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Editorial

Les deux problèmes actuels de l’heure au Bénin : le Coronavirus et les élections
communales et municipales.
Le numéro que voici contient principalement
deux papiers du Parti sur des questions brulantes
d’actualité : la crise sanitaire mondiale de
Coronavirus et les prochaines élections
communales et municipales.
La crise sanitaire en fait la « guerre sanitaire »
amenée par Coronavirus ou COVID 19 n’a pas de
pareille en conséquence depuis ces dernières
années. Oui les conséquences de cette « guerre
sanitaires » au plan économique, social, culturel,
moral sont loin d’être réellement identifiées et
sont surement incalculables. Ces conséquences
politiques ne sont certainement pas à négliger.
Par exemple, des reports d’échéances électorales
ne sont pas à exclure, sans oublier les impacts au
plan éthique, systémique et moral. A savoir la
fragilité du système capitaliste mondial qui peut
s’effondrer sous le moindre choc. Ce qui amène
au plan éthique à envisager sérieusement
l’instauration d’un système plus humain, plus
solidaire et plus confraternel au palan universel.
Le deuxième sujet préoccupant est celui des
prochaines élections communales et municipales
qui ne sont que la réplique de l’exclusion des
élections législatives de 2019. Une élection sans
opposition. Le peuple comme en Avril 2019 est
exclu de cette mascarade. Le peuple ne boycotte
pas. Il prend acte qu’il est tenu à l’écart et se
comporte en conséquence.
La Rédaction


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COMMUNIQUE AU PEUPLE.
ELECTIONS COMMUNALES ET MUNICIPALES
DU 17 MAI PROCHAIN, ENCORE UNE
ELECTION D’EXCLUSION QUI NE CONCERNE
PAS LE PEUPLE.
Les processus devant conduire au scrutin du
17 Mai 2020 sont désormais rentrés dans leur
phase active. Depuis le 11 mars, les partis
ayant reçu leurs récépissés provisoires sont
connus. Pour l’heure, ce sont les Partis Bloc
Républicain, Union Progressiste, Mouvement
des Elites Engagées pour l’Emancipation du
Bénin (MOELE- Bénin) l’Union pour le
Développement du Bénin Nouveau (UDBN),
Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE)
du Parti de Renouveau Démocratique (PRD),
Forces Cauris pour le Développement du
Bénin(FCDB) et Parti pour l’Eveil et la Relève
(PER). A l’analyse, il apparait clairement que
comme pour les législatives d’avril 2019, les
communales et municipales s’effectuent sur
fond d’exclusions du peuple et cela à
plusieurs niveaux. Ces niveaux sont par palier.
Premièrement : Exclusion de toute
opposition de la participation aux élections
communales et municipales. Une exclusion
politique ! En examinant les huit partis pour
l’instant ayant obtenu leur récépissé
provisoire, on note qu’aucun parti n’est
réellement de l’opposition. Que ce soit les
deux Partis fourches et jumeaux du pouvoir
que sont l’Union Progressiste et le Bloc
Républicain, ou les autres tels que MOELE de
Jacques Ayadji, l’UDBN de Claudine Prudencio
Forces Cauris pour le Développement du
Bénin(FCDB) ou le PRD de Houngbédji Adrien
et autre FCBE de Hounkpè-Yarou tous
ouvertement ou par les actes, ont toujours
clamé leur adhésion au Programme d’Action
du Gouvernement. Nous n’avons réellement
aucun Parti d’opposition aux prochaines
élections communales et municipales. En
fait, il s’agit pour les 8 partis, d’un Parti
unique à sons pluriels, créés ou suscités par le
pouvoir autocratique pour valider la
forfaiture continue de nomination par le
Président Talon, des 77 Maires de notre
administration territoriale. Pourquoi
l’Autocrate Talon a-t-il eu recours cette fois-ci
à ce stratagème d’admission de partis-grillons
pour l’accompagner dans son opération ?
C’est tout simplement parce qu’au regard des
vives protestations intérieures
(insurrectionnelles par endroit) et des
critiques internationales et tirant leçon des
dernières élections législatives avec
seulement les deux partis jumeaux du
Président qui ont pu être admis à compétir, le
pouvoir a décidé de faire du nombre, de se
couvrir de partis prête-nom et des fairevaloir.
Deuxièmement : Exclusion au sein du groupe
admis à compétir par la transformation des
élections locales, (des élections de
proximité) en élection nationale. Alors que la
loi portant code électoral dispose en son
article 177 que « La circonscription électorale
est l’arrondissement » il est disposé en
l’article 184 du même code que « Seuls les
partis ayant recueilli au moins 10% des
suffrages valablement exprimés au plan
nationale sont éligibles à l’attribution des
sièges ». Autrement dit, vous avez été élu
dans votre circonscription à 89% mais votre
liste n’a pu avoir 10% au plan national eh
bien ! Vous êtes déclarés recalés et c’est celui
qui n’a obtenu que 5% qui sera votre
conseiller et peut-être même votre maire.
