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LE SIGNE ANNONCIATEUR DE LA NOUVELLE VAGUE DE LUTTES DE LIBERATION NATIONALE ET DEMOCRATIQUE : L’ETINCELLE ALLUMMEE A TUNIS DOIT EMBRASER L’AFRIQUE !

Ben Ali le tyran Tunisien vassal de l’impérialisme a pris la fuite chassé par la formidable mobilisation radicale du peuple. Le jeune BOUAZIZI, l’histoire retiendra ce nom, 26 ans, diplômé sans emploi, vendeur de fruits et légumes pour nourrir sa famille pauvre, s’est immolé au feu pour protester contre le bakchisch et la chasse aux étales du commerce informel par un gouvernement de milliardaires qui spolie les populations et offre au pillage impérialiste occidental (France, UE, USA) la Tunisie.

 

Sans jamais s’arrêter depuis le 17 décembre dernier après ce geste fatal du martyr et héros national BOUAZIZI le peuple est allé à l’assaut du régime tyrannique de celui qui fut décoré par le dictateur Ben Ali de « Grand officier de l'ordre de la République », l’actuel directeur général du FMI, le socialiste Français Strauss Kahn, lequel déclarait à cette occasion en 2008 : « l’économie tunisienne va bien (...) jugement très positif du FMI sur la politique tunisienne (...) qui est un bon exemple à suivre ».

Michèle Alliot-Marie, Ministre Française des Affaires étrangères, a dévoilé le 11 Janvier 2011 ouvertement à l'Assemblée nationale la totale complicité de l’Etat Français dans les tueries répressives visant les populations Tunisiennes: « Nous proposons que le savoir-faire qui est reconnu dans le monde entier de nos forces de sécurité permette de régler des situations sécuritaires de ce type. C'est la raison pour laquelle nous proposons aux deux pays [Algérie et Tunisie], dans le cadre de nos coopérations, d'agir en ce sens pour que le droit de manifester puisse se faire en même temps que l'assurance de la sécurité. ».

Les protestations sont parties de la ville de Sidi-Bouzid pour s'étendre à toutes les régions du pays en une révolte populaire contre le chômage, l'exclusion, la pauvreté, la vie chère, l'exploitation éhontée, la corruption, l'injustice et la tyrannie. Et comme l’écrivent les camarades du Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT) les slogans vont très vite exprimer une accélération de la prise de conscience : « Le travail est un droit, bande de voleurs », « Bas les pattes du pays, bande de corrompus », « Travail, liberté, dignité », « Liberté, liberté et non présidence à vie », « A bas le parti de la constitution, à bas les tortionnaires du peuple », « Ben Ali lâche, le peuple ne se laisse pas faire ». Tout de suite s’abat une vague d’arrestations des opposants politiques, dont celle du porte-parole du Parti communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT), le camarade Hama HAMAMI. Cette grande prison à ciel ouvert qu’est la Tunisie de Ben Ali et dans laquelle la torture est une règle et un moyen de gouverner a vu son peuple, au prix de sacrifices, ouvrir ses portes sur l’exigence politique formulée ainsi par les camarades du PCOT : « Le peuple tunisien a besoin d'un nouveau gouvernement démocratique, national et populaire naissant de la volonté et de la représentation de ses propres intérêts. Et un système de ce type ne peut voir le jour à partir du système actuel et de ses institutions, ou de sa constitution ainsi que de ses lois, mais seulement sur ses ruines par une assemblée constituante élue par le peuple dans des conditions de liberté et de transparence, après avoir mis fin à la tyrannie. La tâche d'un Conseil populaire est l'élaboration d'une nouvelle Constitution qui pose les bases de la République démocratique, avec ses institutions et ses lois. (…) L'adoption de mesures immédiates pour le monde du travail : la garantie du revenu, de la santé et la reconnaissance immédiate du syndicalisme de base et indépendant des précaires et de chômeurs. Le Parti communiste des ouvriers restera, comme il l'a toujours été, du côté des travailleurs, des démunis et des pauvres, en première ligne pour un nouvel ordre en Tunisie, pour la liberté, la démocratie et la justice sociale ».

Le tyran a été chassé, il faut absolument que la révolution nationale démocratique en Tunisie ne soit pas inachevée, afin qu’elle serve comme expérience encourageant les autres peuples en Afrique à s’engager pour mettre fin à 50 ans de néo-colonisation Françafricaine, Eurafricaine et Usafricaine.

Hier colonisées l’Asie, puis l’Amérique du Sud ont entamé la marche vers le développement et donc l’abolition progressive du néo-colonialisme, la Tunisie semble avoir donné le coup d’envoi de la mise en mouvement de l’Afrique vers cet objectif émancipateur.

Bravo et félicitation au peuple de Feraht Hachet, syndicaliste assassiné et véritable père du mouvement indépendantiste Tunisien.

Solidarité aux camarades du PCOT et au camarade Hama HAMAMI.

Fait le 15/01/11

Mouvement des Travailleurs Panafricains – Sénégal (MTPS)