dans le sens des gouverneurs coloniaux.
C’est dire que refuser aux rois et dignitaires de faire la politique, c’est
continuer dans le sillage du colon dans la négation, au-delà de leur
droit de citoyen, de leur capacité en tant que possesseurs de savoir
en matière d’administration, de justice, d’organisation de la sécurité
des hommes et des biens avec l’aide des dignitaires traditionnels.
Leur demander de rester au-dessus de la mêlée, c’est leur demander
d’afficher une indifférence face au sort réservé aux hommes dans
leur terroir ; ou valider l’hypocrisie de ces grands électeurs courtisés
par tous les hauts bourgeois corrompus et corrupteurs.
Les rois sont des hommes politiques, possesseurs de savoirs. Ils
continuent, eux et leurs dignitaires dans leurs cours, à traiter et régler
quotidiennement des litiges domaniaux, matrimoniaux, les conflits
entre communautés, à prévenir et aider à régler les questions de
sécurité dans les villes et cités. Ils sont les seuls capables d’aider en
matière d’administration, à l’établissement d’un état civil fiable dans
le pays. Et par-dessus tout, ils sont les détenteurs et dépositaires des
valeurs positives de notre patrimoine culturel.
Que des Rois et dignitaires se détournent de ces valeurs, n’autorise
pas à leur dénier le droit de faire la politique. Dépouillés de leur
pouvoir politique, les rois et dignitaires ont perdu leur source de
revenu. Mais les obligations cultuelles, culturelles et morales sont
demeurées. Dans leur dénuement matériel, ils sont obligés de s’en
remettre à la bienveillante générosité d’un "fils" fortuné et
généralement haut-bourgeois, ou carrément et ouvertement aux
dirigeants néocoloniaux. Voilà comment on peut expliquer, dans la
majorité des cas, l’abaissement de leur dignité.
U
LA FLAMME N°364 28 août 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 4
Que l’Etat indépendant du Bénin rompe avec le statut de serviles
dans lequel le colon les a réduits, que l’Etat indépendant du Bénin les
reconnaisse dans leur rôle, non pas de chefs cultuels et de gardiens
des coutumes, mais de gestionnaires de cité, de juges et
d’administrateurs, et dans ce cadre, crée au Parlement une Chambre
des Rois et dignitaires ; et au niveau de la justice, des tribunaux
locaux et suprêmes de droit traditionnel avec les rémunérations
adéquates, alors les rois et dignitaires seront autonomes. Et leurs
prises de position politique seront dues et jugées selon leur
conviction et non plus attribuées à la quête de sous auprès des
maîtres au pouvoir.
Les positions erronées, les attitudes négatives de nos Rois et
dignitaires traditionnels en faveur des dirigeants corrompus,
autocrates contre le peuple, doivent être dénoncées, critiquées et
combattues. Mais cela ne peut autoriser à leur dénier le droit de faire
la politique. Au mieux, cela conduirait à valider l’hypocrisie et les
complots ourdis avec leur accord et soutien contre les travailleurs et
le peuple par les ennemis de la patrie.
Nos Rois et dignitaires traditionnels peuvent et doivent faire la
politique. Leurs langues, leurs religions, leurs cultures sont niées
depuis la colonisation. Notre pays demeure dominé par
l’impérialisme français. Nos Rois et dignitaires doivent aider le
peuple, leur peuple à retrouver sa souveraineté détruite et
confisquée par l’impérialisme français, dans tous les domaines,
linguistique, économique, monétaire, culturelle, diplomatique.
