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Editorial

Lutte pour la libération des détenus politiques : les deux
voies

La condamnation à de lourdes peines de prison Joël AÏVO et
Réckiatou MADOUGOU a donné lieu à une décision
ouverte du parti « Les Démocrates » : celle de faire une
démarche auprès du Chef de l’Etat pour une grâce au profit des
détenus politiques. Cette démarche rompt avec l’attitude
générale observée jusque-là par tous les combattants, patriotes
et démocrates du pays. Elle réintroduit une nouvelle voie, celle
de l’aplatissement devant l’autocratie, contre celle de la
poursuite des combats résolus, difficiles, mais salvateurs pour la
rétablissement des libertés, la libération des détenus politiques
et le retour des exilés politiques, l’abrogation des lois scélérates
et crisogènes et la fin du système autocratique.
Notre peuple et tous les peuples qui ont eu à combattre
des régimes dictatoriaux, d’humiliation et de spoliation de
l’homme et des citoyens ont connu de tels moments, de tels
partis œuvrant à la conciliation avec le dictateur. Mais la
persévérance justifiée et nourrie dans le combat par les pratiques
arbitraire quotidiennes mêmes du système autocratique a aussi
toujours permis au peuple d’arriver à la victoire.
La Rédaction


CONDAMNATION DE Joël AÏVO ET DE Réckiatou
MADOUGOU : QUELLES VOIES POUR LA LIBERATION DES
DETENUS POLITIQUES ?
lus de huit mois après leur arrestation et
emprisonnement, après des turpitudes judiciaires
consistant à changer la procédure (du flagrant délit à
l’instruction), Joël Aïvo et Réckiatou Madougou ont été jugés
respectivement les 06 et 10 décembre 2021 par la Criet (Cour
de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme).
Ils ont été condamnés à de lourdes peines de prison : Joël Aïvo
à 10 ans de prison et Madougou à 20 ans. Pour tous ceux qui
ont suivi les procès, ces lourdes peines sont arbitraires, car ne
reposant sur aucun élément concret, tangible et défendable des
faits qui leur sont reprochés. L’arbitraire continue et « de bout
en bout on voit que ces procès et les verdicts sont le résultat
d’une pièce qui était jouée d’avance » ( Cf. "La Flamme N° 431
du 10 décembre 2021). Mais, quel est l’objectif poursuivi par le
pouvoir de Talon à travers ces mascarades judiciaires lugubres,
comment réagissent les différents courants politiques dans le
pays et quelles sont les voies proposées pour la libération des
détenus politiques?
1- L’attitude du pouvoir et son objectif.
Le pouvoir de Talon, ses ministres et ses griots crient à tue-tête
à qui veut les entendre à la séparation des pouvoirs, à
l’indépendance de la justice. Pour eux le droit a été dit, ce qui
revient à une défense aveugle de leur tribunal d’inquisition, la
Criet. Et c’est normal.
Mais ce qui est nouveau, c’est que dès le lendemain de la
condamnation de Aïvo, le journal, " Le Matinal" de Charles
Toko, bien connu comme l’organe officieux du pouvoir, dans
son édition du 08 décembre 2021 titre à la Une : « Verdict de
l’affaire " Complot contre la sûreté de l’Etat et blanchiment de
capitaux", La grâce présidentielle, l’ultime espoir pour Joël
Aïvo ». Le porte-parole du Gouvernement, Léandre Houngbédji
interpellé sur le sujet lors de la séance hebdomadaire avec la
presse le 10 décembre 2021, déclare : « C’est possible, une fois
la condamnation définitive ». Il examine les dates possibles où
la grâce peut intervenir : « Mais, dit-il, il y a un temps indiqué
pour ça. Je ne pourrai pas vous dire ici, en me plongeant dans la
tête du Chef de l’Etat, ce qu’il dira le 31décembre prochain, en
faisant les vœux à la Nation, ou ce qu’il dira plus tôt à
l’Assemblée Nationale en faisant le discours sur l’état de la
Nation ».
De son côté, le pantin Bertin Koovi, dans une chronique le 8
décembre à propos de la condamnation de Joël Aïvo, demande
que le « Président Patrice Talon montre son grand cœur, prenne
une grâce présidentielle pour le libérer, très vite, afin qu’il aille
s’occuper de ses étudiants,…de sa femme et de ses enfants afin
qu’il s’éloigne de la politique ». Car dit-il, le sacrifice de soi pour
le peuple et sa patrie est inutile « parce que le peuple béninois
est ingrat ». Et Bertin KOOVI pense donner à l’appui de cette
affirmation, le fait que les sacrifices et le don de soi des
communistes et du PCB ne leur seraient pas reconnus par le
peuple. Evidemment, pour ceux qui ne connaissent pas les
luttes de classe, pour ceux qui attendent un retour immédiat
sur investissement de leur engagement politique, pour ceux
que le combat libérateur et émancipateur du peuple n’est pas
vu et compris comme une longue guerre, comme une longue
marche (Cf Mao ou Mandela) du peuple lui-même, ceux-là
peuvent penser et crier à l’ingratitude. Mais les communistes
savent qu’il n’y a pas de sauveur suprême et que le peuple
apprend et s’instruit de chaque combat, de chaque
mésaventure pour parvenir à la fin, à la victoire.