Dans une élection de proximité ! Une
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véritable souricière pour bon nombre de
partis qui se retrouveront bientôt « Grosjean
comme devant ». En fait un véritable tamis en
faveur des deux Partis jumeaux qui feront le
plein avec au moins 2/3 des maires désignés
d’avance. Le reste achetable sera attribué à
des partis grillons comme MOELE ou autre
FCBE de Hounkpè en récompense de la
trahison ou de la fidélité.
Troisièmement : Exclusion par l’argent. Avec
un nombre de 1856 conseillers titulaires et
1856 conseillers suppléants (soit 3712) à
présenter par liste pour les prochaines
communales, cela fait au moins d’abord dixhuit à dix-neuf millions rien que pour la
caution. Puis si l’on y ajoute les frais liés aux
dossiers de chacun des 3712 candidats avec
pour chaque candidat au moins huit pièces à
fournir, cela peut donner une idée des
dépenses à effectuer pour ces élections et par
liste et pour quelle catégorie sociale c’est
réservé.
Quatrièmement : Exclusion de l’ensemble du
peuple des élections communales et
municipales.
Avec l’article 180 qui dit que « Les candidats
aux fonctions de Conseiller communal
doivent savoir lire et écrire en français » et
une population analphabète en français à
plus de 80%, on voit bien que ce scrutin est
tout sauf démocratique. Exactement comme
si l’on exige que pour être élu maire en
France, il fait savoir lire et écrire en anglais !
En résumé, il s’agit d’une élection d’où le
peuple c’est-à-dire plus de 80% de la
population est exclu. Où déjà les choix sont
faits et les 77 maires désignés d’avance à
l’image des noms qui sont déjà cités comme
Luc Atrokpo à Cotonou, Charles TOKO à
Parakou et autres BADA Georges à Calavi etc.
Face à cette situation qu’observe-t-on déjà
sur le terrain ? Comme le reconnaît l’Officieux
pro-gouvernemental Le Matinal en sa
livraison du 19 Mars dans un article « Les
raisons qui justifient le désintérêt des
citoyens », « On observe un certain désintérêt
des citoyens à la base… » Parce que « les
citoyens ne sont pas associés à la
gouvernance et à la chose publique au niveau
local…Ils sont toujours vus par les politiques
comme un instrument, du bétail
électoral »(Le Matinal N°5792 du jeudi 19
Mars). Les masses déjà agissent comme il
faut. Elles ne se sentent pas concernées par
cette élection.
Non. Il ne s’agit pas d’aller boycotter le
scrutin du 17 Mai. C’est pourquoi le mot
d’ordre de « boycott » dans le cas d’espèce
est inadéquat. Il s’agit simplement pour le
peuple de prendre acte que le pouvoir de la
Rupture l’a exclu des prochaines élections
communales et municipales avec les
conséquences qui en découlent. Comprendre
cela, c’est assumer que tout est déjà fait
d’avance et que le peuple n’est pas concerné
par cette mascarade. En conséquence de
quoi, faire comme pour les élections
législatives d’avril 2019. En faisant quoi ? En
restant simplement chez soi. D’ailleurs
Corona Virus n’autorise pas autre chose.
A bon entendeur salut.
Cotonou le 20 Mars 2020
Le Parti Communiste du Bénin
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DECLARATION
EPIDEMIE DU CORONA-VIRUS : A
QUOI JOUE LE GOUVERNEMENT DE
TALON ?
L’humanité est en émoi face au
nouveau défi : celui de Coronavirus ou Covid19. Devant un mal qui, telle la peste de la
fable de La Fontaine, « répand la terreur », les
villes entières se vident, les aéroports se
ferment, les maisons se cloisonnent, les
hommes se « confinent » dans les maisons, les
rassemblements d’hommes sont interdits, les
établissements scolaires, universitaires,
culturels se ferment, l’économie des grandes
puissances se déglinguent. Partout dans le
monde, c’est un véritable branle-bas, un
véritable « sauve qui peut » ; après quelques
hésitations, plusieurs gouvernements prennent
des mesures fortes pour protéger leurs
populations de ce danger mortel. Ces mesures
vont d’aides et de secours aux entreprises en
difficulté jusqu’aux hommes pour leur vie,
non, leur suivie. De la Chine en passant par
l’Italie, la France, la Grande-Bretagne, les
Etats-Unis, etc. tout le monde y va de ces
mesures d’urgence. Il s’agit réellement d’une
« guerre sanitaire » à conséquences
économiques, sociales et culturelles
incalculables.
