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COMMUNIQUE
A PROPOS DE LA PRESTATION RADIOTELEVISEE "A BATONS ROMPUS" DU PRESIDENT TALON
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TALON JUSTIFIE SA GOUVERNANCCE AUTOCRATIQUE, DE FAMINE, DE PILLAGE ET D’MPUNITE
ET DEFIE LE PEUPLE BENINOIS

Le Président Talon était hier 08 avril 2017 l’invité de l’émission "A bâtons rompus", ceci, 4 jours après le rejet de son projet infâme de révision de la Constitution. Face à trois journalistes bien accommodants, il s’est longuement étendu sur sa gouvernance depuis un an et surtout sur le contenu de son projet de révision de la Constitution.
Patrice Talon, durant les deux heures d’émission, a défendu toutes ses décisions sans aucun regret, sans aucune autocritique, sans aucune compassion pour le peuple. Les déguerpissements et casses sauvages ? Il n’était pas nécessaire d’attendre le démarrage des projets d’aménagement urbains et des voies. Il fallait enseigner le respect de l’espace public. L’interdiction des activités des associations estudiantines sur les campus ? Il le fallait car il y avait en leur sein des milices et des gangs.

La reprise du secteur coton, du PVI, les conflits d’intérêts ? Il n’y en a pas ; j’ai cédé mes parts à mes héritiers et associés, et je ne peux pas détruire ce que ma main a construit. Le coton va mieux depuis. La récolte va atteindre un record de plus de 400.000 tonnes. Et la place de Boco Olivier dans les rouages de l’Etat? Boco Olivier est un ami et la fonction présidentielle est difficile et celui qui l’exerce a besoin des amis pour ne pas se sentir seul.
Le projet de révision, j’ai largement consulté. Je suis surpris de son rejet, je suis triste. Son rejet est politique. Je pense que j’ai été naïf. Je prends acte. Quelles conséquences en tirez-vous. L’an 2 de mon mandat sera un nouveau départ. J’ai 60 députés qui me soutiennent, Maintenant, je ferai la politique. En ce qui concerne la promesse de mandat unique, les règles générales sont maintenues avec le rejet de mon projet, c’est du passé, j’aviserai en 2021.
Voilà ce qu’on peut retenir des propos de Patrice Talon qui promet toujours et encore une amélioration de la situation dans les prochains mois.
Ainsi, le peuple est ignoré, méprisé. Talon veut enseigner le respect de l’espace public aux petits vendeurs et vendeuses des rues. Mais pas le respect des biens publics (reconnus sacrés par la Constitution) à Boco Olivier, plongé dans le scandale des machines agricoles, pas à Rock Nieri, beau-frère de Boco Olivier, voleur des fonds de PPea2, pas à Saca Lafia impliqué dans le pillage des 44 milliards de Maria-gléta, pas à Pascal Koupaki avec le scandale de Icc-services. Oui, Talon ne peux pas détruire ce que ses mains ont construit ; mais il peut aller détruire, sans ménagement et sans aucune alternative, ce que les petites vendeuses ont construit pour leur survie ; mais, il ne peut imaginer que des centaines de prestataires de services d’Etat voient leurs entreprises se détruire à cause du non payement de leurs créances par l’Etat, à cause du rejet de leurs offres de marchés au profit de la procédure de gré à gré à ses amis et associés.
Pour la révision de la Constitution, le rejet par le peuple de la voie parlementaire, la critique d’avoir établi une nouvelle Constitution avec 43 articles modifiés et 15 dispositions nouvelles, l’exigence de l’implication du peuple et des Etats généraux, la mise à nue de la politique de corruption massive des députés par Talon, les journalistes visiblement à ordre ont passé tout cela sous silence.
Et Talon peut se permettre platement de conclure que le rejet de son projet est politique comme si un projet de Constitution est autre chose que politique. Et il lance comme une menace et un défi au peuple. "Maintenant je ferai la politique (après avoir passé un an à faire des affaires pour son propre compte?). Et comme vous avez rejeté mon projet de Constitution, eh bien, je ne me sens plus lié par mes promesses passées."
Paroles et attitude assurément d’un autocrate dépité. Le peuple saura lui faire face et vaincre !

Cotonou, le 09 avril 2017
Le Parti Communiste du Bénin

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