Quand le bourreau indique au condamné la voie de sa
libération, il y a lieu de se demander ce que gagne le bourreau
dans cette libération. La grâce présidentielle, venant toujours
après la condamnation définitive, supprime ou réduit la peine,
mais n’efface pas la faute. Dans ces conditions, en cas de
grâce, Joël Aïvo et Madougou resteront toujours des criminels
de blanchiments de capitaux et d’actes terroristes. La voie
"d’espoir" généreusement indiquée par les hommes de Talon,
c’est la voie de la demande de clémence au magnanime
Agbonon, la voie de la soumission à l’autocrate et à l’autocratie.
Mais quelles sont les positions des partis opposés à
l’autocratie ?
2- Les réactions des différents partis opposés à Talon.
a- Position du parti "Les Démocrates

Le Parti "Les Démocrates" a réuni son conseil national le
samedi 11 décembre au lendemain donc des procès de
Madougou et de Aïvo. Au sujet de ces procès, voici ce qui est dit
dans le discours du président de ce Parti, Eric Houndété, à
l’ouverture : « Nos pensées vont à l’endroit de tous ceux qui
sont détenus dans les prisons. Nos pensées vont surtout à
l’endroit des camarades condamnés dans les dossiers Réckiatou
Madougou et Joël Aïvo pour qui nous nourrissons l’espoir qu’ils
recouvrent leur liberté. Mais hélas, l’issue des procès auxquels
nous venons d’assister nous conforte à l’idée que notre justice
est devenue expéditive. Malgré tout, nous continuons d’espérer
que le génie béninois saura se manifester pour créer les
conditions d’une réconciliation nationale ». A l’issue de cette
réunion et dans une interview à RFI (Radio France
Internationale), Basile Ahossi, vice-président du parti annonce :
« Les instances du Parti vont se retrouver très bientôt pour
savoir s’il faut faire une démarche en direction du Chef de l’Etat.
Nous croyons que tout va se décider au niveau du Chef de
L
P
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l’Etat. » Par ailleurs, la réunion du samedi 11 Décembre avait
pour objectif essentiel la déclaration du parti "Les Démocrates"
comme parti d’opposition. « Ce faisant, nous voudrions une fois
de plus nous inscrire dans la logique de la légalité qui nous
caractérise au Parti Les Démocrates», proclame Eric Houndété.
Observons que Madougou est le candidat officiel de ce parti
pour les élections présidentielles d’avril 2021 et Aïvo, candidat
du Front pour la Restauration de la Démocratie (FRD) auquel
appartient "Les Démocrates". Il s’agit par conséquent de deux
représentants officiels des hauts bourgeois non au pouvoir. Et
voilà le discours officiel du président de ce parti, où il n’y a
aucune condamnation ferme du procès et des verdicts, aucun
appel aux militants et au peuple à combattre l’autocratie, mais
un appel au "génie béninois". Et comment le génie béninois va
se manifester ? Par une démarche en direction du Chef de
l’Etat, c’est-à-dire une démarche de réconciliation avec la
dictature autocratique « à la suite de l’historique rencontre des
présidents Boni Yayi et Patrice Talon ». Et pour bien montrer
qu’ils acceptent, qu’ils se soumettent à l’autocratie, Eric
Houndété peut rappeler et proclamer qu’ils veulent une fois de
plus s’inscrire « dans la logique de légalité qui les caractérise ».
Or la légalité actuelle, est celle d’une dictature autocratique,
prédatrice des ressources publiques, ruineuse et affameuse du
peuple.
b- La position du PCB.
Dans un communiqué en date du 07 décembre 2021, soit le
jour même où le verdict contre Joël Aïvo est prononcé à trois
heures du matin, le PCB écrit : « Depuis la création de cette cour
d’exception appelée CRIET, les procès se suivent et se
ressemblent… Le pouvoir vous condamne puis la CRIET vient
confirmer…. Tout ceci montre à profusion que le Bénin vit sous
un pouvoir dictatorial autocratique. Un pays où les institutions
sont au service de l’autocrate Talon et lui obéissent
aveuglement, au doigt et à l’œil. Il continuera d’en être ainsi
tant que le peuple ne se lèvera pas pour prendre son destin en
main. Le Parti Communiste du Bénin condamne ce verdict
arbitraire contre Joël AÏVO et ses co-accusés ; il exige leur
libération immédiate et sans condition. » (Cf, "La Flamme" N°
431 du 10 décembre 2021). Ainsi pour le PCB, dénonciation du
pouvoir autocratique, condamnation du verdict, appel au
peuple à se lever pour prendre son destin en main, libération
sans condition.