En Afrique qui, pour le moment, apparaît
comme le continent le moins touché (mais
pour combien de temps encore !), les
Gouvernements prennent des mesures. Pas
loin de notre pays, le Sénégal, la Côte
d’Ivoire, le Ghana, le Niger, le Burkina Faso,
etc. ferment leurs aéroports aux avions en
provenance des pays les plus touchés par la
pandémie (Chine, Italie, France etc.) ; ils
ferment les établissements scolaires et
universitaires. Un pays comme l’Ouganda a
même décidé le report des élections
présidentielles…
Notre peuple a attendu la réaction appropriée
de notre Gouvernement.
Le mardi 17 mars 2020, lorsque le
Gouvernement a annoncé qu’il tenait un
conseil extraordinaire des Ministres, on
pouvait penser qu’il avait saisi la gravité de la
situation et qu’il allait prendre des mesures
fortes ; malheureusement, ce n’est pas le cas.
On a simplement assisté à des
recommandations, à des exhortations à
l’endroit de populations analphabètes que l’on
sait pétries de préjugés que notre classe
politique dirigeante a entretenus et cultivés
depuis des décennies. On entend « Dieu
fera », comme si même dans les Temples de
Dieu comme le Vatican ou la Mecque, on ne
prend aucune mesure sanitaire d’urgence. Les
seules mesures prises par le Gouvernement
sont homéopathiques et pour financer les
hôtels d’hébergement des gens « mis en
quarantaine ». Alors, des questions se posent.
Le Gouvernement a-t-il conscience de la
gravité de la situation ou fait-il exprès ?
Pourquoi le Gouvernement laisse-t-il ouvertes
les écoles où s’entassent des centaines
d’écoliers, parfois entre cinq cents et mille ou
plus et qui sont des nids de prolifération du
virus et de toutes sortes de microbes ?
Pourquoi laisse-t-on ouvertes les universités
où s’entassent des centaines d’étudiants dans
des amphis surpeuplés ? Le Gouvernement ne
dit rien des prochaines mascarades d’élections
communales et municipales avec déjà une
précampagne en cours, occasions des
meetings, salutations et donc de contagion de
masses ?
Face aux critiques qui fusent de partout sur la
tiédeur des réactions gouvernementales
notamment face à la non fermeture des
établissements scolaires, écoutons la réponse
du ministre de la Santé. « Lorsqu’on regarde
bien, la propagation de ce virus part des
personnes adultes et ce qu’il faut faire au
niveau de nos écoles, c’est de nous assurer que
nos enfants puissent effectivement respecter
ces règles d’hygiène, notamment le lavage
systématique des mains à l’eau et au savon ».
Une telle réponse venant de la part d’un
Médecin a de quoi nous surprendre et suscite
une autre question au Ministre : « Si ce sont
les adultes qui sont les plus grands
propagateurs du virus, cela voudra-t-il dire
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que les enfants eux sont immunisés contre une
contamination et contre une transmission de
cette maladie ? »
Le Gouvernement ne prévoit rien pour faire
face aux graves menaces qui pèsent sur les
activités de survie de milliers et millions de
petites gens qui seront bientôt impactées par
les mesures de sécurité qui s’imposeront
nécessairement.
Face à cette situation qui touche à la vie des
hommes de notre pays sans considération de
classe, le Parti Communiste du Bénin appelle
le peuple béninois à l’Unité pour faire face au
péril. Il demande en conséquence au
Gouvernement de prendre en compte la
gravité de la situation et de prendre des
mesures fortes qui protègent la population.
Pour ce faire :
1°-Le Gouvernement de Talon doit annuler
et/ou reporter tout de suite les élections
exclusives et frauduleuses en préparation de
mai 2020.
2°-Il doit tout de suite, fermer les écoles, les
universités, les églises, les mosquées, les
temples et interdire tous les grands
rassemblements propagateurs du virus.
3°-Il doit revoir en Collectif budgétaire, le
Budget annuel de l’Etat en exécution qui ne
peut pas ne pas subir des effets négatifs de la
Crise sanitaire actuelle pour y intégrer des
charges d’aides aux entreprises, aux personnes
(agences de tourisme, hôteliers, transporteurs,
tenanciers de bars et restaurants, etc.) qui
seront frappées de plein fouet dans leurs
activités économiques par cette crise.
Sans de telles mesures fortes, le
Gouvernement portera la lourde responsabilité
de propagation de ce virus dangereux et
mortel.
Cotonou, le 19 mars 2020
Le Parti Communiste du Bénin.
Correspondances :
Ce que je comprends de l’article de La
Flamme n° 340 « patriotisme et démocratie
coloniale en pays francophone »
Ce texte est d’un éclat qui m’éclaire sur bon
nombre de phénomènes politiques que je
n’arrivais pas à apprécier. Les conclusions
suivantes me confortent que :
1°- Le Bénin est véritablement un « Enclos
français » et nos Gouvernants ne sont que des
« Régisseurs » de l’Enclos français qu’est le
Bénin.
