Imprimer

Le Crépuscule

du matin

N° 014 du 28 février 2011

Organe de liaison du Parti Communiste du Bénin – site : www.la-flamme.org

E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. / Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Directeur de Publication    :           Philippe NOUDJENOUME

Rédacteur en Chef               :           Jean Kokou ZOUNON

======================

Au Sommaire

du Crépuscule Du Matin (CDM) n° 014 du 28 février 2011

- Editorial : p.1

- Lettre de Ph. Noudjènoumè aux «Soldats de la Paix» (jeunes cadres de l’Armée) pp.2-3

- Lettre ouverte à SEM Boni YAYI par les Jeunes Cadres de l’Armée pp.4-7

======================

En guise d’éditorial

Dans le tintamarre assourdissant des agitations fébriles de la campagne électorale  où la question du pouvoir  se pose  de façon  pratique, il serait étonnant  qu’aucun son ne sorte de ce pilier de L’Etat que l’on appelle la Grande Muette : l’armée. La lettre du « Comité de Défense des Acquis démocratiques…de jeunes cadres de l’Armée béninoise - ‘Soldats de la paix’ »  au Président YAYI Boni en date du 22 février 2011 (que nous publions dans ce numéro) vient nous rappeler qu’aucune transformation profonde ne peut s’opérer dans notre société sans la participation des soldats et officiers patriotes de ce pays. Les problèmes posés dans cette adresse au Chef de l’Etat, sont le concentré des problèmes à la fois sociaux et politiques qui se posent à l’ensemble de la société à la recherche d’une solution populaire : le pouvoir des travailleurs et des peuples. La lutte contre les manœuvres frauduleuses du pouvoir de YAYI Boni concentre  l’attention de toutes les forces démocratiques. De ce point de vue, la célébration post-date du cinquantenaire de la création de l’Armée Béninoise qui apparaît comme une vaste opération de corruption et de séduction à l’endroit des militaires se révèle au vu de cette lettre comme un échec total. Les problèmes des militaires restant intacts et intimement liés à ceux de l’ensemble des travailleurs et des peuples, la voie ouverte à ces soldats et officiers patriotes est de se joindre aux forces révolutionnaires et patriotiques pour l’instauration du pouvoir libérateur des énergies populaires pour le développement accéléré du Bénin.

 

La Rédaction

PARTI COMMUNISTE DU BENIN (P.C.B)

01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)

Cél. : 97 98 35 65– Site : www.la-flamme.org

 

Cotonou le 26 Février 2011

Philippe T. NOUDJENOUME

Candidat aux Elections présidentielles 2011.

 

AUX RESPONSABLES DU COMITE DE DEFENSE DES ACQUIS DEMOCRATIQUES

DE L’ARMEE BENINOISE « SOLDATS DE LA PAIX » (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)

 

Vous avez fait une Adresse à son Excellence Thomas YAYI Boni Président de la République en date de 22 février 2011 dans laquelle vous avez fait l’état des lieux de l’armée béninoise : « Cinq ans après (son) accession à la magistrature suprême ». Cette adresse est parvenue au siège de ma campagne et de mon Parti, le PCB et je me sens le devoir de vous dire en retour mes observations et appréciations.

Le tableau que vous avez décrit n’est pas des plus reluisants. Je m’en vais, si vous voulez bien, reprendre certains passages « Le statut régissant le personnel des FAB, est un outil traduisant les aspirations égoïstes de la haute hiérarchie et est donc antinomique aux intérêts et à l’épanouissement de la grande masse que nous sommes, nous hommes de rang et sous-officiers…Aucun sous-officier, aucun officier n’a un profit de carrière rigoureusement tracé en rapport avec ses qualités, sa valeur militaire et ses diplômes…Pendant que des militaires du rang et sous-officiers sont contraints à gravir les échelons, grade par grade, malgré le niveau intellectuel relevé, nos supérieurs procèdent à des enrôlements de civils au rang d’officiers sur titre. Tout simplement parce qu’on ne veut pas accorder la promotion des ressortissants d’une partie de notre pays…Les conditions de vie et de travail se dégradent de jour en jour et sont de plus en plus exécrables…La troupe n’a perçu ces cinq dernières années aucune tenue de treillis…Pendant cinq années, le soldat est contraint à être nourri pour pouvoir permettre des détournements sous son couvert…A titre illustratif, dans quel compte passent les primes  alimentaires de la grande masse des soldats envoyés en mission de la paix et ceux déployés pour des servitudes nationales (sécurité et hors des casernes) ?...Le soldat de nos jours est surexploité pour des missions de sécurisation…Les soldats sont déployés devant les banques, les services publics et servent même de garde du corps à des hommes d’affaires…Malgré tous ces sacrifices, les primes allouées et payées ne leur sont  pas versées intégralement ; des arriérés de plus de deux ans existent…»

Vous avez ensuite énuméré vos exigences dont entre autres « la révision du Statut régissant les Forces Armées Béninoises dans le sens d’une justice sociale- le paiement intégral des primes de missions conformément au M.O.U- la revalorisation de la fonction du militaire (primes de logement et soldes- l’amélioration des conditions de vie du militaire… »

J’ai lu votre lettre et cela m’a beaucoup ému. Je vous ai entendu. J’ai entendu vos doléances. Elles sont justes, légitimes. Et vous avez tout mon soutien.

Les conditions décrites et qui sont les vôtres sont écœurantes pour des hommes soumis au dur métier de la défense du territoire, de la sécurité des personnes et des biens. Sous le soleil, sous la pluie, sous toutes intempéries, la nuit comme le jour, souvent loin de vos familles. Cela est inadmissible. Jusque-là de l’extérieur, l’observateur a une vue trompeuse sur l’armée et les hommes qui la composent. Pour le citoyen ordinaire, on vit bien dans l’armée. Comme on le constate, les clivages de l’ensemble de notre société se retrouvent au sein de l’armée : une minorité de riches, au service des intérêts étrangers, vit bien et même grassement en pillant les ressources nationales et le bien public au détriment de la grande majorité pauvre. Les pratiques de favoritisme, de piétinement des textes, de mépris des plus humbles se retrouvent dans votre corporation. La misère sévit partout.

Le Parti Communiste du Bénin et toute la démocratie révolutionnaire dont je suis le Candidat aux Elections de 2011 préconise une autre gouvernance qui a pour mission la levée des entraves pour le développement accéléré du capitalisme dans notre pays et son industrialisation rapide pour l’amélioration du sort des populations et des soldats. Cette gouvernance met en avant la probité, l’honneur, la dignité, le patriotisme et la justice sociale. C’est dans ce sens que je préconise le gouvernement des travailleurs et des peuples dont le programme porte entre autres :

« - Libérer la production en appuyant fortement les producteurs et opérateurs économiques nationaux