3- Signification des positions et la voie conséquente de
combat pour la libération des détenus politiques
a- Position de Yayi et du Parti Les "Démocrates".
Le parti "Les Démocrates" a déclaré faire, « suite à l’historique
rencontre entre les présidents Boni Yayi et Talon », une
démarche en direction du Chef de l’Etat pour plaider en faveur
des détenus. Mais observons les événements. Des
condamnations arbitraires à de lourdes peines de prison par les
tribunaux à la solde du pouvoir et par la Criet ont commencé
depuis 2017 par Laurent Mêtongnon (5ans), Sébastien Adjavon
(20ans), Léhady Soglo (10 ans), Komi Koutché (20 ans), etc.,
sans susciter des démarches au sein de l’opposition pour
demander clémence et grâce. La démarche prônée par "Les
Démocrates" intervient avec la démarche de Yayi chez Talon et
rompt officiellement avec le passé et doit être analysée dans ce
contexte.
Talon, à la suite de la rencontre et de l’entente avec Boni Yayi,
fait prendre des peines insensées contre Aïvo et Madougou, des
peines lourdes à donner le vertige, pour faire peur et terrifier.
Ses hommes, Charles Toko, Léandre Houngbédji, Bertin Koovi
indiquent la voie de la soumission, de la demande de clémence,
la voie de la capitulation qui en plus magnifiera le "Grand
Cœur" du dictateur par une mesure de grâce présidentielle. Si
la grâce réduit ou supprime la peine, elle conforte le tribunal
d’Inquisition, la Criet et ses condamnations. Le parti "Les
Démocrates" se met ainsi en position de s’engouffrer dans la
nasse dressée par Talon et proclame s’inscrire dans la logique
de la légalité en cours. En s’investissant dans la voie de
demande de clémence et de grâce à l’autocrate, le parti "Les
Démocrates" met entre parenthèses le peuple dans la logique
prônée par Bertin Koovi. C’est comme dans une chasse à la
battue. Les chasseurs à l’affût font du bruit pour apeurer les
bêtes qui, affolées, courent dans le piège dressé par les
chasseurs.
Le parti "Les Démocrates", dirigé par des agents bien
connus de la FrançAfrique, Boni Yayi et autre Eric Houndété,
pour qui la démocratie se résume à ce qui est compatible avec
la domination de la France dans un "Enclos français", se
soumettent pour se réconcilier avec Patrice Talon qui multiplie
les gestes au profit des monopoles français à qui il offre en
cadeaux des secteurs entiers du pays, et qui consolide la
domination française. On signale même déjà l’autorisation et la
présence d’une base militaire française dans le nord du pays,
dans le pays de Kaba, de Béhanzin et de Bio Guerra. Rétablir
l’unité des principaux agents de la FrançAfrique contre le
peuple qui s’éveille, telle est la signification profonde alors de
tout le scénario en œuvre sous la conduite de Talon avec la
complicité de Boni Yayi.
Résultat attendu : légitimer, normaliser la dictature
autocratique de Talon avec une "opposition" désormais
représentée par le parti "Les Démocrates", plus présentable
dans la mystification "démocratique" que celle des FCBE de
Hounkpè. La voie de la libération des détenus politique prônée
et entreprise par le Parti "Les Démocrates" est donc celle de la
soumission, de la "normalisation" de l’autocratie de Patrice
Talon.
b- Position du PCB
Pour le PCB, ce n’est pas la clémence, la grâce qui mettra fin
aux arrestations arbitraires. Tant que les lois scélérates et le
système autocratique sont là, il y aura toujours des détenus
politiques. Le PCB par ses positions montrées plus haut, reste
conséquent et fidèle aux revendications pour la démocratie à
savoir :
1°- la prise des mesures de libération immédiate de tous les
prisonniers politiques, dont en premier lieu le plus ancien
d’entre eux, METONGNON Laurent, le retour au pays de tous
les exilés politiques; l’annulation des décisions de la CRIET ainsi
que l’arrêt de toute procédure judiciaire en cours devant cette
juridiction d’exception;
2°- l’abrogation des différentes lois crisogènes, base de toute la
crispation politique actuelle;
3°- l’institution d’une Commission chargée de recenser toutes
les victimes des différents graves événements ayant marqué
cette période tant à Cotonou, Parakou, Tchaourou, Savè, qu’à
Bantè, etc, les victimes dont beaucoup sont constitués de
militaires et para-militaires; l’indemnisation des victimes
vivantes, l’indemnisation des ayant-droits de ceux décédés et la
prise des enfants, épouses comme pupilles de la Nation.
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4°-La réunion de tous les fils et filles de ce pays en ÉtatsGénéraux du Peuple pour définir un nouveau vivre ensemble
constitutionnel.
