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COMMUNIQUE DE PRESSE

La persécution politique se poursuit contre
Laurent Mètongnon et ses co-accusés.

Le mardi 13 Mars 2018, le Dossier CNSS/BIBE passait pour la 4ème fois devant le Tribunal de Première Instance de Cotonou. La dernière audience remonte au 30 janvier dernier. Elle n’a pas prospéré au motif que les magistrats étaient en grève. A l’audience de ce 13 Mars 2018, il y avait trois Dossiers en dehors de celui de la CNSS/BIBE.
Le juge AZO Rodolphe et ses assesseurs font leur entrée dans la salle d’audience largement après 9 heures. Après le protocole et les formules d’usage, il donne le verdict dans le procès contre les Pharmaciens grossistes dans l’Affaire dite des faux médicaments. Puis, l’audience est suspendue aussitôt après. Elle ne reprendra donc que vers 11 heures. A la surprise générale, le juge annonce que l’audience ne pourrait se poursuivre ; au motif que le Bureau de l’UNAMAB (Union Nationale des Magistrats du Bénin) a rappelé ses militants qu’ils sont à l’ordre, pour l’observance de la grève qui a cours dans les tribunaux.

A tour de rôle, la cour invite à la barre les prévenus dans les autres Dossiers inscrits pour l’audience et leur signifie le report du procès au 20 Mars prochain, avec l’espoir que la grève puisse cesser entre temps, sinon ?! Ainsi donc les Dossiers SONEB, CNSS/BIBE et autres sont renvoyés au 20 Mars 2018.
Nous apprendrons plus tard que les avocats des prévenus dans les différents Dossiers ont dénoncé et protesté contre ce report lorsque ceci leur a été préalablement signifié avant la reprise de l’audience. Ils ont protesté pour dire à la cour que l’audience devrait se poursuivre pour leur permettre de plaider la mise en liberté provisoire de leurs clients en attendant l’audience à venir. Ils fondent leur protestation sur le fait qu’en matière de poursuite judiciaire, la liberté est la règle et la détention, l’exception.
Au regard de tout ce qui précède, le renvoi à nouveau du procès de Laurent Mètongnon et ses codétenus politiques appelle les observations suivantes :
1. L’argument de la grève de l’Unamab ne peut rien justifier dans ce renvoi pour plusieurs raisons : la première, c’est que l’audience a pu se tenir pour le cas des Pharmaciens grossistes ; la deuxième, il y a eu plusieurs audiences au Tribunal de Cotonou avant celle du 13 Mars. La troisième, c’est la réplique faite par les avocats au juge pour la liberté provisoire au profit des prévenus. En clair, il apparait que le Dossier CNSS/BIBE n’est pas un dossier judiciaire de droit commun.
2. Le nouveau report du procès CNSS/BIBE souligne le caractère éminemment politique et arbitraire de ce Dossier avec la volonté manifeste de nuire.
3. Tout le monde observe avec nous que pendant que Laurent Mètongnon et ses codétenus sont maintenus en prison malgré les demandes régulières de leurs avocats et de l’opinion nationale malgré toutes les garanties de représentativité, des prévenus dans des Dossiers enrôlés après le leur sont relaxés ou mis sous contrôle judiciaire dans le même cadre dit de la lutte contre la corruption
L’ODHP dénonce et condamne les nouvelles manœuvres du pouvoir autocratique, dictatorial de Talon pour maintenir Laurent Mètongnon, Adégoké, Youssao, Kémoko, Ahonon et Mora en prison. C’est une nouvelle forme de persécution et de torture contre les opposants, les patriotes et les probes.
Au total, notre peuple est à la croisée des chemins. Les libertés publiques, la vie même des travailleurs et de leurs enfants sont menacées par des criminels politiques et économiques qui s’érigent en justiciers sans s’être eux-mêmes soumis à la justice auparavant et donc vassalisant l’institution judiciaire pour asseoir la violation des droits des citoyens et la dictature.
Alors, Halte à la persécution politique, Halte à la justice à ordre !
Liberté pour Laurent Mètongnon et es codétenus politiques ! Le Président Talon doit les faire libérer maintenant !
Cotonou, le 14 Mars 2018
Le Bureau Exécutif National de l’ODHP

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