Cotonou, le 27 août 2020
Le Parti Communiste du Bénin
Participation de Patrice Talon aux instances dirigeantes des
partis UP et BR :
Expression du Parti-Etat
e lundi 18 août 2020, « Une image du Président Patrice Talon le
montrant à une réunion du Bureau politique du Bloc Républicain
(BR) fait le tour des réseaux sociaux… », rapporte BENIN WEB
TV. Selon la même source, « le Président Patrice Talon est venu
rencontrer les responsables du BR dans le cadre du règlement d’une
situation brûlante au sein du parti ». Ensuite, « Le jeudi 20 août 2020,
le parti Union progressiste (UP) que préside Bruno Amoussou a tenu
à l'hôtel Bénin royal de Cotonou la session de son Bureau politique
élargie aux Ministres, Députés et Maires. Cette rencontre des leaders
de l'UP a enregistré la participation effective du Président Patrice
Talon pour trois heures d'horloge.»
Ainsi, coup sur coup, le Chef de l’Etat, Patrice Talon qui n’est pas
responsable de ces partis, participe à leurs instances dirigeantes. Or,
ce sont seuls ces deux partis, créés à travers ce qu’il appelle réforme
du système partisan, seuls ces deux partis ont été autorisés par Talon
à participer aux élections législatives. Les 83 députés nommés sont
de ces deux seuls partis. De même, si pour donner le change à
l’opinion internationale, deux autres partis ont été autorisés à
participer aux élections communales et municipales, tout a été fait
pour que ce soit encore les deux partis UP et BR qui tiennent 72 des
77 communes du pays. Ainsi, on ne peut être ministre, député, maire,
Directeur de société, etc. si on n’est pas dans l’un ou l’autre de ces
partis, à moins d’avoir les faveurs du chef autocrate.
On sait que l’UP et le BR sont les fourches d’un seul parti unique aux
mains de Patrice Talon qu’il influence et finance lourdement pour
garder la mainmise sur tous les leviers du pays. Mais formellement,
le Chef de l’Etat n’était pas impliqué par sa participation directe dans
leurs instances dirigeantes. Sa participation officielle à leurs
instances dirigeantes est une expression de la nature de Parti-Etat,
un parti à deux fourches dans le cas d’espèce.
On a connu sous la dictature autocratique de Mathieu Kérékou, le
Parti-Etat PRPB. On entend par Parti-Etat, un « État dans lequel les
fonctions clés du pouvoir (fonctions régaliennes, particulièrement)
sont toutes détenues par le parti unique » (Version en ligne du
Dictionnaire de langue française Larousse). Aujourd’hui, le contrôle
de ces deux partis par l’entremise des dirigeants officiels Bio Tchané
du BR et Bruno Amoussou pour l’UP ne semble plus assurer la
mainmise totale au dictateur. L’élection des maires après les
élections législatives l’a montré. Talon a dû faire interrompre les
élections des maires, faire modifier la loi pour permettre la
désignation par ces partis des maires nommés par lui.
Dans moins de 7 mois, le pouvoir dit de la rupture de Patrice TALON
va boucler 05 ans à la tête du Bénin. Il faut tenir mieux en mains les
troupes. Le contrôle indirect ne suffit peut-être plus. Il faut affirmer
la nature de parti-Etat de UP-BR et la consacrer.
Afia
A PROPOS DE LA POLITIQUE CULTURELLE AU BENIN.
(4
ème
Partie)
Inculturer le Développement ou Périr
V- MESURES CULTURELLES QUI DEVRAIENT ETRE ADOPTEES
ET MISES EN ŒUVRE POUR LA REAPPROPRIATION DE NOS
CULTURES.
es décisions ci-dessus prises, que ce soit aux Etats-Généraux de
la Culture ou au Forum se 2007, comme on le voit, sont
largement en-deçà des exigences de développement. Et dans un
« Enclos français » tel le Bénin il ne faudrait pas s’attendre à avoir
plus que l’on a obtenu aux Etats Généraux de 1990, ni au Forum. Il
s’agit ici de se réapproprier nos cultures en voie de destruction et de
disparition ; ce qui fermerait à jamais la voie au développement de
nos peuples.
Il s’agit en effet de se réapproprier nos Cultures attaquées de tous
côtés par les forces hostiles dominatrices qui ne veulent nullement
de notre développement. Et pour se réapproprier nos Cultures, il faut
bien identifier au préalable les obstacles, ou si l’on veut les
Instruments de la destruction de nos Cultures. Les Instruments
privilégiés de destruction de nos Cultures sont les Religions dites
Révélées et l’Ecole Coloniale.