En résumé, pour le PCB, le combat pour la libération des
détenus politiques doit s’inscrire dans le combat contre
l’autocratie et aboutir à une amnistie générale et l’abrogation
des lois crisogènes. Le peuple souffre, étouffe. Talon continue
de régner en maître absolu, use et détruit des énergies. Et
comme dans toute lutte qui dure, des traitres et "clémenciers"
surgissent, appellent et jouent à l’aplatissement devant le
dictateur. Mais il demeure évident que seules les luttes
populaires peuvent donner des résultats solides : la libération
des détenus et le retour des exilés politiques dans la dignité de
leurs convictions de combattants ; la fin des arrestations et
procès arbitraires, l’amnistie générale. Et notre peuple qui
s’éveille, avec l’expérience de tous les peuples du monde et la
sienne propre contre l’autocratie de Kérékou-PRPB relèvera
dignement ce défi.
La Rédaction
Poursuite des attaques des groupes djihadiste au nord du
Bénin : L’agression française contre le Bénin continue

e vendredi 10 décembre 2021 un nouvel attentat
djihadiste a été perpétré dans la région de Porga. Le bilan
ferait état de quatre militaires béninois blessés. Les
victimes sont transportées à l’hôpital pour y être soignées.
L’information est rapportée par Porga Doingbuz le 13 décembre
2021. La même source indique que cette fois-ci les assaillants
djihadistes de Porga n’ont pas tiré sur les militaires ; ils ont
utilisé le mode opératoire similaire des pays gravement
menacés par le terrorisme et qui consiste à placer des mines
terrestres explosives, lesquelles ont fait exploser des véhicules
blindés de l’armée béninoise. Quelques jours après ces
attaques des informations font état de ce que le mercredi 15
décembre 2021 les djihadistes ont de nouveau opéré dans la
même zone.
Signalons que ces nouvelles attaques sont survenues à
la suite des attaques perpétrées contre les patrouilles militaires
dans le département de l’Alibori dans le lit du fleuve Mékrou au
pont de Kérémou le 30 novembre 2021 et l’autre la nuit du 1er
au 2 décembre 2021 dans le département de l’Atacora à Porga.
Si les terroristes sont arrivés à la pose des mines, il ne
s’agit plus d’un accrochage. Ils ont changé de méthode
d’attaques et opté pour la pose des mines c’est dire qu’ils sont
sur un territoire conquis qu’ils défendent à tout prix.
Face à ces attentats terroristes que subit ces derniers
jours notre pays dans les zones frontalières du nord, beaucoup
de journalistes ont posé la question au porte-parole du
gouvernement M. Wilfried Léandre SHoungbedji à l’occasion de
sa séance hebdomadaire avec les professionnels des médias. Si
pour répondre aux attaques djihadistes, le Bénin a-t-il opté
pour l’installation d’une base militaire française au nord ? En
réponse à cette question le porte-parole du gouvernement
béninois déclare : « C’est un fait majeur si cela devait arriver. Et
si cela devait arriver, vous ne manquerez pas d’être informés. Si
demain, le Bénin fait cette option, vous serez informés. Ce n’est
pas quelque chose qui peut arriver et qui resterait caché ».
Autrement dit, l’on constate que le porte-parole du
gouvernement face à la question de la présence de base
militaire française au nord du Bénin, nous notons qu’il a choisi
délibérément et au nom du gouvernement de faire économie
de vérité. Si on en est arrivé là c’est dire que le gouvernement
de Talon a dû céder à la pression de la France coloniale pour
l’installation de sa base militaire.
Il y a peu, au cours de son émission ‘’question
d’actualité’’ sur la Radio France Internationale, le journaliste
Juan Gomez a laissé entendre que le Bénin participe à des
opérations conjointe (Togo, Ghana, Burkina Faso…) avec les
militaires français contre le terrorisme. Ce qui montre que le
gouvernement de Talon s’est résolu de ne pas dévoiler la vérité
sur la présence de l’armée française au Bénin. Ce scénario
révèle la complicité du pouvoir de Talon avec l’agresseur que
constitue la France qui soutient et arme en sous-main des
groupes terroristes avec pour finalité l’installation de base
militaire. On comprend maintenant pourquoi après les diverses
attaques djihadistes le gouvernement ne rend ni hommage aux
soldats tombés au champ d’honneur ni ne présente de
condoléances à leurs familles mais a préféré observer le silence.
On comprend également pourquoi les soldats désertent les
casernes.
La population béninoise à partir du septentrion vit une
situation nouvelle, le prolongement de la guerre faite des
attaques terroristes avec comme conséquences des blessés, des
pertes en vies humaines. Contre cette situation dans une
déclaration conjointe en date du 06 décembre 2021 l’Alliance
pour la Patrie et le Parti Communiste du Bénin ont tiré sur la
sonnette d’alarme en indiquant au peuple que tout terroriste
doit être considéré comme un agent des colonialistes français
ainsi que tout militaire français un agresseur sur notre sol et
doivent être traités comme tels.
