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Communiqué de presse
A PROPOS DE LA RAGE DU PREFET TOBOULA CONTRE LES CHEFS DE LA POLICE A COTONOU.

Depuis hier, circulent sur les réseaux sociaux, des copies des demandes d’explication adressées par le Préfet TOBOULA au Commissaire Central de Cotonou et au Directeur Départemental du Littoral de la Police Nationale.
Ces demandes en date du 23 janvier 2018 sous les N° 0022/DEP-LITT/SG/SP-C et N° 0031/DEP-LITT/SG/SP-C pour l’un et l’autre sont libellées dans les mêmes termes comme suit : « Il m’a été donné de constater que malgré mes instructions relatives au respect de l’itinéraire déterminé après avis du ministre en charge de la sécurité publique, concernant la marche organisée par le Front de Sursaut Patriotique (FSP) ce mardi 23 janvier 2018, vous n’avez pas respecté lesdites instructions.

Cette attitude qui dénote d’une incompétence et d’une inconscience professionnelle dans l’accomplissement de votre mission d’agent de sécurité publique est une faute grave.
En conséquence, je vous enjoins à me fournir immédiatement les raisons qui motivent cette désinvolture remarquable de votre part.». (sic)
1- On peut remarquer que la demande d’explication est plutôt une condamnation ; puisqu’ avant même une réponse des destinataires, Toboula qualifie déjà leur attitude d’incompétence, d’inconscience professionnelle et de faute grave. Le pouvoir de Talon, comme tout pouvoir autocratique et dictatorial condamne toujours d’abord avant même d’écouter le mis en cause et pour demander à la justice de punir.
2- Si pour TOBOULA, l’attitude du Commissaire Central et du Directeur Départemental du Littoral de la Police Nationale est une faute grave, voici ce que dit Le Matinal N°5255 du mercredi 24 janvier 2018 à propos de l’attitude de la Police vis-à-vis de la marche du 23 janvier : « Les forces de l’ordre, avec beaucoup de doigté et de professionnalisme, ont géré la situation sans heurts. » (Souligné par nous). Et tout le monde sait que Charles TOKO et son journal, le Matinal, n’ont aucune sympathie pour le FSP, ni pour les manifestants que le journal traite avec haine et mépris de « badauds », de « crasseux », « ayant horreur le bain » (sic).
3- Si donc contrairement au constat du doigté et du professionnalisme constatés par les journalistes du Matinal, l’officieux du pouvoir de Talon, Toboula parle lui d’incompétence et d’inconscience professionnelle, cela ne révèle-t-il pas que Toboula et son patron Talon avaient un plan de répression criminelle qui a été déjoué par le doigté et le professionnalisme de la police constatés sur le terrain. D’où leur rage et fureur contre ces agents.
4- Alors, les demandes d’explication constituent des aveux de préméditation de crimes de masses. Et le Commissaire central de Cotonou et le Directeur départemental de la police nationale, s’ils ont agi contre ce plan criminel, n’auraient fait que leur devoir : encadrer l’exercice de la liberté de manifestation et utiliser leur droit reconnu par la Constitution en son article 19 alinéa 2 qui dispose que : « Tout individu, tout agent de L'Etat est délié du devoir d'obéissance lorsque l'ordre reçu constitue une atteinte grave et manifeste au respect des droits de l'homme et des libertés publiques.». Et toute répression, toute sanction de quelque nature que ce soit envers eux est inadmissible et inacceptable.
5- C’est pourquoi, le Front pour le Sursaut Patriotique (FSP) proteste contre les intimidations à l’encontre du Commissaire central de Cotonou et du Directeur Départemental de la Police nationale. Le FSP rappelle à TOBOULA que toute tentative visant à les sanctionner est inadmissible, arbitraire et anticonstitutionnelle.
Et en tout état de cause, le FSP est assuré que le peuple réhabilitera toutes les victimes de sanctions arbitraires prises par le pouvoir autocratique et dictatorial de Talon.
Cotonou, le 25 janvier 2018
Pour le Front pour le Sursaut Patriotique
Le Porte-parole
Jean Kokou ZOUNON

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