En identifiant les instruments essentiels de la destruction de nos
Cultures telles que les Religions dite Révélées et l’école coloniale,
nous devrons prendre les mesures qui soient les contraposés en vue
de la Réappropriation de nos Cultures. La langue est le concentré de
la culture d’un peuple. Il s’agit de s’agripper à la langue comme
instrument de l’appropriation de la science au dernier cri, à
commencer par son institution comme instrument d’instruction,
d’administration et de justice. L’adoption de la langue comme
L
L
CULTURE
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instrument d’instruction d’administration et de justice suppose la
mise à l’écart du système scolaire colonial actuel, vecteur de culture
dominatrice impérialiste et d’enchaînement de nos facultés
réflexives et transformatrices du milieu social. Cela entraînera à coup
sûr la réécriture de l’histoire déformée en faveur des Esclavagistes et
Colonisateurs blancs. Cela entraînera la remise à l’ordre du jour des
valeurs de notre spiritualité complètement pervertie. Avec cela nous
restaurerons nos Palais royaux, les musées seront reconstruits ou
construits jusque dans nos communes ;
Avec cela tout le reste du processus libératoire culturel ira tout seul.
Il s’agit d’une véritable Révolution Culturelle qui est en cours au plan
mondial et qu’il faut réaliser au Bénin. Déboulonner les Esclavagistes
et Colonialistes de la planète, replacer les Peuples dans leurs droits,
tel est le vent qui souffle et notre Pays le Bénin ne saurait être à
l’écart.
Il y a longtemps que la Mouvance révolutionnaire autour du Parti
Communiste du Bénin a élaboré des thèses et programmes dans ce
domaine. Nous voulons simplement rappeler les grandes lignes :
Dans un opuscule rédigé à ce propos intitulé « Programme d’activité
des universitaires révolutionnaires » Pascal Fantodji dit « On ne peut
parler des cultures traditionnelles au Bénin sans parler de la vie des
bokonon, des hounnon, des guérisseurs et des sorciers tant et si bien
que les cultures de notre pays surtout au Sud peuvent se résumer en
ces quatre concepts.
Toute modification des cultures du pays implique une
modification ou une altération de l’un au moins de ces quatre
concepts dont les représentants imprègnent profondément la vie des
paysans, pêcheurs et artisans. » et comme « exigences patriotiques
pour une culture scientifique et démocratique en pays arriéré
comme le Bénin » il écrit « D’après ce qui précède, dans un pays
arriéré comme le nôtre où il existe une université dépendante avec
des programmes dépendants de recherche, de formation, etc., quelles
sont les exigences pour une culture scientifique et démocratique ?
Celles-ci sont de trois ordres :
a) que les opérateurs patriotes des cultures et des sciences
soient critiques et révolutionnaires à l’égard des praticiens
de la culture et des sciences au service des apatrides ;
b) que les opérateurs patriotes des cultures et des sciences
s’allient aux praticiens des cultures traditionnelles ;
c) que les éléments de culture rationnelle et universelle soient
mis à la portée des classes et couches sociales populaires »
La Commission Culture près La Flamme
DECLARATION (Parti I)
Du Président de la Coordination des Rois, Chefs de Terre et Dignitaires
probes du Nord-Bénin réunis au sein de l’INIREF-Bénin, Sa Majesté
NOMBAGARI II, Roi de Wari-Maro, A l’occasion du 100ème
anniversaire
de la mort de BIO GUERRA.
Parakou, le 17 décembre 2016
e dimanche 17 décembre 1916, dans le village Baoura de la
commune actuelle de Bembéréké, s’éteignait sous les coups
des hommes du commandant français FERIUS, le prince
wassangari émérite BIO GUERRA, de son nom de guerre Kaasè (c'està-dire
porté par un cheval blanc, en Boo). Tout comme un séisme, la
nouvelle de l’extinction de Kaasè plongea tout le pays Gbaasi dans la
consternation et mit fin à la guerre.