Dans cette situation de guerre, le silence du pouvoir de Talon à
appeler toutes les composantes de la population à se mobiliser
contre les terroristes apparaît coupable et se révèle comme une
protection des agresseurs français sur notre territoire.
Comme par le passé sur les traces de nos héros,
tout le peuple mobilisé comme un seul va rempoter cette
guerre et bouter les agresseurs français hors du sol de
Béhanzin, de Kaba, de Bio-Guerra et de Saka Yérima.
Afi Tossou
Imposition du vaccin criminel anti COVID-19
Mensonges et manipulations du gouvernement.
ans sa campagne dite de vaccination anti COVI-19
lancée le 17 novembre 2021, le gouvernement du Bénin
fait recours à tous les moyens y compris les mensonges
et autres formes de manipulations pour atteindre ses objectifs.
Promesses de micros crédits élevé aux femmes qui
accepteraient de se faire vacciner. La corruption des dignitaires
religieux, autorités locales et administratives qui suivent les
ordres du gouvernement et imposent aux fidèles de se faire
vacciner ou de se soumettre à un test PCR. Faire signer aux
personnes analphabètes vaccinées des documents qui
déresponsabilisent l’Etat en cas d’effets indésirables sans le leur
expliquer préalablement. Des pressions psychologiques à
travers des crieurs publics qui font passer des messages selon
lesquels la vaccination deviendra payante pour les gens qui
trainent à se faire vacciner. La mobilisation aux frais du
contribuable des organisations fantoches de la jeunesse comme
« les jeunes parlementaires du Bénin » le samedi 11 décembre
2021 à l’hôtel Azalaï de Cotonou par le Ministre de la santé
Benjamin HOUNKPATIN qui envoi ces jeunes en campagne
L
D
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pour selon eux lutter contre la désinformation qui est l’ennemi
principal. En témoignent les déclarations tous azimuts des
opportunistes et autres profiteurs du mouvement étudiant
comme un certain Brice AHOSSA, SGA de la Fédération
Nationale des Etudiants de l’Université de Parakou (FNEUP) qui
demandent l’implantation des postes de vaccination dans les
universités. Le financement et la formation des web activistes
réunis au sein du WAR (Web Activistes de la Rupture) en vue
d’occuper l’opinion et convaincre la population de l’obligation
vaccinale. Financement des artistes, leaders d’opinion, ONG et
réseaux GSM qui réalisent des affiches, spots, SMS, etc. à
travers lesquels les populations sont quotidiennement
harcelées. Le silence entretenu sur les personnes décédées
suite aux effets indésirables du vaccin. L’exemple d’un
journaliste en service à l’antenne régionale Parakou de l’ORTB
du nom de KASSAKPERE décédé le 03 novembre 2021 après
avoir été vacciné le mardi 02 novembre 2021. L’exemple du Pr.
HOUNGUE (cancérologue) mort suite à la vaccination –fait
dénoncé sur Afrique média par le Prof. Codjo HOUNTONDJI.
Malgré tous ces mensonges et manipulations entretenus par le
pouvoir et ses réseaux, la résistance populaire ne cesse de
s’accroître. Les multiples dénonciations des organisations
syndicales et de la société civile renseignent largement sur le
degré de résistance. Les résistants en sont même arrivés à la
constitution d’un pôle pour préserver le droit de chaque citoyen
de disposer de son corps contre les mesures d’imposition du
gouvernement. On ne compte pas les initiatives individuelles au
niveau des populations pour dire non à l’imposition du vaccin.
Dans tous les cas, les faits sont là et parlent d’eux-mêmes.
Aujourd’hui, plus de 8 mille passeports sont abandonnés à
l’immigration du fait que les bénéficiaires rejettent l’obligation
de se faire inoculer le vaccin avant d’avoir accès aux sens du
passeport. Les recettes ont librement chuté au niveau des
collectivités locales et beaucoup d’entreprises ont vu leurs
chiffres d’affaires baissés.
Après quelques semaines de sa campagne, le gouvernement
dresse un bilan. Le 09 décembre 2021, le Ministre de la Santé
annonce qu’il y a eu plus d’un million de personnes vaccinées
soit un taux de 9%. Alors qu’au lancement de la campagne, le
défi était d’atteindre 40% en fin décembre 2021. Malgré la
résistance manifeste, comment en est-on arrivé à ce taux de 9%
alors qu’avant la campagne l’on était à moins de 1% ? Mieux
encore, les 9% attestent que les 40% fixés comme objectif en
fin décembre 2021 ne sont plus réalisables. Ce serait alors une
grande surprise qu’en fin décembre ce gouvernement nous
annonce avoir atteint son objectif des 40%. Voilà autant
d’éléments qui renseignent suffisamment sur les mensonges et
la manipulation dont font preuve le pouvoir de Talon et ses
réseaux engagés dans la guerre vaccinale contre le peuple
Béninois. A voir le zèle entretenu dans cette guerre vaccinale
contre le peuple, cela laisse à croire que nos dirigeants
manipulent leurs peuples et organisent les mensonges pour
plaire aux big pharma et aux puissants déshumanisés du
monde.
