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Bataille de Diên Biên Phu
Déroute de l’armée coloniale Française en Indochine


La bataille de Dien Bien Phu a été la dernière de la Guerre d’Indochine imposée par la France à ses colonies de cette zone asiatique et qui sont le Laos, le Cambodge, le Tonkin, l’Annam et la Cochinchine ; ces trois dernières régions formant aujourd’hui le Vietnam. Cet ensemble de territoires a été occupé par la France qui en a fait la Fédération d’Indochine qu’elle a fondée en 1887.


La bataille de Diên Biên Phu est partie de la volonté du Général de Gaulle de vouloir restaurer l’autorité française dans cette région après la seconde guerre mondiale. Il y a qu’après la capitulation du Japon le 02 septembre 1945, Hô Chi Minh et les combattants vietnamiens proclament l’indépendance de leur pays. Mais, le 23 novembre 1946, la France attaque le port de Haiphong. C’est ainsi que débute la première bataille de cette Guerre d’Indochine. Elle fait 6.000 morts dans les rangs des soldats du Viët Minh (la résistance vietnamienne si on peut parler ainsi). La France ne réussit pourtant pas à soumettre les résistants. La guerre se poursuit et s’installe dans la durée.
En 1953, les troupes d’agression coloniale décident d’installer un camp dans la vallée de Diên Biên Phu pour arrêter la progression des troupes du Viêt-minh Hô Chi Minh vers le Laos.
Mais mal leur en prend. Les troupes du Viet minh, à la faveur des forêts qui empêchent les troupes coloniales de voir leur dispositif, surprennent les 15.000 soldats de la France coloniale. Une nouvelle bataille s’engage à partir du 13 mars 1954 et s’étend jusqu’au 7 mai. Ce jour du 7 mai 1954-là fut le jour décisif.
Les troupes du Général GIAP encerclent les envahisseurs qui se trouvent alors en minorité. Le combat fut rude et débouche même sur un corps à corps entre combattants. Les Viêt minh perdent 8.000 hommes contre 2.293 soldats français. Mais ce sont eux qui mettent en déroute la soldatesque coloniale française. Le sacrifice est lourd mais le gain est colossal. Malgré leurs armes et leurs moyens énormes, les troupes françaises mordent la poussière devant la détermination, la bravoure et l’héroïsme des Viêt minh. Elles doivent coller la paix à cette région et la quitter. C’est la fin de la guerre d’Indochine.
La bataille de Diên Biên Phu est considérée comme la plus meurtrière de l'après Seconde Guerre mondiale. Elle marque la victoire des peuples de couleur sur les puissances coloniales barbares, oppresseurs et racistes. Elle sonne aussi la fin de la présence coloniale française en Asie. Les accords de Genève signés le 21 juillet 1954 vont consacrer cette déroute et la fin de la présence française en Asie.

Clénon K.

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