Pour louer la bravoure, l’esprit de sacrifice et le patriotisme de ce
prince Wassangari hors pair, les griots traditionnels continuent de
chanter encore aujourd’hui sa vaillance en ces termes vibrants :
« Si c’est de la sauce viandée à l’igname pilée, il faut en dispenser
BIO GUERRA ;
Mais si une guerre d’émancipation éclate, il faut vite chercher BIO
GUERRA ».
Voilà qui résume bien la caractéristique de la personnalité de ce
héros national, pleine de générosité et d’abnégation.
Mais qui est cet homme ? Pourquoi a-t-il organisé l’insurrection de
son peuple contre l’occupant français? Quel message nous transmetil
? Nous tâcherons de répondre à ces questions essentielles dans les
lignes qui suivent.
Qui est BIO GUERRA ?
Bio GUERRA (de son vrai nom Gbaasi N’Guerra) est un prince
Wasangari de la branche Mako-Gbaasi. Il est né vers 1856 dans le
village Gbaasi de la commune actuelle de Kalalé, de père Boo
Wasangari Sabi Yérima du village Gbaasi et de mère Gando Yongon,
originaire du village Gbêkou de la commune de Bembèrèké.
Du point de vue physique, Bio GUERRA apparaît plutôt ordinaire et
calme. Mais d’un esprit vif et prompt, il est direct et ferme dans ses
propos. Son oui est un oui et son non, un non.
« Dans sa jeunesse, BIO GUERRA, le héros, a l’habitude d’aller au
champ. C’est un enfant tenace, il travaillait dur, ne se laissant pas
approcher avec légèreté. Il était très épris de justice.
En plus des activités champêtres, il s’adonnait aussi aux activités de
chasse. D’un courage de lion, il s’était fait une grande renommée à la
ronde jusqu’à Tchaourou, pour avoir réussi à tuer tout seul une
panthère avec un poignard empoisonné »
En outre, à l’instar de son père et de son grand-père, il était aussi un
grand guerrier. Il faisait la guerre contre les autres provinces du
Borgou. Au cours de la période précoloniale, on l’a vu combattre à
Ouèrè (43 km au sud de Kandi), Dounkassa, Sonnou, Kalalé et
Bembéréké. Il n’avait jamais connu de défaite. Il n’a jamais choisi la
voie de la facilité. Il avait voulu laisser un « nom » à la postérité. On
l’appelait le « Dangereux de Yongon ».
Lors des fêtes de la GAANI à Nikki, il se faisait distinguer parmi les
Wasangari par le nombre de ses compagnons, de ses chevaux et par
les cadeaux qu’il distribuait, cadeaux composés aussi bien d’habits
que de chevaux. C’est tout cela qui lui valut la confiance et l’estime
des autres Wassangari. »
Quelles sont les causes de l’insurrection de BIO GUERRA ?
Dans son livre, « Structures de Type féodal en Afrique », édité
en1965, Jacques LOMBARD nous fait toucher du doigt les abus de la
colonisation dès ses débuts : des recrutements abusifs de 1911 à
1912, la destitution de deux chefs de Kandi qui s’opposaient au
L
HISTOIRE-TRADITIONS ET DEVELOPPEMENT
LA FLAMME N°364 28 août 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 6
recrutement en 1914. En 1915, le cercle de Parakou a fourni environ
1200 jeunes gens. En plus des incorporations et des réquisitions, les
colons blancs se faisaient transporter par les habitants dans leurs
déplacements d’un coin à un autre. Ceci provoquait le départ massif
des jeunes vers les autres horizons, laissant les villages aux vieux
épargnés de ces corvées.