Assia
Clément LOKO, un Soweto bis ?
lément LOKO alias « La Panthère » est un boxeur béninois
qui avance dans la catégorie poids plume. Il est l’actuel
champion d’Afrique poids plume de Word Professional
Boxing Federation (WPBF). Cela suite à sa victoire aux points ce
Samedi 04 Décembre 2021 face au boxeur nigérian Semiu
Olamoyero Adetundji à Yamoussokro en Côte-d’Ivoire. Ainsi
avec cette 3ème victoire consécutive, « La Panthère » conserve
définitivement son titre et intègre le top 20 des éliminatoires
du championnat du monde francophone version World Boxing
Council (WBC).
Six fois champion du Bénin chez les amateurs, Clément LOKO
totalise 45 combats amateurs dont 6 défaites. Il a désormais à
son actif 09 combats professionnels, 08 victoires dont 6 par K.O
et 01 défaite. Mais la grosse interrogation est : Que font les
autorités béninoises pour la promotion de la boxe au Bénin ?
Qu’en est-il de l’encadrement et le suivi des présents et futures
boxeurs ? Qu’en est-il de l’entretien des anciens Boxeurs et de
leur conseils aux jeunes boxeurs ?
Pas de compétition, les conflits d’intérêts entre les
responsables et certains promoteurs, le non-respect par les
promoteurs et managers privés, des contrats ; qui déjà sont peu
profitables pour le boxeur…etc. sont entre autre les freins pour
le décollage de ce sport au Bénin.
Il faut bien que les acteurs du sport dans notre pays à savoir le
gouvernement, les fédérations fassent tout pour offrir les
meilleures conditions de pratique et de compétition aux
boxeurs. En associant pourquoi pas les partenaires privé afin
que l’on assiste plus à des situations où le sportif même les plus
brillant manque du minimum pour vivre et parfois meurent
faute de soins comme il a été du grand Soweto (Aristide
SAGBO) à l’âge de 37ans seulement.
Babatundé
Présentation du livre « La guerre subtile au cœur du
débarquement de la pauvreté » du Prof. Christophe
OKOU
C
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Flambée des prix des produits de grande consommation
sur les marchés de Parakou : la population face à
l'aggravation de la faim.
abituellement, la période de novembre à mars voire
avril, est celle d’abondance à Parakou et dans le Borgou
en général, car c’est le moment où on récolte les
tubercules divers, les légumineuses et les céréales. Les
agriculteurs en vendent à tour de bras, à des prix accessibles à
tous.
Cette année, on assiste au phénomène contraire. Les denrées
deviennent rares et les prix s’envolent. Regardez vous-mêmes :
- le maïs était à 4.500f la bassine il y a deux semaines, il est
passé aujourd'hui à 6.000f ;
- l’Huile végétale qui était à 1.100 F le litre il y a une semaine
est passée à 1.200 F ;
- le panier de tomates était à 8.000 F la semaine dernière, il est
vendu aujourd’hui à 1.0000F ;
- la boîte de piment achetée à 350 F hier se vend présentement
à 600F ;
- le gari est vendu aujourd’hui à 500F/kg contre 400f/kg la
semaine passée,
- le soja se vend à 60.000F le sac contre 18.000F le sac l'année
passée ;
- l’oignon coûte aujourd’hui 70.000 F le sac contre 65.000f le
mois passé ;
-le sorgo est actuellement à 7.000F la bassine (soit 27.000F le
sac) contre 5.000F la bassine (soit 20.000F le sac) le mois passé.
Et nous ne sommes qu’en début décembre. Qu’en sera-t-il en
avril, mai et juin ?
Tout simplement une dégénérescence physique et morale des
hommes.
Pour conjurer cette catastrophe humaine, il faut s’organiser et
se lever tout de suite dans des actions énergiques. Seule la lutte
sauve.
Parakou, le 09 décembre2021
Moussa O.
SYNDICAT NATIONAL DES TRAVAILLEURS DE LA
COMPAGNIE BÉNINOISE DES TEXTILES (SYNAT-CBT)
DROIT DE RÉPONSE
Dans son numéro 431 du 10 décembre 2021,la
flamme a publié un article écrit par un certain C.AGBO
à propos d'un Sit-in à la CBT.
Dans cet article il affirme que les ouvriers de la CBT ont fait un
Sit-in magestueux contre le DA (Directeur administratif de la
CBT). C'est pour obliger dit il le Directeur Administratif qui
empêche de déposer leurs dossiers de la CNSS tant qu'ils ne
présentent pas leurs pass-vaccinal COVID 19.