J’ai lu les directives du Président Français, F.
MITTERRAND à Kérékou pour commander
la tenue de la Conférence nationale. Cela
montre que nous sommes un « Enclos »
français et que la démocratie que l’on nous
chante au Bénin est une « démocratie de
prisonnier » c’est-à-dire celle compatible avec
les intérêts de la France au Bénin. Et ce n’est
pas pour rien que l’on a inséré dans la
Constitution en son article 66 le droit de faire
appel aux forces étrangères, c’est-à-dire
françaises dans nos affaires intérieures et que
« la langue française est le français ». Je
comprends pourquoi pour les impérialistes
français et leurs petits agents béninois, c’est la
meilleure Constitution au monde ! C’est
comme si on met dans la Constitution
française que la langue officielle est le
mandarin ou l’allemand. Ridicule n’est-ce
pas ?
2°- La démocratie que l’on loue au Bénin est
différente de celle de la France. Oui elle est
différente :Les droits et libertés énoncés dans
notre Constitution sont certes les mêmes en
tous cas à peu de choses près que ceux de la
Constitution française . Le préambule dit
« Affirmons solennellement par la présente
Constitution de créer un Etat de droit et de
démocratie pluraliste, dans lequel les droits
fondamentaux de l’homme, les libertés
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publiques, la dignité de la personne humaine
et la justice sont garantis, protégés et promus
comme la condition nécessaire au
développement véritable et harmonieux de
chaque Béninois tant dans ses dimensions
temporelle, culturelle que spirituelle » Ainsi
les dispositions comme « souveraineté
nationale appartient au peuple » Libertés
d’association, de presse, de religion, de presse,
la « personne humaine est sacrée et
inviolable », refus des tortures, domicile est
inviolable » etc. sont les mêmes que les
principes français. Tout cela est beau. Car
transposable de la France au Bénin.
Mais il existe un détail important, très
important : c’est que les fondamentaux pour
l’exercice d’une telle démocratie n’existent
pas au Bénin. Les fondamentaux, c’est que le
peuple français est souverain réellement à
l’intérieur de son territoire et aussi à l’égard
des autres Etats ; ce qui n’est pas la même
réalité au Bénin. La démocratie sans la
souveraineté du peuple est un mensonge. Cela
s’appelle démocratie de prisonnier. Les
fondamentaux c’est le droit du citoyen de
participer aux affaires publiques. Or
malheureusement ces affaires publiques se
déroulent dans une langue que comprennent à
peine 10% des Béninois. Et l’on parle de
démocratie c’est-à-dire du « pouvoir du
peuple » De quel peuple ? Des à peine 10% de
la population ? L’un des premiers droits de
l’homme, c’est d’être jugé au tribunal dans la
langue qu’il comprend et dans les termes qu’il
comprend. J’ai assisté à un drame qui s’est
passé au tribunal de Lokossa, il y a quelques
années. Le juge pose la question en français au
justiciable : « Connaissiez-vous cette
personne ? » (Entendez au moment des faits il
y a un temps) ? Le traducteur adja traduit à
l’intéressé « Connaissez-vous (c’est-à-dire
aujourd’hui) cette personne ? ». Vous voyez
bien le drame. La réponse positive à la
première compréhension entraîne surement
condamnation alors que celle à la deuxième
aboutit à la relaxe.
Peut-on imaginer en France que la langue de
l’administration et de la justice soit le
mandarin (chinois) ou que l’on mette dans une
loi, que, pour être élu maire il faut savoir et
lire l’allemand. Et pourtant c’est ce que porte
notre Loi portant code électoral où pour être
élu maire il faut savoir lire et écrire le
français. Vraiment il s’agit d’une démocratie
coloniale. Voilà les vraies questions à poser
lorsque l’on veut parler de la démocratie au
Bénin.
Correspondant dans le Borgou
Ousman
Correspondance :
Depuis 17 ans Pobè n’a pas un hôpital. Le seul
en construction est resté inachevé alors les
enfants du Plateau n’ont pas de prise, en
charge. Pour ce qui est du Centre sanitaire
voici la situation.
: Il faut payer 1500 à 2000 pour consultation,
600 francs pour un carnet et fiche
d’observation, 1000 francs pour thermomètre.
Pour les analyses comme NFS, GE-DP, CRP
il faut payer 8000 francs. Il faut en fait 15.000
à 20000 francs pour la prise en charge du
paludisme. Pour les matériaux élémentaires
comme fils de suture, il faut payer 3500 au
lieu de 500 f. Le coût de l’hospitalisation a
augmenté. Les enfants dorment par terre car
insuffisance de lits pour les malades et il faut
payer pour cela 500 à 1500 par jour
d’hospitalisation
Correspondant dans le Plateau
Akadiri J
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