A tout cela, il faudrait ajouter les impôts recouvrés de force. Si
quelqu’un n’arrivait pas à s’acquitter de ce tribut, on prenait sa
femme. Les soldats ou les tirailleurs pesaient aussi de leur poids : ils
prenaient les poulets et les moutons des populations. Voilà pourquoi
certains voient dans l’histoire d’un coq blanc l’une des causes de la
révolte de BIO GUERRA. En effet, celui-ci s’était opposé au désir de
l’administrateur qui voulait attraper son coq blanc à Gbêkou.
Si quelqu’un rencontrait l’administrateur, il devait enlever son
chapeau et se mettre au « garde-à-vous » devant lui, sinon on le
prenait et on le mettait en prison pour au moins dix jours. Alors BIO
GUERRA voyait tout cela et n’en était pas content, il en était indigné.
Ce sont ces raisons qui l’ont poussé à ne plus vouloir sentir les colons
blancs et à organiser la résistance.
Ainsi donc, face à la terreur, à l’exploitation, aux abus et aux brimades
diverses dont son peuple était l’objet quotidien, BIO GUERRA ne
pouvait pas supporter la résignation, il décida d’agir quoique cela
pouvait lui coûter
A suivre…
Football/ CAF
Calendrier pour la reprise des éliminatoires CAN 2021
e mercredi 22 Juillet 2020 a été décidée la reprogrammation
des 4 prochaines journées des éliminatoires de la coupe
d'Afrique des Nations 2021. L'annonce en a été faite par la voix
de Hedi Hamel, conseiller en communication du président de la CAF
(Confédération Africaine de Football), Ahmad Ahmad.
En effet, selon ses dires et propos, « la 3ème journée de ces
éliminatoires se jouera en Octobre 2020, la 4ème journée en
Novembre 2020, la 5ème journée courant mars 2021 et la 6ème se
disputera en Avril 2021 ». Il poursuit « c'est déjà un grand bonheur
et une bénédiction » avant de rappeler que la CAF ne pourra pour le
moment aller plus loin dans ces éliminatoires compte tenu de la
situation sanitaire liée à la covid-19.
Quid alors des 2 premières journées ?
Pour contextualiser cette annonce un peu ubuesque de la CAF, il faut
se dire que le Bénin, membre du groupe L composé du Nigeria, du
Bénin, de la Sierra Leone et du Lesotho ne va peut-être pas affronter
le Nigeria en match d'ouverture de la poule et la Sierra Leone au
cours de la 2ème journée. Si on s'en tient donc aux déclarations
récentes, les matches Nigeria-Bénin et Bénin-Sierra Leone seraient
annulées. Mais toujours selon les propos de monsieur Hedi Hamel,
on aura donc la rencontre Bénin-Lesotho de la 3ème journée prévue
pour se dérouler initialement du 31 au 08 Septembre 2020 en
Octobre prochain ainsi que la manche retour qui, est, elle, reportée
en Novembre et qui constitue l'acte 4 des éliminatoires. Les 2
dernières journées mettront respectivement aux prises le Bénin au
Nigeria à Cotonou courant Mars 2021 avant le déplacement à
Freetown pour défier la Sierra Leone en Avril 2021. Rien ne préfigure
pour le moment du déroulement effectif des 2 premières journées
comme dit ci-dessus. Cela pose donc un réel problème d'équité
sportive à l'heure où on s'en tient aux annonces faîtes.
Certes, la covid-19 a bousculé toutes les priorités y compris en
matière sportive. Mais, il serait nécessaire pour la CAF de voir
comment résoudre ce problème pour ne pas être une fois encore
taxée d'amateurisme.
Liamidi
POUR COMPRENDRE LA STUATION AU LIBAN
e 4 août 2020, deux terribles explosions ont secoué la ville de
Beyrouth faisant plusieurs dizaines de morts, des milliers de
blessés ainsi que des sans-abris. Tout juste après cela,
Emmanuel Macron s’est précipité à Beyrouth en grand donneur
de leçons, en s’ingérant de manière grossière dans les affaires
intérieures du Liban. En fait, depuis l’indépendance du Liban, la
France n’a eu de cesse de s’immiscer dans les affaires de ce pays.