Moi, Sécretaire Général du SYNAT-CBT qui suit au jour le jour le
mouvement des ouvriers déclare : Que cet article porte une très
fausse information,car à aucun moment il n'y a eu sit-in jusqu'à
ce jour mercredi 15 décembre 2021.Que un tel article est
tendancieux et frise la manipulation.Les problèmes liés au passvaccinal ne font pas événement à la CBT, car à chaque occasion
les ouvriers se rapprochent de nous, puis nous prenons contact
avec la Direction Générale pour une solution concensuel sans
affrontement.
Pour le bureau exécutif SYNAT-CBT »
Dont Acte

Referendum du 12 décembre 2021 en Nouvelle
Calédonie, une vielle colonie que La France ne veut pas
lâcher
e 12 décembre dernier a eu lieu ce qui devrait être le
troisième et dernier referendum d’autodétermination
pour savoir si la Nouvelle Calédonie acquiert son
indépendance ou si elle reste dans le giron français. Ce
referendum a été boycotté par les indépendantistes réunis au
sein du Comité stratégique indépendantiste de nonparticipation. Ledit Comité dénonce le fait et affirme que « la
voie du dialogue a été rompue par l’entêtement d’un
gouvernement français incapable de concilier ses intérêts
géostratégiques dans le Pacifique et son obligation à
décoloniser notre pays ». Les indépendantistes précisent aussi
que ce référendum n’est pas conforme à l’esprit et à la lettre de
l’accord de Nouméa. Les indépendantistes avaient demandé le
report de ce referendum pour des raisons de restrictions liées à
la pandémie de la Covid.19 et aussi culturelles. En effet, le
Covid.19 a provoqué des décès; or, les cérémonies relatives aux
obsèques et au deuil durent presque un an et les Kanak en ces
périodes n’ont pas l’esprit à autre chose… Dès lors, il ne serait
pas aisé de faire campagne sereinement dans ces conditions.
Par ailleurs, il avait été retenu le 10 octobre 2019 sous le
gouvernement d’Edouard Philippe et dans le cadre du XIX ème
Comité des signataires de l’Accord de Nouméa, à l’hôtel
Matignon que « cette troisième consultation ne puisse pas être
organisée entre le milieu du mois de septembre 2021 et la fin
du mois d’août 2022 » et qu’il « était préférable de bien
distinguer les élections nationales et celles propres à l’avenir de
la Nouvelle Calédonie » (in Vie publique.fr). Cet accord est ainsi
rompu par le Gouvernement français. Les indépendantistes ont
dénoncé ce coup de force. Le gouvernement français a pourtant
maintenu le vote (non sans la complicité des loyalistes) qui
donne les résultats suivants : 96% de non à l’indépendance et
3,51% de oui à l’indépendance. La participation étant de
43,90%. C’est dire que ces résultats ne reflètent pas la réalité
des choses dans ce pays et le fort taux d’abstention signifie que
l’appel au boycott par les indépendantistes a été suivi. Déjà lors
des deux premiers référendums en 2018 et 2020, les loyalistes
à la France ont eu respectivement 56,7% et 53,3%
respectivement; ce qui montre qu’une certaine chute du « non
à l’indépendance » s’amorçait. En réalité, le pouvoir français et
les loyalistes à lui craignaient qu’un report des élections qui
aurait permis aux indépendantistes de battre campagne
convenablement n’aboutisse à une victoire du Oui à
l’indépendance. Cela d’autant que la question principale du
H
«
L
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referendum porte sur l’indépendance pour répondre au
problème de la décolonisation.
Il faut dire que la France n’a jamais respecté les différents
accords jusqu’au bout. Les Accords de Matignon (26 Juin 1988)
sont signés sous le Gouvernement de Michel Rocard. En ce
moment, la question de l’indépendance est repoussée à 10
ans. Ils prévoyaient une période de dix ans de développement
avec des garanties économiques et institutionnelles
préparatoires à l’autodétermination. Ce sont aussi ces accords
qui ont permis d’amnistier les massacres de la grotte d’Ouvéa
(Le GIGN français massacre 19 preneurs d’otages
indépendantistes kanaks et 4 gendarmes français). A son
échéance, en 1998, un nouvel accord, celui dit Accord de
Nouméa est signé. Il prévoit un référendum dans un horizon de
20 ans. Avec les points saillants suivants : la construction du
pays à travers une Assemblée territoriale et un gouvernement
local qui passerait des « lois de pays » dérogatoires au droit
français pour dessiner un « destin commun » qui élimine les
clivages colonisés-colonisateurs. Il était même dit qu’il s’agissait
d’un accord de décolonisation. Pourtant 20 ans après, les
transferts de compétences en matière d’enseignement
supérieur, d’administration intérieure et d’audiovisuel public ne
sont pas réalisés.
