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FEDERATION DES SYNDICATS DE L’EDUCATION NATIONALE

(FéSEN/CSTB)

04 BP : 1012 Cotonou  TEL : 97.47.67.72/90.95.72.11

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ADRESSE

AUX BRAVES ENSEIGNANTS ET AUX CORRECTEURS DU CEP, DU BEPC, DU BAC, DU DTI ET DU BTS.

 

Camarades Enseignants,

L’année scolaire 2011-2012 s’achemine inexorablement vers son terme. L’option prise par nos soins fin mars 2012 de sauver l’année porte déjà ses fruits avec le bon déroulement des phases écrites de tous les examens (CEP, BEPC, CAP, DTI, BAC, BTS) et le démarrage comme sur des chapeaux de roues des corrections. Nous nous félicitons par anticipation du succès de cette entreprise vaillamment défendue par nous (à savoir l’Ecole) contre les assauts et les plans obscurs du régime du changement passé de l’émergence à la Refondation.

Camarades enseignants, face aux légitimes revendications qui ont fondé notre mouvement de grève de janvier-février-mars 2012, le pouvoir a poursuivi ses assauts criminels en opérant des défalcations sur nos salaires de mars, avril et mai 2012. Tous nos efforts pour la rétrocession des sous défalqués sont restés vains jusque là. Malgré cela, nous poursuivons et achevons les travaux de fin d’année notamment les corrections, dont-on sait que les critères de choix de correcteurs ne sont pas toujours objectifs et équitables.

Camarades enseignants, pendant ces corrections, concertons nous, échangeons des informations sur le mouvement en cours et envisageons des dispositions pour faire aboutir nos revendications, qui ont noms :

La jouissance par les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire des 25% d’augmentation des indices de traitement sur la période 2011-2014, tel que le stipule le décret 2011-505 du 05 août 2011 ;

La résolution des problèmes liés à la formation des contractuels d’Etat, anciennement contractuels locaux ;

L’achèvement des divers processus de reversement (ACE en APE, ACL en ACE) ;

La résolution des problèmes des animateurs et animatrices de l’enseignement maternel ;

La refonte des trois (03) ou quatre (04) ministères en charge de l’éducation en un et un seul pour les neuf (09) ou dix (10) millions de béninois, comme c’est le cas pour les cinquante (50) millions d’Allemands ou ailleurs ;

La prise des statuts particuliers des personnels enseignants de chaque ordre d’enseignement avec un dispositif assez souple de maintien dans un ordre ou de passage à un autre ordre des enseignants qui obtiennent des diplômes supérieurs ;

La démocratisation des établissements maternel, primaire et secondaire comme c’est le cas des universités, en vue d’en assurer une bonne gestion.

Camarades enseignants, les défis à relever pour sortir l’Ecole de son état actuel de délabrement sont immenses et même complexes. Nous avons à identifier pan après pan les problèmes qui l’assaillent, proposer des approches de solutions et les mettre en œuvre. Comme le disait un grand homme de notre pays dont la mémoire mérite respect et hommage, nous voulons citer Pascal FANTODJI, « L’essence de l’instruction, c’est la solution actualisée, mais nécessairement approchée à l’équation générale de l’existence. » Comme on peut s’en rendre compte, l’Ecole comme détermination sectorielle de cette équation générale doit être examinée en vue d’un diagnostic adéquat pour parvenir à un plan cohérent qui lui donne un coup de pouce et la sorte du chaos actuel. Cette vision nous place entre autre face à nos droits et devoirs. Pour l’instant, il ne s’agit pas pour nous de disserter sur nos droits et devoirs pour redonner vie à l’Ecole, mais d’envisager des actions urgentes à initier pour nous mettre sur la voie.

Camarades enseignants, les problèmes sont immenses comme nous l’avons souligné plus haut, mais le pouvoir au lieu de chercher à les résoudre, les aggrave. Ainsi s’explique les divers arrêtés récemment pris par le Ministre des Enseignements Maternel et Primaire au sujet du choix des participants aux travaux de fin d’année, du mouvement du personnel enseignant et de la désignation des directeurs d’école.

Camarades enseignants, la FéSEN a lancé ces réflexions en faisant paraître en juin dernier le premier numéro de son journal ‘’Le Fédérateur’’. Ce premier numéro a commencé à tirer les leçons du mouvement en cours, notamment de son déploiement de janvier à mars 2012.

Poursuivons ensemble ces réflexions en identifiant les obstacles et autres entraves au mouvement, en même temps que ces atouts.

 

PAS DE RELACHEMENT !

AU COMBAT !

NOUS VAINCRONS !

 

Cotonou, le 17 juillet 2012

 



Pour le Secrétariat Exécutif National,

Le Secrétaire Général Fédéral,

 

 

Eustache C. ZINZINDOHOUE.-