C’est pour ce faire qu’au moment de la chute de l’empire
Ottoman, alors qu’elle exerçait la tutelle sur la grande Syrie qui
comprenait la Syrie actuelle et le Liban, elle a tout fait pour
séparer la grande Syrie en deux pour pouvoir conserver son
influence sur le Liban.
Ces malheurs que vivent les libanais aujourd’hui sont donc la
conséquence directe des ingérences des puissances impérialistes,
Israël, la France, les USA et ses satellites dans la région.
En effet, toutes ces puissances entretiennent, au sein de la
classe politique libanaise, des agents prêts à répondre à leurs
desiderata au détriment des intérêts supérieurs du pays, en
surfant sur un système politique archaïque institué au moment de
la fin du protectorat français dans une loi non écrite en 1943
qu’on appelle « Le Pacte National libanais ». D’après ce Pacte, le
Liban fonctionne selon les règles confessionnelles où chaque
communauté gère ses propres affaires, ce qui conduit à mettre
celles-ci sous la coupe de leurs grandes familles. En plus de cela,
les hautes fonctions de l’Etat sont réparties entre les
communautés.
Aux chrétiens maronites échoit la Présidence de la République
et le Commandement des Forces armées ; le titulaire est élu par
la Chambre des députés à la majorité des deux tiers pour six ans.
Aux musulmans de rite sunnite, la Présidence du conseil des
ministres, responsable devant les députés ainsi que devant le
président de l’Assemblée nationale. Aux musulmans de rite chiite,
la Présidence de l’Assemblée Nationale. Aux libanais de rite grecorthodoxe,
la vice-présidence de la Chambre des députés, et la
Vice-présidence du Conseil des ministres. Quand on ajoute à cela,
que le mariage civil n’existe pas au Liban, et que ce sont les
mariages confessionnels qui sont reconnus, on comprend
l’impossibilité des mariages mixtes, puisque chacun doit se marier
dans sa communauté. Nous avons donc à faire à une société
bloquée.
L
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SPORTS ET LOISIRS
LA FLAMME N°364 28 août 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
En se servant de ce Pacte National, et en s’appuyant sur les
grandes familles pro-impérialistes, les puissances étrangères ont
longtemps manipulé la politique intérieure libanaise.
L’impérialisme français surtout et à sa suite Israël et les USA se
sont longtemps appuyés sur les grandes familles chrétiennes qui
tenaient la Présidence de la République et les forces armées pour
dominer le Liban.
Mais depuis la naissance du Hezbolah libanais en 1985, et
surtout depuis la guerre de 2006 entre le Liban et Israël où ce
dernier a subi sa première défaite contre un pays arabe grâce aux
troupes du hezbolah, la donne a changé au Liban. Aujourd’hui, ce
que les impérialistes n’acceptent pas, c’est l’alliance entre le
général Michel Aoun un chrétien, Président de la République et le
parti hezbolah, un parti qui lutte pour l’indépendance et
l’intégrité du Liban. Cette alliance a réduit les ingérences
intempestives des impérialistes français, américains et israéliens
au Liban et c’est cet obstacle qu’ils veulent briser.
Aujourd’hui, le peuple libanais est fatigué de ce Pacte National
qui permet toujours aux grandes familles libanaises de manipuler
leurs communautés selon leurs intérêts. Les impérialistes divers
sont toujours à la manœuvre pour la déstabilisation du Liban.
Voilà pourquoi beaucoup de puissances impérialistes ont déployé
des bateaux de guerre après les explosions pour soi-disant
apporter l’aide humanitaire au peuple libanais.
Les ingérences étrangères, les menaces diverses doivent cesser
pour permettre au peuple libanais de régler lui-même ses propres
problèmes.
Face à cette situation, on ne peut que s’incliner devant les
victimes de cette explosion et dire aux puissances impérialistes,
bas les pattes devant le Liban.
Fany
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