Alors qu’ils devraient préparer le pays à l’indépendance. Mais
le constat est là que la France ne voulant pas quitter, multiplie
les subterfuges jusqu’à la violation cette fois-ci de la parole
donnée sur la période du dernier referendum.
Pour rappel, la Nouvelle Calédonie (un archipel dans le
Pacifique sud) est l’une des vieilles colonies françaises (riche en
nickel) inscrites sur la liste des Nations Unies comme territoires
non autonomes et donc à décoloniser pour ne pas dire celles à
qui les pays colonisateurs (comme la France) doivent rendre
leur indépendance.
Ainsi en 1946-47, la Nouvelle Calédonie est inscrite sur cette
liste et depuis 1986, elle est appelée à obtenir son
indépendance. Mais la France qui n’en veut pas use de
multiples subterfuges parfois tragiques pour empêcher le droit
de la Nouvelle Calédonie à disposer d’elle-même, de ses terres,
de ses ressources et de sa gouvernance. Elle a fini à la suite des
luttes multiformes des Calédoniens à accorder à leur pays
l’attribut de territoire d’outre-mer.
Ce referendum boycotté par les indépendantistes pour rupture
d’accord par le gouvernement, que fera désormais la France
devant ce que d’aucuns appellent un saut dans l’inconnu ?
Aské
Sanction contre le Mali au 60ème sommet de la CEDEAO
: Les chefs d'État à la solde des puissances impérialistes
e 60ème sommet de la Communauté Économique des
États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s'est tenu à Abuja
au Nigéria le dimanche 12 décembre 2021 avec au
programme la situation au Mali et en Guinée.
Au cours de ce sommet, les dirigeants des États membres de la
CEDEAO ont une nouvelle fois exigé la tenue des élections
présidentielles et législatives le 27 février 2022 au Mali et
imposent des sanctions supplémentaires dès janvier sans
engagement des autorités maliennes
Au cours de ce sommet, les dirigeants des États membres de la
CEDEAO ont une nouvelle fois exigé du Mali la tenue des
élections présidentielles et législatives le 27 février 2022 et
imposent des sanctions supplémentaires dès janvier sans
l’engagement des autorités maliennes en ce sens. « Les chefs
d'État, après de longs échanges ont décidé de maintenir la date
du 27 février 2022 pour l'organisation des élections au Mali. Ils
ont décidé de l'entrée en vigueur de sanctions additionnelles
en janvier 2022 si les autorités n'honorent pas leur engagement
initial de tenir à cette date des élections censées ramener les
civils au pouvoir a dit devant la presse le président de la
commission de la CEDEAO Jean-Claude Kassi Brou ». Cette
décision fait suite à celle de l’Union Européenne et de la France
à imposer des sanctions au Mali et à la société Wagner. En
effet, dans le journal ‘’ Le Monde’’ en date du 16 novembre
2021, Josep Borrel le Haut Représentant de l’UE déclare : « IL y
a consensus pour prendre des mesures restrictives contre ce
groupe. Elles seront décidées dès que le travail au niveau
technique aura été achevé ». De même, Macron a à plusieurs
reprises menacé de sanctionner le Conseil National de
Transition(CNT) au cas où il ne rendrait pas le pouvoir aux civils
car il considère Goita comme illégitime. Il apparait que ce sont
ces décisions que le dernier sommet de la CEDEAO confirment
Or avant ce sommet, le colonel Assimi Goïta, Président du
Conseil National de la Transition (CNT) a adressé un courrier de
deux pages au Président en exercice de l'organisation Nana
Akufo-ADO dans lequel il déclare :<< La République du Mali
s'engage par ma voix à vous fournir au plus tard le 31 janvier
2022 le chronogramme électoral détaillé.>> Dans le courrier,
Goïta invoque l'insécurité persistante illustrée par le massacre
de plus de 30 civils par des présumés Jihadistes et la mort de
sept casques bleus tués par un engin explosif en décembre
2021 dans le pays de même que les efforts entrepris pour créer
les conditions propices à la tenue des élections transparentes,
crédibles qui passeront par l'intensification des opérations pour
sécuriser le territoire, l'élaboration d'une loi électorale. Le
gouvernement de Goïta présente ces faits comme un préalable
indispensable avant toute élection et compte régler ces
questions au cours des assises nationales censées déboucher
sur une recommandation en vue de réformes de fond comme il
le rappelle dans ce courrier à Akufo-ADO : « Le retour à l'ordre
constitutionnel est et demeurera ma priorité absolue »
Le peuple malien dans son ensemble est préoccupé des
questions de sécurité générale dans le pays et voit ça comme
priorité plutôt que des élections à tout prix. Alors que les chefs
d’Etat de la CEDEAO viennent prononcer des sanctions
commanditées par des puissances impérialistes. La CEDEAO les
entérine et montre qu’elle devient un appendice de ces
puissances à qui elle sert de relai contre la souveraineté des
intérêts des peuples africains. L Sèwèdo S.
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Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
212 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
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