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L’ODHP dit non à la confiscation du droit de vote et la fraude.
Transmis par alexandre (Journal FRATERNITE 09/02/11)  à 10:56:53

Processus de réalisation de la LEPI: L’ODHP dit non à la confiscation du droit de vote et à la fraude organisée
            Le processus de réalisation de la Lépi continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive à quelques jours des élections présidentielles du 27 février. On en veut pour preuve l’Organisation pour la défense des Droits de l’homme et des peuples qui a tenu hier à la bourse du travail une conférence sur le sujet. Pour le président de ( ODHP ), Gustave Anato assisté de Thérèse Wawounwa et de Ba Parapé dénonce, de l’avis des experts, il faut un délai d’au moins 18 mois pour organiser une LEPI.

 

Mais le président Boni Yayi a entrepris à moins de 15 mois des élections, la réalisation d’une Lépi qui ne répond ni aux normes méthodologiques en la matière, ni aux exigences techniques. Conséquence, des milliers de personnes qui se sont fait inscrites, et qui ne retrouvent plus leur trace dans la base des données. Bref, l’ODHP dans un élan de sursaut patriotique appelle les Béninois à barrer la voie contre la fraude organisée.

L’intégralité des propos de l’ODHP
Le 31 janvier dernier, dans une alerte à l’opinion publique, l’ODHP a appelé à l’arrêt de la duperie et du mensonge à propos du ratissage pour la LEPI.
Aujourd’hui encore, nous revenons sur la même question pour rappeler le chemin tortueux par lequel on a voulu faire passer la LEPI et appeler les Béninois, notamment les organisations de la société civile, les syndicats et les partis politique à jouer pleinement leur partition pour préserver la démocratie et la paix.

Messieurs les journalistes, la recherche de solution pour des élections crédibles a conduit à penser à l’établissement d’une Liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI) et a l’inscrire dans la loi N° 2005-14 du 28 juillet 2005 portant règles générales pour les élections présidentielles au Bénin.

YAYI BONI a alors disposé de 05 années pour réaliser une LEPI régulière, transparente et crédible qui respecte les délais, les nonnes et écarte les susceptibilités. Il sait que de l’avis des experts, il faut un délai d’au moins 18 mois pour organiser une telle LEPI. Il sait que l’organiser en période électorale lui ôte tout crédit de transparence et que le faire de façon partisane dans le mépris des autres sensibilités et des protestations diverses, c’est créer des précédents sérieux pour des élections apaisées.

Pourtant, faisant la sourde oreille aux inquiétudes, aux contestations des populations et des acteurs politiques, YAYI BONI a entrepris à moins de 15 mois des élections, la réalisation d’une LEPI qui ne répond ni aux normes méthodologiques en la matière, ni aux exigences techniques, la réalisation d’une LEPI au service de sa réélection. A cette fin, tout a été mis en œuvre :

Une cartographie censitaire bâclée avec des villages entiers omis, des quartiers et villages fictifs créés au point ou le cartographe de la MIRENA, pour se donner bonne conscience face au gâchis organisé déclare n’avoir pas à sa disposition les moyens indispensables pour faire un bon travail. C’est là un aveu du mauvais travail qui a été fait. Cette phase s’est déroulé à un moment où le caractère partisan de la Commission Politique de Supervision de la LEPI (CPS/LEPI) est apparu clair aux yeux de beaucoup de béninois qui n’ont pas voulu donner leur caution à une mascarade. Ainsi, des centaines de milliers de personnes ont été laissées pour compte dans la réalisation de cette phase.

Alors que la première phase s’est soldée par une grande incohérence et un doute, la deuxième, celle du recensement porte à porte est venue  enfoncer le clou. Au niveau des chiffres, on assiste ça et là à des inflations. Ailleurs comme dans le Plateau, c’est les résultats statistiques qui affichent qu’il n’y a pas enfants de 0 à 8 ans ou c’est des camions de personnes qui sont débarqués dans le Mono Couffo. Les résultats obtenus sont si grossiers que les observateurs des Nations Unies ont corroboré les doutes sur le travail fait. A cette phase, c’est encore des centaines de milliers de personnes qui n’ont pas été pris en compte.

Puis, au lieu de marquer une pause pour corriger les erreurs, ils ont enclenché avec la troisième phase ; l’enregistrement biométrique. Nous avons tous suivi les conditions dans lesquelles cette phase a été organisée avec des kits constamment en panne, des données perdues et autres. Ici aussi, c’est des centaines de milliers de personnes qui n’ont pas pu s’inscrire.

A ceux là, il faut ajouter les milliers de personnes qui pour une raison ou une autre (affectation), ont changé de domicile entre les trois phases. Rien n’est fait pour les prendre en compte à leur point de chute.

Et le comble, c’est le cas des milliers de personnes qui se sont fait inscrites, et qui ne retrouvent plus leur trace dans la base des données ou ceux qui sont régulièrement inscrits et dont les noms sont déplacés sur des listes de quartiers autres que les leurs situés parfois à de centaines de km de leur domicile.

A titre illustratif noter

1. DANS LE PLATEAU : DANS UN VILLAGE SUR 447 INSCRITS ENVIRON, SEUL TROIS SONT SUR LA LISTE, LE RESTE, DES NOM DU NORD ...

2. A TOGBA (3.000/33.000)

3. VOSSA (période de crue / plus personne)

4. Le gendarme SANNI et 6 membres de sa famille

Les cas sont si nombreux qu’on ne peut finir de les exposer en une journée.

Avec cette LEPI à marche forcée, c’est plus de un million de personnes qui sont privées du droit de vote. Dans un pays de 4.000.000 électeurs potentiels, priver plus du 1.000.000 du droit de vote, c’est un scandale politique ; mais le faire de façon consciente et planifiée, c’est dangereux et alarmant.

Dans une telle circonstance, pendant que les listes ne sont pas prêtes et ne le seront de façon officielle que le 16 février, que la CENA ne soit encore installée, le Président convoque le 8 janvier corps électoral pour le 27 février affichant ainsi, sa volonté de frauder.

Pour calmer les esprits, il a été dit à cor et à cri que la phase de ratissage prendra en compte les non inscrits.

Pour vérifier l’effectivité du ratissage, l’ODHP a dépêché les samedi 29 et dimanche 30 janvier dernier à Cotonou, des missions aux postes ouverts à cet effet et a interpellé des Chefs d’Arrondissement, des Adjoints et des responsables de la CPS/LEPI. Nos constats ainsi que les déclarations recueillies sont hallucinantes :

- " Sur le terrain et partout où nos équipes sont passées, seuls ceux qui ont leur carte de ménage, ont fait l’enregistrement porte à porte, ont leur récépissé et dont les noms se trouvent dans la base de données sont autorisés à faire l’enregistrement biométrique. Les autres sont invités à s’inscrire dans un cahier déposé négligemment quelque part dans la cour et à retourner chez eux. A ces endroits il leur est demandé de revenir soit une semaine plus tard ou deux pour la suite.

2. Les autorités locales interpellées nous ont dit que d’après la CPS/LEPI, les noms inscrits dans les cahiers ne seront pas pris en compte et d’exprimer leur indignation avoir été abusées par la CPS/LEPI. De façon précise, elles nous ont confié qu’à la Mairie de Cotonou le jeudi 27 janvier, BAKO Nassirou répondant aux inquiétudes des élus locaux a déclaré que le vote n’est pas obligatoire et que ceux qui voulaient voter sont déjà inscrits et qu’ils ne prendront effectivement en compte que ceux qui ont leur carte de ménage, ont fait l’enregistrement porte à porte, ont leur récépissé et dont les noms se trouvent dans la base de données.

Pourquoi demander aux populations d’aller s’inscrire alors que tout est mise en place pour qu’ils ne le soient pas ? Pourquoi parler de ratissage alors qu’on sait pertinemment qu’il n’en sera pas question ?

Une dame de la CPS/LEPI avait déclaré sur les ondes que c’est les gens de l’opposition qui ne sont pas allé s’inscrire et qu’ils sont pris à leur propre jeu. Est-ce parce que c’est les gens de l’opposition qu’on se refuse de faire le ratissage ? Assurément oui !

Alors, tout apparait clair : YAYI BONI a planifié son hold-up électoral. Malgré les protestations diverses et multiformes, YAYI BAKO ont poursuivi leur LEPI à marche forcée dans le mépris de toute opinion contraire. Pour eux, aucun coup bas n’a été de trop. Ils ont poussé leur ignominie jusqu’à l’absurdité. Aucune loi ne résiste à leur folie (encore que lorsque ils disent "pipan" le Président de l’Assemblée et de la Cour Constitutionnelle disent " pipan ") aussi les lois se font se défont selon leur bon vouloir. Le pays leur appartient. Les institutions d’Etat sont leur propriété et tout ce qui ne leur appartient pas officiellement, s’achète avec l’argent de l’Etat pour se mettre à leur service.

On ment, on trompe la jeunesse avec l’argent. On souille le Pays et on nous promet de refonder la tyrannie que le peuple a vaincue en 1989.

Le Benin est pris en otage et tout le monde se rend compte que les dés sont pipés avant les élections. Que le hold-up électoral est réalisé avant le scrutin avec cette LEPI Y AYI-BAKO.

L’ODHP nous dit que le Bénin appartient à tous et n’est la propriété de personne moins encore de ceux qui avouent ne pas le connaitre.

Une fois encore, comme en 1989, les peuples du Bénin sauront puiser dans leur riche expérience pour barrer la voix à l’imposture qu’aucun justificatif de délai et/ou de moyens ne saurait autoriser.

L’ODHP appelle tout le peuple les organisations de la société civile, les syndicats les partis politiques et en particulier tous les démocrates pour qu’ils fassent ravaler à YAYI et BAKO leur LEPI taillée sur mesure pour que dans un élan de sursaut patriotique, ils se battent de diverse manières contre la fraude organisée et pour l’instauration du pouvoir des travailleurs et des peuples le seul à notre avis qui peut organiser des élections crédibles transparentes et sauver le pays.

NON A LA CONFISCATION DU DROIT DE VOTE ! NON A LA FRAUDE ORGANISEE.